L'inconnu ?

87 5 8
                                    

Le vent soufflait dehors, je le sentais me caresser le visage, il était doux, même agréable.



En bas, au loin, on pouvait apercevoir les lumières de la ville. 

Qui n'étaient plus que des simples petits points jaune et orange vu d'ici.

 En dessous de moi, le bruit des moteurs ronronnait à pleins volumes, une autoroute avec aucun radar pendant des centaines de kilomètres et pratiquement personne. Pas étonnant qu'ils ne font qu'accélérer. 



Il était 22h09, ils devaient avoir hâte de rentrer, dans leurs foyers, leurs chez eux, y retrouver leurs familles, peut être leur épouse, ou tout simplement le calme et leurs lits. Pas si étonnant à cette heure-là.



Je regardais les derniers phares de voiture disparaître au loin, et je me relève pour me mettre dos à dos à la rambarde de ce vieux pont, laissé à l'abandon. 

Où seul un vieil homme passait vers 18h.

Il habitait dans le coin, ce lieu exclut de la ville, où personne d'autre n'y met les pieds. 

Un lieu calme idéal pour vivre sa retraite en toute tranquillité. 

Loin de la civilisation et de tous ces problèmes. 

Je soupire.



Je regarde l'heure, 22h11, puis je vois s'afficher plusieurs messages, mon visage se crispe à leur vu, je ne veux plus les voir, je ne veux plus rien entendre ! 

Pris par l'émotion, je balance mon téléphone en arrière. 



Je sens ma gorge se serrer, et mes yeux se remplir de larmes, il ne m'a fallu que de trois messages pour pleurer.

 Que c'est pathétique.

 Ma vision commencée à se troubler. 

Ses messages qui sont pourtant que de simples mots, me font si mal. Car au plus profond de moi, je sais, qu'ils sont vrais. 

Je le sais qu'ils ont raison.

Je le sais.



J'ai bien merdé et cela ne sont que les conséquences de mes actes. 

Je souffre pourtant, je ne peux m'empêcher de me dire que je le méritais vraiment. 

Que si je ne l'avais pas blessé, je n'en serai pas là aujourd'hui.

Je t'ai blessé ? 






Le vent souffle à nouveau sur mon visage humide, je relève légèrement la tête, je te revois, je vois ton magnifique visage avec ses traits angélique. 


Je te revois, tu me hante, toujours, toi la victime de ma connerie. 



Toi la personne à qui je pouvais dédier ma vie. 



Toi et ton sourire en coin. 

Heureux, sournois. 

Ils ne l'ont jamais vu pourtant. 

Ils ne voyaient que tes pleurs.

Pas ce sourire. 

Recueil d'osOù les histoires vivent. Découvrez maintenant