** Partie 13: Le regret peut tuer **

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PDV DE MAYENI

La semaine est passée tellement vite.
Ness est rentrée chez elle, depuis Fadel ne vit plus, ne se rase plus, ne mange... À non! Il mange toujours autant! Mdrrrr, mais il se sent seul. Il a enlevé son attelle même si il devait faire une semaine de plus. Miskina, quel con. Avec Melih ça va, Sitra et Moktar sont plus amoureux que jamais... D'ailleurs je dois aller voir Mokmok taleur. Depuis la dernière fois à l'hôpital, je ne rate aucune prière, je les fais toutes.

[Flashback

J'osais ni dire à Melih que j'avais peur, ni avancer.

Melih - T'as peur?
Moi - Hum hum.

Je vous jure j'étais tétanisée, mes mains en tremblaient, j'avais envie de me faire renverser tout de suite.

Il s'approche de moi et prends mon visage dans ses mains.

Melih - Parle à Allah, confie lui tes peurs, demande lui de t'aider.

J'étais choquée d'entendre ça de sa bouche.

Melih - Si t'as peur dis lui, si tu es contente dis lui, si tu as mal dis lui, si tu es heureuse dis lui, si tu es énervée dis lui, si tu es joyeuse dis lui. Parle lui même si tu vas bien, et il t'aidera quand tu seras mal. Donne moi ta main et serre la mienne si tu sens que ça va recommencer habiba.

Je lui prends ma main et on entre.
Au fond, c'est un thug avec un coeur...
Jusqu'ici c'est le seul qui a su apaisé ma douleur.

Une voix dans ma tête me dit que c'est lui le bon.
Et vraiment je n'y étais pas contre.

Fin]

Aujourd'hui je me suis levée tôt malgré la prière.
Il est 8heures donc je vais me laver, habillage: jupe longue, haut blanc, veste en jean, et des espadrilles blanches.

Je vais dans la cuisine et y'a personne, ma mère est au salon devant... la télé. Et Fadel... il n3ess comme d'hab.

Donc je déjeune solo, je finis et je vais dire à ma mère que je sors. Elle me répond qu'elle s'en balec tant que je rentre avant 22heures. Je la kiffe elle!

Au bloc y'a personne, donc je prends ma gova et je roule... Je roule je ne sais où. Je finis devant le parc des Lilas où mon père m'emmenait.

Je descends et je m'arrête devant le lac.

Moi - Papa, tu me manques, mais je dois te laisser partir...

Les larmes commençaient à monter.

Moi - Toute ma vie, je te serai reconnaissante, tout ce que tu as fait pour...

Ça y est, les larmes coulent.

Moi - ... pour moi. Toutes mes couches qui sentaient la khra que t'as changé, toute la hnouna qui sortait de mes narines que t'as essuyé, toutes mes larmes que t'as séché, toutes les fois où tu m'as consolé toutes ses heures au travail que t'as fait pour nous nourrir et nous loger. TOUTES CES PUTAINS D'HEURES QUI T'ONT TUÉ!

Tellement je pleurais je crois que j'ai refait le lac.

Moi - T'étais un homme formidable, un vrai! Wlh lardim sur ta tombe papa, que je souhaite à beaucoup de femme d'avoir un mari comme toi. Aimant, père attentionné, un exemple.

J'arrivais plus à parler.

Moi - Wlh, je re-re-regrette ce que je t'ai dit a-a-avant que t'ailles au taff ce jour là, sur la tête je regrette papa! Je re...

J'ai pleuré, pleuré, pleuré.

Moi - Je regr-grette. Pourquoi j'ai dit ça?! POURQUOI! POURQUOI? POURQUOI J'AI OUVERT MA PUTAIN DE GUEULE, POURQUOI! TU NE ME PARDONNERAS JAMAIS! POUUURQUOI J'AI DIT ÇA.

THUG LOVE IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant