Tout ça est le passé

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En allant voir Tiako chez ses parents, j'étais animée par une boule de peur, de stress et d'angoisse. Mais en même temps, j'avais cette étincelle de courage qui poussait à aller au bout et c'est grâce à elle que j'ai réussi à tout affronter.

Je ne regrette pas de l'avoir écoutée, car elle a permis que j'atteigne mon but qui était de voir celui que j'aime. Grâce à elle, je l'ai vu, grâce à elle, j'ai eu le courage de tenir tête à sa famille, grâce à elle, j'ai pu en apprendre sur son passé, grâce à elle, on a pu démasquer Christine et l'éloigner pour de bon de lui et de sa famille.

Je remercie cette étincelle et aussi mes meilleurs amis, car c'est en partie grâce à leurs encouragements que j'y suis arrivée.

Merci les amis.

Aujourd'hui tout va bien, je parle tous les jours avec Tiako par téléphone, je peux le suivre dans son rétablissement, même si c'est de façon virtuelle, ça me va.

- Mireille : Je commence à avoir un petit creux.

Je quitte mon lit et je descends en allant directement dans la cuisine. Je me fais une bonne tartine au chocolat avec du lait caillé puis je pars au salon et là, mon coeur fait un saut dans ma poitrine lorsque je vois les parents de Tiakola assis au salon avec tonton.

-Mireille : Bon..bonjour..euh..je ne savais pas que vous étiez là...ahh je vous serre quelque chose...ou...je ne sais pas...

- M. Mundala : Calme-toi ma fille, pourquoi tu stresses?

Il glousse. Je n'ose pas regarder sa femme par peur de croiser son regard. Mais pourquoi sont-ils ici?

Comment se fait-il qu'ils connaissent notre adresse? Et puis, je n'étais pas au courant de leur venue, pourquoi Tiako ne m'en a pas parlé ce matin? Ou..non, non!

- Mireille : S'il vous plaît, dites-moi qu'il va bien...

- M. Mundala : Détends-toi, William va bien, il te passe même le bonjour!

Je souffle de soulagement.

- Mireille : Je suis rassurée. Mais s'il va bien, pourquoi êtes-vous là? Je ne veux pas paraître impolie.

-Tonton : Princesse, assieds-toi d'abord.

J'acquiesce et je prends place.

- M. Mundala : Eh bien, merci de nous accueillir chez vous. Si nous sommes ici ma femme et moi, c'est pour Mireille.

- Mireille : Moi?

- M. Mundala : Oui, toi. Il y'a quelques semaines de cela, notre fils t'a présentée à nous en tant que sa petite amie. Mais, au lieu que cette rencontre se passe dans l'harmonie et la joie, elle a été désastreuse, surtout pour toi.

Je regarde sa femme qui à ma grande surprise me fixait aussi ce qui me fit immédiatement baisser la tête. Pourquoi ai-je eu l'impression qu'elle me regardait différemment que d'habitude? Comme si son regard était plein d'amertume et de tristesse...

- M. Mundala : Tu as été humiliée, rejetée par nous, tu as été traitée injustement mais cela ne t'a pas empêché d'être aux côtés de notre fils, de l'aimer et d'espérer changer le mauvais œil qui t'a été attribué. Nous aurions dû voir le bon côté en toi avant d'écouter l'avis des autres, nous aurions dû te donner la chance de te faire connaître auprès de nous avant de te juger mais hélas, nous avions été aveuglés. C'est pour cela que nous sommes ici ce matin, nous venons te présenter toutes nos excuses pour nos erreurs commises à ton égard, s'il te plaît pardonne-nous.

Waouh, je suis à la fois choquée et émue par ses paroles que je ne sais quoi dire.

- Tonton : Bien, j'ai écouté ce que vous avez dit, toutes vos paroles ont été touchantes et la sincérité s'y sent. Je me suis jamais introduit dans les affaires de ma nièce et encore moins dans sa vie sentimentale. Ça avait été le cas avant de la voir un soir assise toute seule dans le noir manifestant une solitude qui avançait vers une dépression. J'ai compris que ma nièce était mal, elle a toujours été animée par cette joie de vivre qui nous rend heureux ma femme et moi, mais cette joie de vivre s'est estompée en un seul instant et a laissé place à une tristesse qui m'a déchiré le cœur et cela a été dû au rejet de sa belle-famille si je peux dire ainsi. Je l'ai réconfortée et encouragée à ne pas baisser les bras. Aujourd'hui, vous dites regretter vos actes passés et demander son pardon, même si j'ai été en colère envers vous, je dois avouer que votre acte est touchant et mérite d'être considéré.

Amour contre barrières.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant