Partie 20

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La nuit passa lentement, très lentement. J'avais pas réussi à dormir. Je regardais le plafond et dès que je fermais les yeux le cauchemar revenais. Ma respiration s'accélérait, quand je touchais mon cœur j'avais l'impression de ne plus sentir ses battements, je m'essoufflais et j'avais d'un coup extrêmement chaud. J'allais mourrir moi aussi ? J'ai couru dans la cuisine me prendre un vers d'eau et je suis sortie dans mon haul et j'ai fais le tour de la cité. Je m'en foutais que se soit la nuit même si c'était super dangereux Dieu seul sait ce qui aurait pu m'arriver mais fallait que je prenne l'air j'étais littéralement en train d'étouffer chez moi. J'ai du i rester 1 heure ou 2 avant de remonter mais rien à faire, j'arrivais pas à dormir et je me sentais toujours aussi mal. Alors je suis restée sur le lit de Sofiane à fixer le plafond. J'avais besoin d'aide, pas d'une aide humaine mais d'une aide supérieur, d'une aide divine, mais ça je le savais pas encore.

Ce fut la même le lendemain, et encore le jour d'après, et c'est là que je me suis enfin décidée à aller voir cette fameuse psychologue Amira.B...

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Jeudi 28 avril 2020, 18 heures

Dr Amira: Je m'en souviens, tu es parties me voir quelques temps après cet incident n'est ce pas

Moi: Oui

Dr Amira: Et maintenant, qu'est-ce que tu ressens quand tu i penses

Moi: Ça faisait quelques temps que par la grâce de Dieu je n'avais plus de crise de panique, mais depuis peu elles sont revenues..

Dr Amira: Et pourquoi ça ?

J'ai soupiré.

Moi: C'est comme ci tous les souvenirs du passé remontaient un à un, je revois toutes les choses que j'ai vécu cette année là

Dr Amira: Comment expliquez vous cela ?

Moi: C'est son anniversaire aujourd'hui

Dr Amira: L'anniversaire d'Haafiz ?

Moi: Non. Celui de la personne à qui j'aurai pu donner mon propre cœur si elle en avait besoin

Dr Amira: Très bien, et que peux tu me dire d'autre sur cette personne

Moi: Et bien..c'est son anniversaire, mais ça a aussi été le jour de son décès..

Novembre 20**

Les vacances étaient terminées, mais les jours qui avaient précédés ressemblaient à tout sauf à des vacances pour moi. J'enchaînais crise de panique et crise de nerf. Je passais mon temps à me disputer avec ma mère et même quand elle en venait aux mains je voulais pas m'arrêter d'être insolante. Pour couronner le tout Saifeddine était jamais là je le voyais que en coup de vent. Je sais pas ce qu'il trafiquait mais ça m'inquiétais. Je sais qu'avec les autres ils sont près à tout pour se venger. Cette histoire va très très mal finir.

Donc je passais mon temps dehors avec Coumba et Aurora, elles deux me parlaient de comment elles avaient étaient choquées, elles pleuraient et moi j'essayais leur larmes, si moi aussi je pleurais qui allait les réconforter ? Je gardais la face, je ne leur parlais pas de mes crises, c'était rare que je cache des choses à Coumba je pense même que c'est la première fois. En fait je savais tout simplement pas comment mettre des mots sur ce que je faisais et que ce que je ressentais donc je parlais pas. Toute ma tristesse s'exprimait dans mes crises de colères et mes peurs s'exprimaient dans mes crises de panique.
Mais moi, qui essuyait mes larmes ?

Chronique de Rimen - Il avait les motsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant