Insomnie mon amie

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Ne vous offensez pas si je vous quitte en silence, moi simple et modeste passagère d'un monde perdu

Timide étrangère sur cette terre fragile, froide et nue
L'âme et le cœur suspendus destination inconnue
Celle où se retrouvent les paumés de la nuit, les collectionneurs d'heures perdues

Briser la cadence de mes nuits blanches
Ne retenir que la jouissance de mes songes en abondance
Rêveuse silencieuse savourant l'exubérance de ses rêves interdits défendus

Sentir la douceur du sable filer entre mes doigts
La caresse de l'écume sous mes pieds froids
Le souffle du vent léger sur mes joues rougies
Tendre Ivresse d'une mer bénie
Que mon cœur toujours chéri

Beauté d'un ciel azur qui m'étourdit et que rien ne terni
Fragilité d'une existence futile
Fébrile et stérile que je suis au pays des fantasmes inavoués
Éternel exil de mes nuits lacérées

Je te maudis et pourtant t'apprécie, sombre insomnie
Grâce à toi, je frôle de mes paupières fermées et goûte du bout de ma langue affamée
Comme un avant-goût de paradis, d'éternité

NaThalie.P
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L'âme dans les gravatsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant