Un grand malade.

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J'arrive au bureau et, comme je l'avais souhaité, aucun stagiaire n'est encore là.

Je soupire de soulagement et me dirige vers le bureau de mon soi-disant patron. Je remarque que la femme de ménage vient de finir ses tâches et quitte la pièce. Je salue la femme de ménage en lui souriant, et elle me rend mon sourire avant de s'excuser poliment et de quitter la pièce.

Une fois seule, je commence à chercher l'angle parfait pour placer la caméra. Mes mains tremblent tellement de peur que j'en ressens même de la nausée.

Cet homme m'effraie beaucoup. Il me fait tellement peur que le simple fait d'être dans la même pièce que lui pendant une minute me donne des frissons.

Après avoir enfin trouvé le bon angle, je positionne la caméra selon les instructions de Tiako, puis je quitte la pièce.

Une heure plus tard, les autres arrivent et s'installent après m'avoir salué.

- Flore : Salut madame la matinale !

Je ris.

- Mireille : Salut madame la dormeuse.

Elle rit également et s'approche de moi pour me faire un câlin avant de s'installer à son bureau. Au même moment, mon téléphone se met à vibrer, indiquant la réception d'un message et c'est Tiako.

| Tiakola : Tu as pu installer la caméra ?

| Mireille : Oui.

| Tiakola : Parfait, fais comme je t'ai dit, tout va bien se passer.

| Mireille : J'ai peur, Tiako.

| Tiakola : Hey, t'inquiète pas, dis-toi que c'est pour ton bien, ta liberté et tu verras. Tiens bon, c'est juste pour un moment avant d'y mettre fin pour de bon, d'accord ?

| Mireille : D'accord...

| Tiakola : Je t'aime.

| Mireille : Moi aussi.

| Tiakola : Je suis avec toi, tu le sais ?

| Mireille : Oui.

| Tiakola : Alors pourquoi tu ne souris pas ?

Un sourire étire mes lèvres sans m'en rendre compte.

| Mireille : Comment tu sais que je ne souris pas ?

| Tiakola : Parce que je le sais, et je sais qu'en ce moment même, tu souris.

Je souris de plus belle.

| Mireille : Tu m'espionnes, c'est ça ?

| Tiakola : Peut-être oui.

| Mireille : Je te crois, oui.

| Tiakola : Je vais te laisser avant que tu n'oublies d'être au boulot, bisou.

| Mireille : Bisou.

Je range rapidement mon téléphone et lorsque je relève les yeux, je croise le regard taquin de Flore posé sur moi.

- Flore : C'était ton prince charmant, pas vrai ?

- Mireille : Arrête de poser la question si tu connais la réponse.

- Flore : Ah, je crois qu'il n'y a plus rien à faire, il t'a envoûté.

Je souris en secouant la tête d'exaspération, puis m'apprête à répondre quand je croise le regard en colère de mon patron sur moi.

- Mireille : Bon... bonjour, monsieur.

Les autres font de même et il répond sans toutefois me quitter des yeux.

Amour contre barrières.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant