Chapitre 15

46 1 5
                                    


Dès que je suis rentrée, on m'a directe prise en charge en prenant mes affaires puisque je n'ai pas le droit de les avoir avec moi, enfin j'ai dû prendre seulement le nécessaire.

Ils m'ont ensuite donnée mon uniforme, et m'ont placé en cellule, ma co-détenue est réellement horrible avec moi. Cela fait 3heures que je suis ici et je n'en peux déjà plus.

Dans mes objets nécessaire, j'ai pris quelque uns de mes livres, j'étais plongée dans ma lecture lorsque je suis prise d'une soif instantanée, je me lève donc boire de l'eau.

— La nouvelle d'ailleurs, tu m'a pas donnée ton prénom, dit-elle d'une voix interrogative.

— Peut être parce que j'ai pas envie de te le donner.

— J'aime beaucoup les femmes avec du caractère si tu vois ce que je veux dire.. rétorque-elle d'une voix remplie de sous-entendu.

En plus de ça elle est lesbienne, je suis vraiment tombée sur la pire, non pas que j'ai quelque chose contre les homosexuels mais que là être enfermée avec une femme de telle ne plaît vraiment pas.

— Ferme ta gueule tu veux ?

Soudain, son sourire disparaît pour laisser placer à une visage fermé, elle se lève de son lit et s'approche de moi en pensant me faire peur en plus. Je ne bouge pas d'un poil et la regarde, elle est un peu plus grande que moi et un peu plus grosse aussi, elle est brune avec un teint métissée.

— C'est la dernière fois que tu me parles comme ça gamine, j'suis pas ta pote.

— Le gamine tu te le mets là où je pense, ensuite parce que tu te rapproche de l'âge de ma grand mère tu te crois tout permis ?

Elle allait répondre mais une sonnerie retentit, elle semble habituée mais pour moi c'est tout nouveau, je ne sais pas à quoi correspond cette sonnerie.

Un gardien vient nous ouvrir en m'expliquant que c'est l'heure de la pause puisque il est 17h.

Elle passe devant moi en me bousculant et en me lâchant discrètement un « j'en ai pas fini avec toi ».
Franchement elle donne pitié, je ne sais pas si elle pense que je suis un bébé qui ne sait pas me défendre, si elle le pense elle est loin, très loin.

Rapidement, on se trouve en dehors, un large espace avec quelques bancs remplis de personnes, je peux rapidement remarqué plusieurs groupes.

Je m'arme de mon live et pars m'assoir dans le seul banc vide, il fait beau le soleil est au rendez vous aujourd'hui. Il me tape sur le visage tout en me caressant les joues, ce qui m'est très agréable.

Mais la tranquillité a été de courte durée, puisque je ressens tout un groupe devant moi qui me fait de l'ombre. Je lève les yeux et vois ma co-détenue devant moi avec tout son groupe à ses côtés.

Je ferme mon livre et me lève pour être face à elle.

— Qu'est ce que tu me veux putain ?

Ma parole semble susciter plusieurs réactions de choque, ce n'est pas clairement pas mon but.

— T'essaye de faire la fière parce que y a du monde c'est ça ? me crache-t-elle d'un ton virulent.

— T'a besoin d'autant de monde pour venir me voir ? Ah mais oui c'est vrai, j'oubliai que t'étais qu'une chienne qui a besoin des autres.

Si elle pensait réellement que j'allais fermer ma bouche, elle se met le doigt dans le cul.

Les autres semblent suivre attentivement la dispute qui se crée, personnellement je n'aime pas m'afficher en public de la sorte mais elle ne me laisse pas le choix.

Je prends mon livre et avance devant elle afin de partir lorsque je me sens propulsée en avant. J'ai failli tomber violemment parce qu'on vient de me pousser.

Je me retourne brusquement et la voir juste derrière moi.

Alors la,

C'est fini pour elle.

C'est la dernière fois que tu me touches compris ?

— Pourquoi ? Ta eu mal ? La pauvre chouchoute elle a pas l'habitude. Je vous parie qu'elle est ici parce qu'elle se faisait battre par son mari comme une chienne et qu'elle a du s'enfuir sauf qu'on l'a retrouvée avec des faux papiers, dit-elle en regardant les autres en rigolant, Je me trompe ?

— Ferme ta putain de gueule sérieux.

— Je t'es touchée ?

— Si t'afficher en public comme ça c'est ton truc perso c'est pas le mien.

Elle allait m'envoyer son poing en pleine face mais je parviens à l'arrêter en plein vol, je lui rends son coup de poing au ventre et là balaye. Je m'abaisse à elle pour lui parler.

— C'est la dernière fois que tu me manques de respect sale pute va.

Tout le monde était choqué, et j'entendais pas mal de chuchotement à mon égard, j'aimais vraiment pas ça mais je refuse de me faire marcher dessus en public.

Ce qui me trouble, c'est que aucun gardien n'est venu arrêter la bagarre, pire encore ils étaient en train de la regarder.

Où est ce que je suis tombée purée.

De nombreuses personnes sont partis la voir, même toute la cours sauf un homme adossée à un mur avec un pied sur le mur. Il a une carrure assez imposante, un large torse, le teint légèrement mat, il portait son uniforme qu'à moitié seulement le bas, son t-shirt moulé son torse.

Il tenait une cigarette à la main et regardait attentivement la cours jusqu'à ce que son regard se pose sur moi, on se fixe pendant de nombreuses secondes.

Je l'ai déjà vu, cette fois ci j'en suis sure.

C'est l'homme de la dernière fois au tribunal.

Comment il a pu se retrouver dans la même prison que moi ? Et au même moment en plus ?

A son regard, je sais qu'il a comprit, comprit que je l'avais reconnu cette fois. Quelque chose me dit que lui me connaît bien plus que moi je le connais.
Il y a une chose qui tourne pas rond avec cet homme, je le sens.

Et c'est bien ça ce qui m'effraie.

Un amour entre les barreauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant