zєи (Tome 1)

Premier jour de détention (Première partie)

- Tu ne trouves pas que ça me fait un gros cul ? demanda Jimin en se tortillant pour mater son postérieur drapé dans le sarouel, faute de miroir dans la chambre.

J'essuyai la sueur qui me dégoulinait sur le front et lui jetai un regard excédé.

- Non, mais tu es sérieux ? C'est vraiment la seule chose qui te préoccupe, là de suite ?

- Oh, mais arrête de râler !! C'est ta couille qui te fait encore mal ?

- MA COUILLE VA TRÈS BIEN!!

- Je suis ravi de l'entendre, ainsi que tout le village, répondit Jimin en désignant les ouvertures exemptes de toutes fenêtres. Essaie de te détendre un peu et puis ce n'est pas si mal, on va se pinter la gueule et bouffer comme des chancres, on ne sera à la case que pour dormir.

- J'ai chaud !

- Je sais.

- Je déteste la chaleur !

- Je sais...

- Ma peau ne supporte pas le soleil.

- JE SAIS !!!

- Pourquoi tu cries ?

- Parce que tu me les brises ! répondit Jimin avant de se diriger vers son vanity case ouvert sur le lit.

Il farfouilla un moment dedans, essayant de trouver ce qu'il cherchait avant de se redresser avec un cri de victoire en me tendant un tube de crème.

- Tiens, je t'ai pris ça en prévision, écran total +++, même une irradiation nucléaire ne passe pas avec ça.

Je pris le tube et le regardais d'un air dubitatif.

- Ça ne sert à rien, je sue comme une vache depuis que je suis sorti de la douche.

- C'est waterproof, répondit Jimin en chaussant ses lunettes de soleil bling bling. Il posa ensuite une immense capeline sur ses cheveux blonds, avant de la jeter sur la paillasse, dont on ne voyait même plus le matelas tellement il croulait sous les fringues, et de poser une casquette beige Dior sur sa tête.

- Je...

Il se retourna et s'approcha de moi avant de m'arracher violemment le tube des mains.

- Écoute-moi bien, Kim Taehyung. Je suis crevé, j'ai besoin de me reposer et toi aussi, alors tu quittes cette expression ronchonne, tu mets une casquette et tu te badigeonnes de ce truc parce que sinon je te jure que je te l'enfonce dans la gorge. Capice ?

J'avalais ma salive et m'exécutais dans la minute.

Le Jimin en colère était on ne peut plus flippant et puis il n'avait pas complètement tort, nous étions ici pour nous reposer et pour l'instant, je n'avais focalisé que sur le négatif.

- Ok, désolé, je suis un peu nerveux, dis-je en guise d'excuse.

- Ah bon, je n'avais pas remarqué, répondit Jimin avec un sourire. Allez dépêche-toi, je rêve de manger un homard grillé avec un verre de blanc et de me faire sauter.

Mais ça, c'était un doux rêve...

...

Le restaurant se trouvait à deux mètres de la plage.

Il était délimité par des murets blancs dans lesquels étaient plantés des mâts de bois qui supportaient la structure d'un toit recouvert de feuilles de palmiers séchées.

Des tables en rotin, accompagnées de fauteuils assortis, étaient disséminés sur toute sa surface.

Les embruns marins traversaient l'ensemble en apportant une fraîcheur toute relative, mais bienvenue.