Je dois le voir.

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Ça va faire bientôt deux semaines que je n'ai pas vu Tiakola, que je n'ai reçu aucun appel ni aucun message de lui. Il est aussi injoignable, je lui ai sûrement rempli sa boîte à messagerie avec tous mes messages, mais toujours aucun signe. Je me suis rendu à la villa plusieurs fois pour avoir de ses nouvelles mais le vigile avait pour ordre de ne pas me laisser entrer ; sûrement les ordres de la mère de Tiakola.

Heureusement que Elwina était là, grâce à elle, j'ai pu en savoir plus sur la santé de Tiakola vu qu'ils sont cousins et qu'elle a accès à la villa. Dieu merci il va bien et sa plaie guérit plutôt bien. Mais ça ne me suffit pas car je veux le voir de mes propres yeux et être rassurée qu'il se porte vraiment bien.

- Elwina : Franchement, ma tante exagère, comment peut-elle te juger sans même connaître ta personne ?

- Mireille : Je n'en sais rien, à ses yeux, c'est moi la mauvaise, celle qui porte malheur et qui veut nuire à la vie de son fils.

- Elwina : C'est absurde !

- Mireille : Ce qui me tue, c'est que je ne peux pas le voir, je ne sais même pas comment il se porte et ça m'énerve.

- Elwina : Je te l'ai dit, il va bien, il récupère bien, sois tranquille.

- Mireille : Je ne peux pas être tranquille tant que je ne le voie pas encore de mes propres yeux.

Ça me stresse.

- Elwina : Hé calme-toi, tout va bien se passer, d'accord ?

- Mireille : Ne me demande pas de me calmer car je ne peux pas, Elwi, je suis inquiète car j'ai l'impression que je ne le reverrai plus.

Ça me fait peur...

- Elwina : Non, ne pense pas ça, actuellement il est convalescent donc sa mère en profite pour contrôler sa vie, c'est sur. Mais dès qu'il sera bien rétabli, il reprendra contact avec toi, tu verras.

- Mireille : Hmm, je l'espère.

- Elwina : Fais pas cette tête, tu sais que mon cousin est fou amoureux de toi, en plus il t'a promis de rester avec toi et de te soutenir dans cette lutte pour prouver à sa mère que tu es la femme qu'il veut, pas vrai ?

C'est vrai.

- Mireille : Tu as raison, je ne dois pas m'en faire, je sais qu'il m'aime et qu'il ne m'abandonnera pas. Ce qui m'énerve, c'est que sa mère profite de la situation pour permettre à Christine de se rapprocher de lui.

- Elwina : Pour ça, je ne m'en fais même pas, elle sait qu'elle se fatigue car Titi ne la calcule pas. La dernière fois que je lui ai rendu visite, je l'ai vu essayer de l'amadouer en lui faisant à manger et tout, mais pour ça, il fallait déjà que Titi lui adresse la parole pour manger son plat !

Nous rions.

- Elwina : Comment il l'a ignoré pour prendre le plat que je lui avais envoyé. La fille m'a regardé avec un regard meurtrier et moi je l'ai nargué pour plus savourer le moment.

Ça me soulage.

- Mireille : Voilà pourquoi t'es ma meilleure amie et que je t'adore.

- Elwina : Je suis ta meilleure mais tu m'as menti en me cachant ce qui s'était passé le jour de la rencontre avec les parents.

- Mireille : Je te l'ai dit, je n'avais pas la force d'en parler, même à ma tante, je n'ai rien dit. C'était pas facile d'encaisser tout ça. Partir à une rencontre dans le but de se faire connaître et parler avec les parents de son petit ami et puis se faire jeter en pleine figure qu'on est la mauvaise personne et qu'on ne sera jamais accepté, c'est horrible.

Amour contre barrières.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant