Petite virée en moto

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Il était dix heure du soir et, malgré la fatigue qui me rendait à fleur de peau, je ne dormais toujours pas. Je pensais à Nate. Pourquoi lui? Mon père savait qu'il était mon ami d'enfance, avant qu'il ne déménage et que je n'entende plus jamais parler de lui. Très souvent, avant d'aller dormir, je remettais malgré moi ma vie en question. J'en avais marre que mon cerveau décide de s'activer à toute les fois où il fallait que je dorme. Et ce soir, plus que tout autre soir, j'avais besoin de m'endormir. Quand on dort, on s'évade... en général. Et j'avais plus que tout besoin de m'évader ce soir, et ne penser à rien. Découragée, je me levai de mon lit en rageant pour aller à la salle de bain. Je pris une pilule pour dormir dans la pharmacie et un verre d'eau. Je n'aimais pas ce genre de solution facile, mais par moment, les choix étaient limités et, des soirs comme celui-ci, ça restait le seul choix qui s'offrait à moi. Je retournai à ma chambre et me recouchai dans mon lit. En général, au bout de trente minutes le médicament commençait à engourdir mon cerveau et je finissais par m'endormir.

5h25

Mon sommeil fut interrompu par un bruit strident. Mon réveil venait de sonner et, après avoir pester contre ce-dernier pendant quelques secondes, je m'avouai vaincue et finis par le fermer. Je poussai un soupire et me levai de mon lit après m'être étirée et avoir bâillé exagérément. Je pris ma paire d'écouteurs et mis la musique à fond. La musique m'accompagnait dans plusieurs aspects de ma vie ; quand je me sentais vide à l'intérieur à cause de mon père, quand mes amis me rendaient heureuse, quand j'allais bien, quand je n'allais pas bien... Autrement dit, j'avais à peu près toujours la musique branchée dans mes oreilles. J'entrai dans la salle de bain et aperçu de la buée dans le miroir. Je me retournai vers la douche et vis l'eau couler, Nate prenait sa douche. Heureusement les vitres de la douche étaient teintées. Je sortis automatiquement de la salle de bain et retournai à ma chambre, reconnaissante qu'il ne m'ait pas aperçue. Je vois déjà les vannes qu'il m'aurait sorties pendant des jours. Je mis un short en jean et un chandail bleu à manche longue. Merci Papa de compliquer le choix de ma tenue vestimentaire!

J'appliquai une touche de fond de teint sur mon visage et un rouge à lèvres rosé. Je pris mon sac à dos et insérai mes cahiers à l'intérieur avant de mettre le sac sur mes épaules et sortis de ma chambre. Dans le couloir, j'aperçu Nate, ne portant qu'une serviette blanche autour des hanches, et je m'arrêtai net en le voyant et aussitôt je mettais mes mains sur mes yeux.

- Tu veux bien t'habiller, bordel? Tu n'es pas chez toi ici. Dis-je en baissant la tête. J'espérais pouvoir cacher la rougeur qui montait automatiquement à mes joues en lui faisant croire que j'étais scandalisée plutôt qu'intimidée.

Comme il avait enfin libéré la salle de bain, je m'y réfugiai afin de terminer de me préparer. Je me brossai les dents et les cheveux. Une fois terminé, je refis mon chignon, je n'aimais pas trop avoir les cheveux détachés. Il me restait quelques minutes, je pouvais profiter de la brise du matin sur le toit. J'entrai dans ma chambre, ouvrit ma fenêtre et sorti par celle-ci. Le vent frais du matin caressait ma peau et me fit sourire d'aise. Mon téléphone se mis à vibrer dans ma poche arrière, je le sortis à contrecœur, irritée de m'être fait dérangée pendant ce court moment de tranquillité que je m'offrais et regardai qui m'avait envoyé un message ; Maman.
Ah d'accord, c'est pardonné!

Maman:
Salut trésor! Je vais rentrer plus tôt à la maison ce soir pour rencontrer Nate. Bonne journée, je t'aime!

Moi:
Super, moi aussi je t'aime!

Je sentis, avant d'apercevoir du coin de l'œil une silhouette près de ma fenêtre et détournai la tête vers celle-ci. C'était nul autre que Nate, les cheveux encore mouillés par l'eau de la douche.

- Qu'est-ce que tu veux?

- Il est l'heure de partir, allez viens. Dit t'il en répartant.

N'ayant pu profiter de mon petit paradis, je me levai à contrecœur, frustrée, et quittai le toit. Je descendis les escaliers et repris mon sac qui pesait une tonne. J'ouvris la porte d'entrée et m'arrêtai en voyant Nate passer devant moi et s'installer sur sa moto.

- Alors, tu montes? Me demanda Nate en mettant son casque.

- T'es malade? Je ne monte pas sur cette moto, c'est beaucoup trop dangereux et je n'ai pas confiance en toi. Dis-je en secouant de la tête.

- Tu montes sur un toit depuis que tu as l'âge de cinq ans, mais tu as peur de monter sur une moto? Dit-il en se mettant à rire.

- Très bien, mais si tu roules plus vite que trente kilomètres à l'heure je te massacre!

Voilà bonne cinq minutes que j'étais avec lui sur cette moto et malgré mon avertissement auquel il n'avait visiblement pas tenu compte, nous roulions assez vite, ce qui me fit crisper le visage et, paniquée, mes mains quittèrent la barre d'appui de la moto pour venir serrer sa taille. Je vis ses épaules s'affaisser et sa tête s'abaissa, l'espace d'un instant, vers mes mains qui l'enlaçaient, avant de remonter la tête vers la route.

J'aimais la vitesse dans une voiture, mais dans une moto! NON !! Je ne me sentais pas en sécurité encore moins quand c'était Nate le chauffeur, je savais qu'il aimait la vitesse. Il avait toujours aimé poussé les limites.

- Ralentis, tu roules plus vite que ce que je t'ai ordonné! Dis-je en criant à travers mon casque pour qu'il m'entende.

Il ne répondit rien je lui frappai l'épaule et il tourna finalement la tête vers moi.

- MAIS T'ES FOU? REGARDE LA ROUTE, PUTAIN !! Dis-je en me crispant sur le siège passager.

Je l'entendis rire à travers son casque. Il jouait avec mes nerfs depuis son arrivée hier! Je commençais à me demander si mon père ne lui avait pas donné un bonus pour qu'il me mène la vie dure.

- En plus, ça te fait rire, crétin!

- Tu n'a même pas idée ! L'entendis-je me répondre malgré son hilarité.

Après des minutes qui me semblaient interminables, j'aperçu le lycée de loin et il ralentit enfin en entrant dans le parking.

Tu n'aurais pas pu ralentir plus tôt?!

Il se stationna près de l'entrée du lycée et je débarquai aussitôt que le moteur fut éteint. J'enlevai le casque rageusement avant de le mettre sur le siège passager où j'étais assise, encore tremblante, quelques secondes plus tôt. Je le voyais enlever à son tour son casque et débarquai de la moto.

- Je trouve que tu prends ton rôle de baby-sitter beaucoup trop à cœur, Nate! Dis-je alors que je m'aperçus qu'il avait l'intention de m'escorter jusqu'à la porte du lycée.

- Bon, on y va?

Je me mis à rire en entendant sa phrase. Mais lorsque je réalisai qu'il était sérieux, ça m'arrêta net.

-Quoi? Dis-je en espérant que c'était une blague.

- Attends, tu rigoles, j'espère!

- Absolument pas, Alice au pays des merveilles!

- Tu es en train de me dire que tu vas me casser les couilles le restant de l'année?

- Exactement!

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Holà!!! J'espère que jusqu'à maintenaient vous appréciez l'histoire, vous êtes déjà 30 personnes à lire l'histoire d'Alice et Nate. Je suis tellement contente de voir que mon roman vous plait. Moi je vais aller me reposer, j'ai d'autres merveilleux chapitres qui arrive, j'essaierais d'en poster un ou deux par jour. A bientôt :)

-Angel xoxo

Toi et moi plus un toitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant