Monde Surnaturel. (Arrêter)

Chapitre 27

 Je me réveillais, toujours au coter de Spencer, toujours dans cette même chambre rose pâle qui n'était pas la mienne. J'avais les cheveux trempés de sueur à cause des cauchemars. Spencer me dévisagea longuement avant de me poser plusieurs questions sur ma nuit mouvementée. Elle me demanda en quoi consistaient mes cauchemars. Je lui répondis que plusieurs personnes de mon entourage mourraient. Elle prit un livre de rêve et regarda ce que cela signifiait. Elle me contempla quelques secondes et referma l'ouvrage en disant qu'elle ne croyait pas à ce genre de chose et que, par conséquent, ça ne valait la peine qu'elle m'en parle. Nous descendîmes toutes les deux à la cuisine afin de prendre notre petit déjeuner. Sur la table de la cuisine, il y avait un petit mot. Spencer le prit et l'ouvrit. Elle le lisait, je pouvais voir ses yeux basculer de gauche à droit. « Mon père et Jérémy sont partis pêché. Activité traditionnelle pour un père et son fils chez les Hastings. Elle me fit un sourire narquois. Nous avons la maison pour nous seules, ça va être cool. » Elle sortie deux bols d'un placard en ébène, des céréales et du lait. Je la regardai remplir les bols, sans daigner bouger de la chaise sur laquelle j'étais assise. Un petit rire sortie de ma bouche quand elle renversa du lait partout sur la table. Elle me regarda méchamment puis finit par rire avec moi. En me tendant mon bol, elle me demanda : « Tu veux faire quoi aujourd'hui? » Je la regardai avec de gros yeux, puis fini par répondre : « Je ne sais pas, je pensais rentrer chez moi. Ma mère doit sûrement être en train de s'arracher les cheveux à cause de mon absence à l'heure qu'il est.

T'en fais pas, ta mère est prévenue. Rigola t-elle.

Comment as-tu fais pour la prévenir ? Sérieusement ?

J'ai aussi mes petits secret. Elle rigola d'un rire qui se voulait mélodieux. »

Une fois notre petit déjeuner terminer, nous montâmes dans la chambre pour nous habiller. Spencer me prêta un short noir et un haut blanc avec des petites moustaches dessus, qui avait le col légèrement trop grand, laissant dénudée une de mes épaules. J'attachai mes cheveux en une queue de cheval haute et mis mes vans. Un look décontracté pour un dimanche ensoleillé entre amie. Une fois habillé, nous redescendîmes au salon. Spencer prit son sac à main et m'entraîna à l'extérieur de la maison. Nous nous promenions aléatoirement dans les rues pratiquement vides de Rosewood, jusqu'à malencontreusement arriver devant chez moi. Là, je vis un énorme camion garé face à la maison voisine qui était vide depuis quelques temps déjà. Un nouveau voisin ? Spencer me montra discrètement du doigt un homme qui faisait des va-et-vient, des cartons dans les bras. L'homme n'était pas très grand et avait l'air assez jeune. Ses bouclettes blondes virevoltaient au grée de ses mouvements. Il n'avait peut-être pas le corps de toutes ces stars que l'on voyait à la télé, mais il avait un certain charme. Je me mis à rire d'un rire silencieux quand je le vis faire tomber plusieurs de ses cartons au sol. Spencer me regarda et me dit : « Viens, on va lui proposer notre aide. » Je la dévisageai longuement avant de froncer les sourcils et d'acquiescer d'un sourire. Nous nous dirigeâmes lentement vers l'homme. En entendant le gravier craquer sous nos pieds celui-ci se redressa pour voir qui venait à lui. Ce fut Spencer qui prit la parole : « Vous avez besoin d'aide monsieur ?

Oh oui, ce ne serait pas de refus mesdemoiselles. Un sourire étira ses lèvres.

Sans indiscrétion, comment vous appelez vous ? Demandais-je doucement.

Philibert, Philibert Daveaux, mais tout le monde m'appelle Phil. Et vous mesdemoiselles ?

Moi, c'est Mégane, je suis votre voisine. Et voici mon amie, Spencer. Lui dis-je en désignant celle-ci du pouce.

Ravie de faire vos connaissances mesdemoiselles !

Nous de même Phil. Comment peut-on vous aider ? Questionna Spencer.

Vous pouvez prendre ces cartons ? Il désigna une pile de boîtes marrons qui se trouvait derrière le camion.

Oui bien sûr. »

Spencer et moi nous dirigions vers les boîtes. Elle prit les deux plus grandes. Quant à moi, je pris les quatre petits cartons posés presque sous le camion. J'entrai dans la maison, suivie de mon amie et de Phil. « Posez les là. Nous dit-il en désignant un petit recoin de la pièce. » Je déposai les boîtes sur le sol, près d'une petite table marron foncé, presque noir. J'allai retournée au camion, mais je fus stoppée par une photo qui attira mon attention. C'était une photo de Phil avec une femme et une petite fille. Je voulais le questionner sur les personnes se trouvant sur le cliché, mais je n'eus pas le courage de le faire. Après tout, c'était sa vie privé. Je me relevais doucement et me dirigeai de nouveau vers le camion. En détournant le regard, je vis un des rideaux de ma maison bouger.

*PDV de Mélissa* (mère de Mégane)

Je refermais doucement le rideau. Elle m'avait vue. Ma fille m'avait surprise en train de l'espionner. Mais après tout, c'était normal pour une mère d'espionner sa fille. Et puis, tant de questions se bousculaient dans ma tête : Pourquoi ma fille aidait-elle ce nouveau voisin ? Pourquoi riait-elle à ses paroles ? Pourquoi était-elle habillée avec un short aussi court et un t-shirt presque deux fois trop grand pour elle au niveau des épaules ? Beaucoup trop de « Pourquoi ? » mais pas assez de « Parce que. » 

Remerciements à TheoKgh pour m'avoir inspiré ce chapitre :)
Merci aussi à tout ceux qui prennent le temps de lire mon "livre" ça fait vraiment plaisir :)