Chapitre 1 : Maé : Introdution

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                                           " Tous peut commencer par un accident de voiture"




C'est l'histoire d'une jeune fille, presque adulte à vrai dire, à l'apparence ordinaire. Le genre de fille qui s'amuse devant son miroir avec son sèche-cheveux le matin exprès pour réveiller son frère. Elle a d'abord cru que quelque chose clochait chez elle, jusqu'à qu'elle entende son petit frère faire la même chose mais en parlant avec la voix de Dark Vador dans la salle de bain.

Je dois l'avouer, il a un certain talent à faire ça et d'ailleurs, il ne s'empêche pas de le monter à tous les invités de la maison. Cela  arrive souvent car mon père est directeur d'une école primaire. La maison est tous le temps remplie de parents d'élèves curieux ou de profs inquiets.

Bref, moi c'est Maelys ou Maé, la plupart du temps. J'ai 17 ans et je suis en terminale au lycée d'Alma dans le VIIème arrondissement de Paris. Une école de bourges l'appelle-t-on même si je suis sur qu'en fait, les gens sont justes jaloux. C'est vrai que ma famille est assez aisée mais bon, je ne me plains pas.

J'ai un aspect physique assez simple : mince, cheveux bruns presque noirs, à mon grand regret et les seules choses dont je suis un minimum fière sont mes yeux. Les yeux bleus. Ceux de ma mère. On me dit que je suis jolie, j'essaye de les croire mais se n'est pas facile avec deux frères qui sont couvés comme la huitièmes et neuvièmes merveilles du monde.

En premier, Gabin, ce petit monstre de dix ans et demi se croit déjà à la fac. Et puis, il y a mon autre frère comme si la vie ne m'avait déjà pas assez punie comme ça. Sauf que là, Théo, alias mon jumeau "de sept minutes l'ainé", le beau, l'intelligent, le modeste, le brave... Même si modeste... Bref, il me soule quoi. On a beau se ressembler, côté social et caractère, ce n'est pas encore ça.

Petite, j'étais toujours introvertie et seule, gardant mes réflexions pour moi seule alors qu'à côté Théo lui disait tout ce qui lui passait par la tête. Mais j'étais à la fois intelligente et réfléchie. Mon frère, lui, change de copines comme de chemises. Mais on s'entend pas trop mal quand même. A part évidemment les disputes frères et sœurs pour le dernier gâteau ou encore qui vide le lave vaisselle.

Ce matin encore je me fais réveiller par le sèche-cheveux de ma mère. Elle se lève super tôt pour aller bosser.

J'entends mon frère lui crier quelque chose mais je suis trop fatigué pour entendre quoi que ce soit. Soudain, ma mère entre dans ma chambre, sans frapper déjà et ça j'aime pas, et elle ouvre les rideaux en grand, ce qui me fait grimacer. Elle me dépose un baiser sur mon front et s'en va et criant à Théo de se lever.

Ma grimace matinale redouble quand je m'aperçois qu'on ai un lundi matin. Pire jour. On commence par techno.

Je soupire et je me force à sortir du lit en attrapant un sweat posé, ou plutôt jeté, sur ma chaise de bureau la veille. Je vais regarder dans le miroir si le désastre dans mes cheveux est réparable ou pas. Visiblement pas mais de toute façon, je n'ai pas le choix. Je m'attache les cheveux en queue de cheval, la technique ultime de toutes les filles pour montrer que leurs cheveux ne sont pas gras.

Je me prépare en vitesse, c'est-à-dire environ une demie-heure et descends manger. Ma mère nous a fait des œufs brouillés avec du bacon. Ils n'ont pas perdu leurs habitudes "british".

Il y a quelques mois encore, on vivait à Londres.  C'était grand, beau, lumineux et on rencontrait des célébrités. Bref le paradis...mais on a dû déménager à cause du boulot de  maman. Elle maquille les acteurs sur les tournages. Sa galerie photos est remplies de photos avec Bart Pitt, Emma Watson, Chris Evans, Robert Pattinson... Trop stylé. Mais du coup, à chaque fois qu'un tournage est fini, on part. On a déjà presque fait le tour du monde.

On est allé au Brésil, au Japon, Canada... Et là, on va à Paris. Ouais génial... Le bruit, les sacs poubelles de partout, les grèves, les crottes de chiens... On m'avait vendu que Paris était la ville de l'amour, on en est loin. 

Voilà aussi la simple explication qui justifie que mon frère ait en moyenne deux copines en une semaine. Celle qui a tenu le plus longtemps est une jolie rousse à San Diego. Deux semaines, un record. J'ai vraiment cru qu'il avait changé mais bon, maintenant je suis fixé. Il ne changera jamais. Les pauvres quand même. Je pris mon sac, mis ma veste et laçai mes lacets.

Cinq

Quatre 

Trois 

Deux 

Un

Je franchis le palier d'un pas timide. C'est bon j'y suis. Le vrai monde remplit de mystères et de dangers.







Jour pour jourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant