My Angel...

Chapitre 12

PDV de Lauren

Le crépuscule...

Le moment que j'attendais le plus de la journée... C'est comme la fin d'une ère, et le début d'une autre, lorsque le ciel bleu laisse de la place à l'obscurité, que le soleil donne de la place à la lune et que la brise fraiche du soir remplace la chaleur caniculaire de ce mois.

Étant assise sur le transat de la terrasse, je contemplais le ciel, comme si c'était la première fois.

Cela fait presque trois heures que nous sommes rentrés. Nous avions prévenu M. Smith de notre homicide et ainsi les différentes informations que nous avons. Logan a évidemment localisé Jariel, mais pour l'instant, nous ne pouvons rien y faire, mise à part d'attendre.

Les étoiles ne brillaient pas encore, ce qui permet à cette sphère de feu de transmettre ses derniers rayons.

Je faisais ça avec elle. On ne se parlait pas, préférant regarder le ciel et les nuages. C'était dans ces moments-là que je me sentais le mieux. Comme si cette activité était faite pour moi, car je pouvais oublier ma journée que j'avais passé.

Lorsque je ne vais pas bien, je me refugiais sur le toit quand j'étais encore une petite fille innocente... Et détruite...

Néanmoins, je pouvais oublier pendant quelques instants mes douloureux souvenirs.

Après quelques minutes, le ciel s'assombrissait, en à peine quelques secondes. Seulement... Quelque chose attirait mon attention. Un petit point blanc illuminait le ciel, plus que les autres.

Est-ce toi ?

Quand j'étais petite, on m'avait toujours dit que lorsqu'un être cher nous quittait, pour se réfugier dans un autre monde, on pouvait le voir dans le ciel. Il suffit de la chercher. On m'avait toujours dit qu'elle se transformait en étoile, car même si le monde auquel nous vivons est cruel, ne possédant en aucun cas de la lumière, il n'y a qu'au paradis qu'on puisse voir ce flambeau. Et même si tout le monde ne voit pas la même chose, seule la personne qui aimerait voir cette personne pouvait sentir sa présence... Avec pour seul outil, sa lumière.

Je ne sais depuis combien de temps j'étais rester là, mais assez pour que mon estomac criait famine.

Je me levais, les jambes engourdis, puis je me réfugiais à l'intérieur. Une délicieuse odeur provenait de la cuisine, où Hélène s'y trouvait.

Je m'approchais vers elle, afin de voir ce qu'elle faisait. Elle remuait agilement une préparation, avec concentration, puis se retournait pour faire je ne sais quoi sur le plan de travail.

Je décidais donc de l'aider, puisqu'elle fait toute seule à manger pour huit personnes. Bien que je puisse être insupportable avec quelques-uns, ce n'est pas pour autant de se comporter comme une princesse, prête à avoir ces dernières volontés.

Je ne pointe en aucun cas une certaine rousse avec une allure hautaine...

-Hélène ? La sauce des lasagnes est prête ? Demandais-je après quelques minutes de silence, les yeux rivés sur le plat à gratin déjà préparé.

-Pas encore... Il faut juste que j'assaisonne...Répondait elle, dos à moi.

-Mets des herbes ! L'ordonnais-je, me retournant vers elle.

-Mais le sel et le poivre suffisent, non ?

-Ce sont les assaisonnements de base. Il faut rajouter des herbes pour parfumer la garniture. Ah oui... N'oublie pas d'ajouter un peu de noix de muscat dans la béchamel ! C'est très important ! Ajoutais-je, réveillant mes origines, profondément garder à travers moi.