8 - Deux cœurs à l'unisson

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Jungkook regarda avec orgueil la tête brune qui reposait sur son épaule, cheveux emmêlés, lèvres entrouvertes sur un sourire, longs cils soyeux velou­tant la courbe des pommettes. Jimin. Il dormait avec l'abandon désarmant d'un enfant. A la fois inerte et vivant dans ses bras. Chaud et fragile. Tout perdu dans le pull qu'il lui avait prêté et qui lui arrivait aux genoux. Une bouffée de tendresse l'envahit. Malgré la promesse qu'il s'était faite de ne pas le réveiller, il se pencha tout doucement et effleura ses paupières d'un baiser.

Les longs cils frémirent, et se soulevèrent pour lui permettre de capter le premier regard de Jimin. Plus mordoré que jamais. Encore voilé de sommeil, mais bientôt illuminé par un petit pétillement dansant. Il se détendit, satisfait et heureux. C'était ce petit pétille­ment dansant qu'il avait guetté.

_ Bonjour, Chaton.

Jimin souleva légèrement la tête, découvrit son sourire heureux, sourit à son tour et nicha à nouveau sa tête dans son épaule.

_ Bonjour... Tu es réveillé depuis longtemps ?

Jungkook plia le bras pour regarder sa montre.

_ Depuis une heure douze, exactement.

_ Un de ces jours, je vais casser ta montre avec un gros marteau, grommela-t-il en fermant à nouveau les yeux.

_ Casser ma Rolex ? Tu sais que c'est un cas de divorce ?

_ M'en fiche. J'ai pas l'intention d'épouser ta montre.

Il lui pinça gentiment la joue.

_ Je te trouve bien impertinent à ton réveil.

_ Il faudra t'y habituer.

_ C'est une proposition ?

Jimin lui mordilla l'épaule sans répondre puis roula sur le côté et tira les manches du pull pour protéger ses mains du froid.

_ Qu'est-ce que tu fais depuis une heure douze, si tu ne dors pas ?

_ Je te regarde.

_ Tu m'as regardé pendant que je dormais ? Tu n'as pas le droit, c'est déloyal ! protesta-t-il en rougissant.

_ Ça m'a permis de faire une découverte.

_ Quelle découverte ?

Il le contempla avec un petit sourire béat.

_ Quand tu dors, tes cils ressemblent à ces grands râteaux recourbés qui servent à ramasser les feuilles mortes.

_ Mes cils ressemblent à des râteaux ?

_ Voilà.

_ C'est... c'est un compliment ?

_ Evidemment, c'est un compliment !

Flocons de neige - JikookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant