Chapitre 32

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PDV Inconnu...

Cent-quatre-vingt-quatre.

Cent-quatre-vingt -cinq.

Cent-quatre-vingt-six.

Cent-quatre-vingt-sept.

Mes coups répétitifs résonnaient dans cette pièce sombre. Seule la clarté de la lune, passant à travers les grandes fenêtres de cette immense pièce, faisait en guise de lumière.

La sueur coulait de mon front, avant de se glisser vers mon torse découvert.

Et heureusement qu'il n'y a personne. Je n'ai pas envie qu'on me complimente.

Mais elle, c'était une exception.

Non pas parce que je la désire, mais simplement parce qu'elle avait une part de sincérité dans ses propos.

Elle m'analysait et montrait clairement ses idées et ses remarques constructives.

Je ne sentais plus mes phalanges contre le sac de frappe, puisque cette partie de mon corps était habitué à la douleur.

Autant physique que psychologique.

Les douleurs s'étaient estompées au fur et à mesure du temps, ce qui me convenait amplement.

Une fois cette activité terminée, je m'avançais vers cette barre de traction en acier, qui a été installé quelques mois auparavant. J'avais pour habitude de faire mes exercices sur une poutre, située au fond de cette pièce sombre.

Mais l'avenir en a décidé autrement.

Il faut croire que mon supérieur ait peur que le bâtiment s'écroule à cause de mes activités physiques...

Bien que le bâtiment fût sécurisé, que ce soit dans les isolations ou simplement dans le système informatique, les risques d'une dégradation du matériel, ainsi qu'une intrusion dans les unités avaient une trop grande probabilité.

Cette probabilité avait dépassé les limites que nous possédons. Donc, il était évident que nous restons sur nos gardes et faisons attention envers les objets qui nous entourent.

Je tendais les bras, de sorte que mes paumes se reposent sur cette barre. Les coudes tournés vers l'intérieur, je commençais une centaine de tractions.

Je sentais mes muscles se tendre, avant de se relâcher dès que je descendais mon buste.

Dans cette organisation, il était important d'avoir un physique adapté, afin d'accomplir des missions qui demandent de l'énergie.

Énormément d'énergie pour des affaires conséquentes.

Elles se résumaient à tuer des concurrents et des ennemis de notre société.

La population voit les assassins comme des créatures maléfiques venant d'un monde infernal. Certes, la mort d'autrui ne fait plaisir à personne. Pourtant, les coupables sont prêts à faire souffrir les plus innocents, les marquant à vie.

Pourquoi eux doivent-ils vivre et non pas ceux qui le méritent vraiment ?

Commettre des crimes est un choix, dont j'ai pris le soin de réfléchir avant de venir ici.

Et j'espère que mes missions permettront à la population de vivre en sérénité.

Un sourire s'échappait de mes lèvres lorsque des souvenirs s'immisçaient dans ma tête.

Des souvenirs qui révèlent de la nostalgie.

Elle et moi.

Depuis qu'elle était partie en Amérique, j'enchainais mes missions seul.

My Angel...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant