J'en ai marre...

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- Tante : Chéri descends ! Viens voir qui est là !

J'entendis des bruits de pas lourds depuis en haut.

- Tonton : C'est qui ?

Lorsqu'il arriva au salon, il se stoppa un moment en me voyant, puis vint me prendre dans ses bras.

- Tonton : Ma princesse, ça fait longtemps !

- Mireille : Oui, c'est vrai, depuis les vacances !

- Tante : Tu nous avais oublié ou quoi ? Allez, viens te poser.

Je me suis assise et Tonton a suivi, puis elle nous a tendu à chacun un bon verre de jus d'orange naturel comme j'aime.

- Mireille : Merci. Et non, je ne vous ai pas oublié, ma tante, seulement que j'ai beaucoup d'occupations, sans oublier le stage.

- Tonton : Cette année est une période de pratique avec la rédaction du mémoire, je comprends que tu sois submergée.

- Tante : Bla-bla-bla, raconte-moi comment se passe ta vie de foyer !

Elle arborait un sourire malicieux, et Tonton ne faisait que lever les yeux au ciel en la voyant si curieuse sur le sujet. J'ai ri en les observant se comporter ainsi, tout cela me manquait.

J'ai passé un après-midi fantastique, riant, mangeant et me reposant. Tiako devait venir me chercher vers dix-neuf heures, mais il a envoyé un message pour s'excuser, car il a rencontré un empêchement.

Ça m'a affectée, mais j'ai réprimé ma frustration pour ne pas que Tonton et ma tante le remarquent.

Après les avoir salués, j'ai commandé un taxi qui est arrivé en moins de cinq minutes. Une fois à l'intérieur, je n'ai pas pu résister et mes larmes ont coulé sur mes joues.

Tiako me délaisse, et cela devient insupportable. Ça fait trois mois que c'est ainsi, il promet de faire l'effort d'être présent, mais rien ne change, et c'est frustrant...

Le lundi, j'avais l'humeur fade. J'ai rangé le bureau de mon "patron", préparé son café, puis commencé à dresser son planning avant de voir le message de Flore m'informant de son arrivée. Après avoir échangé quelques mots, le patron est arrivé dix minutes après les autres stagiaires.

Dès qu'il a franchi la porte de son bureau, mon prénom a résonné. Mon cœur s'est mis à battre de peur. Plus d'un mois s'est écoulé depuis notre conversation au restaurant, et il n'a pas abordé le sujet à nouveau, ce qui me rend anxieuse.

Lorsque je suis entré dans son bureau, je l'ai vu immobile, de dos, fixant la baie vitrée.

- Mireille : Monsieur, vous m'avez demandé ?

- M. Marty : Je t'ai laissé un mois, un bon mois pour réfléchir sans te déranger.

J'ai senti mon cœur sauter.

- Mireille : Je...

Il s'est retourné, me faisant face.

- M. Marty : Ne me dis pas que tu n'as pas encore bien réfléchi parce que tu as eu tout le temps.

Je prends une profonde inspiration et je le regarde droit dans les yeux. Il vaut mieux que je me libère de tout cela maintenant.

- Mireille : J'ai réfléchi, Monsieur, et... Je ne suis pas intéressée par votre proposition.

Son regard s'assombrit, et je sens sa mâchoire se contracter.

- M. Marty : Tu n'es pas intéressée ? Je ne suis pas ton genre, c'est ça ? Ou peut-être que je m'y suis mal pris ?

Amour contre barrières.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant