Le Secret de Walburga

Questions et réponses

- VOUS AURIEZ PU LA BLESSER GRAVEMENT, ESPÈCES D'IDIOTS...

— IMMONDES BÂTARDS, VOUS SOUILLEZ LA MAISON DE MES ANCÊTRES...

Aloys sursauta dans son lit et tourna vivement la tête vers la porte de la chambre. Il tenta de se redresser et finit juste à se tourner sur le côté et soupira déjà épuisé par cet effort. Ses jambes ne semblaient vouloir lui obéir et ses muscles des bras ne pouvaient le soulever.

Il y avait beaucoup d'agitation dans la maison. Il se demandait ce qu'il se passait et commençait à s'inquiéter alors qu'une femme rugit :

— EST-CE QUE VOUS ALLEZ VOUS DÉCIDER À DESCENDRE, LÀ-HAUT ?

Il déglutit, espérant ne pas rencontrer cette personne. Jusqu'à présent, il avait surtout vu Sirius Black, et une fois un autre adolescent. Ça avait été très gênant pour Aloys, qui se serait bien passé de voir du dégoût et de la pitié chez ce garçon.

- SANG-DE- BOURBE ! VERMINE ! CRÉATURES INFÂMES !

- Tais-toi ! Hurla la voix de Sirius. Tu vas le réveiller ! C'est ton fils, je te rappelle !

La voix de sa mère se tut. Aloys souffla. Il ne se souvenait pas qu'elle était aussi violente dans ses propos. Avec lui, elle avait été douce, tentant de le sauver et de soigner ses terribles brûlures. La seule fois où il l'avait vu en colère, c'était quand ces deux hommes étaient venus et l'avaient emmené. Il avait perdu connaissance pendant le transplanage pour ensuite se réveiller dans ce trou avec des cadavres qui semblaient vouloir lui arracher la peau, l'égorger ou le mordre. Il eut un frisson et avec un ultime effort se remit sur le dos. Il étouffa un cri de douleur. Son dos était toujours sensible.

Le silence s'était à nouveau installé. Aloys commençait à avoir soif. Il pouvait voir le verre et une carafe sur la table de chevet mais savait qu'il n'arriverait pas à se servir de lui-même. Il déglutit et fixa la porte.

- S'il vous plaît ! Appela-t-il. Monsieur ! Monsieur Black ! S'il vous plaît... je... j'ai soif... Monsieur !

Il sentait qu'il avait faim aussi. Il appela encore et ce fut un elfe de maison hideux qui entra et le regarda un long moment avant de s'approcher.

- L'estropié du traître de la noble famille Black est tout seul, dit l'elfe. Kreattur n'a pas eu ordre de l'aider... et tant mieux ! Kreattur sait que s'il est blessé, c'est parce que ce garçon est un mauvais sorcier... Le mauvais fils a parlé de Mangemorts... Les Mangemorts se battent pour les bons sorciers et tuent les mauvais et les Sang-de-Bour...

- Tais-toi ! Coupa Aloys, rouge de colère. Je ne suis pas un Sang-de-Bourbe, stupide elfe, inutile ! Et je ne t'ai pas appelé, toi !

- Kreattur doit nettoyer la chambre du bon maître Regulus. Kreattur va donc nettoyer la chambre, et se débarrasser de toute la saleté !

Aloys se sentit alors être élevé dans les airs. Il eut alors très peur, ne pouvant rien faire.

- Laisse moi ! Hurla-t-il.

L'elfe le fit sortir de la chambre et annula son sort d'un coup, le faisant chuter sur le palier. Aloys hurla, réveillant alors à nouveau la voix furieuse de sa mère. Il tenta de ramper, mais sut dès le premier essais qu'il n'arriverait pas. Il observa alors autour de lui. Le couloir était poussiéreux, le sol sale, et les murs recouvert de toiles d'araignées. Il réussit alors à s'appuyer sur un mur et en serrant les dents à s'asseoir contre. Il souffla et fixa la porte de la chambre où cet elfe l'avait expulsé. Aloys s'obligea à rester éveillé. Son bras lui faisait mal, là où la perfusion avait été arraché. Son dos était brûlant. Il remarqua qu'il respirait beaucoup mieux, par contre. Il ne savait pas ce qu'ils lui avaient donné mais ça semblait fonctionner. Ils le soignaient donc, vraiment. Il appuya sa tête contre le mur et remarqua un écriteau sur la porte. Il souffla, comprenant qu'il devait occuper la chambre d'un autre Black. Aloys ne savait pas pourquoi il était là. Il était sûr d'avoir un jour entendu sa mère et cette gentille dame blonde parlaient que les Black ne devaient rien savoir qu'il était toujours en vie bien que gravement blessé. Il ferma les yeux.