Il est de ces silences qui vous parlent malgré tout, parce qu'ils vous rappellent une absence, un mot non dit, un ami, un amour perdu, l'oubli d'un rendez-vous.
On croit les apprivoiser, le cœur dans l'attente posé, juste à côté, on s'imagine bien des choses, des choses qui parfois vous piquent les yeux, sacrifiant le rêve à la réalité.
Alors, on s'en fait des chapelets, des colliers d'espérance, ceux que l'on roule sous nos doigts en espérant un demain qui ne vient pas, un pourquoi pas, un toujours, une évidence
Parce qu'on choisit à tort ce qui est futile plutôt qu'essentiel, comme le miel à l'abeille, le sable à sa dune, la coque à son voilier, le printemps à l'hirondelle.
Qu'on en oublie que rien ne dure et que tout s'efface, que file le vent sous nos murmures tandis que l'orage gronde et menace
Ainsi, nous voici naufragés de l'âme, endormis sous un ciel fendu, dépourvu de toute étoile, ou chacune de nos blessures, fêlures, annoncent cette solitude cataclysmale, prostrés au plus profond de nos armures, nous laissant seuls, face aux portes d'un vide sidéral.
Nathalie.P
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L'âme dans les gravats
PoetrySur mes nuits bâclées, je prends la plume pour déverser l'encre sur des bouts de papier. Poésies, pensées, ressenti, je laisse par-ci par-là, des mots griffonnés, des morceaux de vie. Bonne lecture.