My Angel...

Chapitre 34

TW : Violence, sujets sensibles

PDV D'Hélène

Moonlight...

La boite la plus populaire du quartier Beverly Hills, et par conséquent la plus prestigieuse de la ville de Los Angeles.

J'ai toujours aimé cette ville, avec ces immenses immeubles aux vitres teintés, le panneau inscrivant le quartier de Hollywood sur une colline et les plages paradisiaques, situant vers la côte californienne.

Bien que New York soit tout autant apprécié pour la statue de la Liberté et le Central Park, Los Angeles possède un temps radieux, de quoi ravir la population et surtout les touristes.

Et heureusement, car elle me permet d'oublier l'enfance misérable que j'avais vécu. Ou plutôt ma vie passée là-bas.

A Détroit, dans le Michigan.

Qui aurait cru qu'elle tomberait dans une pauvreté inimaginable ?

Je savais que cette ville, autrefois célèbre pour l'industrie automobile, allait devenir un cauchemar pour la population. Les quartiers devenaient dangereux pour les jeunes et le futur des familles s'éternisaient en un claquement de doigt. Tout le monde fuyait cette ville, autrefois appelée « the Motor City », à cause des nombreuses émeutes et surtout de cette dette astronomique.

La plupart des gens pensent qu'il est préférable d'être pauvre et heureux, plutôt que de vivre avec la tristesse en compagnie de richesse.

Si vous saviez ce que j'ai enduré. Je ne pourrai jamais être heureuse, sachant que des dettes pleuvaient dans ma petite famille, comme si nous étions abattus par la foudre elle-même.

« Ma petite famille », Hélène ? Es-tu bien sûr de ce que tu dis ?

Cette famille qui t'a dégouté mérite-elle d'être rappelé dans tes pensées ?

Ne peux-tu pas l'oublier, comme le feront les cœurs brisés ?

Je chassais ces questions de ma boite crânienne, préférant me concentrer sur le moment présent.

J'expirais lentement, libérant de la nicotine à travers ma bouche, mon regard rivé vers la boite. Ces lettres blanches qui illuminaient le grand bâtiment noir, pourraient être en concurrence avec les étoiles du ciel obscur.

D'ailleurs, la lune était éblouissante, ce soir-là. Peut-être voulait elle être en compétition avec les constellations ?

Ou peut-être qu'elle aurait aimé être aussi éblouissante que le soleil, afin d'illuminer ce ciel sans gout. Comme moi, lorsque j'essayai d'égayer mes journées pour les rendre plus éblouissantes.

Qui sait ?

Une fois ma clope finie, l'écrasant ainsi contre le cendrier juste à côté de moi, je descendais de mon Audi A5 Cabriolet, se camouflant ainsi avec la pénombre des lieux. Je ressentais des frissons sur mes jambes, puisque le vent caressait ma peau nue. J'aurais dû porter un pantalon, plutôt qu'une jupe mi-cuisse.

Mais l'envie de porter mon bas fétiche me prenait.

Heureusement que je portais une veste en cuir, protégeant ainsi mes bras contre la froideur de la nuit.

Je remercie Justin, même si je sais qu'il n'est pas au courant.

Je pestais silencieusement en raison de mes boucles de couleur châtains qui voltigeaient autour de ma tête. Malgré ce léger dérangement, mon brushing reste intact.

En arrivant devant le garde du corps, celui-ci me jetait un bref coup d'œil, avant de me laisser entrer. Très vite, je grimaçais en ressentant la chaleur étouffante de la boite à travers mes membres, et également le son aux décibels importantes dans mes oreilles.