L'âme dans les gravats

Amour' eux

L'amour, ah l'amour, de la tombée de la nuit aux premières lueurs du jour, celui-là même qui du premier au 7ᵉ jour, vous chavire le cœur, vous bouscule l'âme, et fait de vous, messieurs, des troubadours.

Celui qui rend le tout plus beau, celui auquel on tient, le tout nouveau, le Tout-Puissant, l'euphorisant, le grisant que l'on voudrait mettre sous cloche, comme ce môme serrant son doudou plaqué sur sa mère, coincé entre ses loches.

Celui que l'on reconnait même à contre-jour, pour qui l'on dit je t'aime pour toujours, celui qui nous mène dans ces jardins ou le soleil lui nuit et jour, où l'on a d'yeux et d'oreilles que pour...

Celui qui nous rend gais, qui nous fout la pétoche, mais auquel on s'accroche, celui qui nous fait de chouettes souvenirs dans nos caboches même s'ils sont moches.

Celui que l'on espère, mais qui ne vient pas, celui que l'on cherche et celui que l'on ne veut pas, celui que l'on rêve, mais que l'on n'ose pas, celui qui rapproche et éloigne à la fois.

Celui qui nous blesse, celui qu'on délaisse, celui qu'on déteste qui rend fou, mais qui nous donne l'ivresse, celui qui fait que nos nuits qui deviennent paresses, s'effilochent, grisées par des promesses.

Celui que l'on oublie, celui qui nous détruit, celui que l'on voudrait qu'il dure jusqu'à l'infini et qui finalement s'enfuit...

L'amour n'est rien et tout à la fois, indiscret, sauvage et sournois, doux et violent parfois, qu'on soit hommes, femmes, à deux ou à trois, l'amour se vit, se vole, se noie, mais ne s'explique pas.

Le cœur à ses raisons que la raison ne connaît point bien au-delà de la ligne d'horizon, du coup de cœur aux coups de reins, du coup de foudre à la passion sans lendemain.

Ainsi, lovés dans nos couches, enivrons-nous, que nos corps farouches épris l'un de l'autre s'éclaboussent de leurs secousses, que chacun de nos baisers, au goût aussi acidulé qu'un pamplemousse, se goutent jusqu'à la lune rousse.

NaThalie.P
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Mais ça s'arrête à ça, les écrits, c'est moi.