18 Avril 2052 - 15 h 03
- Maman ! ARRÊTES TOI MAMAN, JE T'EN PRIE ! Ma voie transperce l'écoute de ma mère à plein fouet entre la peur et mes sanglots qui ne veulent cesser.
Ma mère, au volant, conduit à pleine vitesse vers un endroit qui m'est inconnu. Elle est paralysée, la seule preuve de vie sont ses larmes qui coulent en silence sur ses joues jusqu'à ses lèvres. J'ai peur mais ce qui me terrifie encore plus était de voir les multitudes de familles réagir comme ma mère. C'est à dire foncer à pleine vitesse sans s'arrêter. On aurait dit que les conducteurs étaient attirés par une source d'énergie.
On devait simplement rentrer de vacances et rejoindre mon père ainsi que mon frère...
J'ai l'impression de voir la fin du monde devant moi ou simplement la fin de ma vie sur terre.
Je repense à mon frère, lors du Noël dernier quand il avait reçu le cadeau de ses rêves, le mail d'un club prestigieux de rugby : « Cher Arran, nous avons le plaisir de vous informer que vous avez l'opportunité de rejoindre notre équipe sous la recommandation de votre mère, Ulysse, et de votre père Isaac. Ainsi que sur la demande du recruteur principal de notre équipe. Participez donc au prochain match, faites vos preuves. »Mes larmes coulent par elle-même, je ressort de mon moment nostalgique et tente tant bien que mal de secouer ma mère pour la réveiller de sa paralysie. Mon coeur se brise lorsque je croise son regard dans le rétroviseur. Je me recroville alors sur ma place arrière, en boule, et prend la veste de ma mère pour la déposer sur mes épaules afin de me réchauffer.
Alors que je me croyais déjà morte, je croise le regard d'une jeune fille dans la voiture voisine, elle a l'air térrifiée. Pourtant une fine lueur d'espoir est logée dans son regard, une lueur que je remarque. Je comprend alors que ce n'est pas le moment de me laisser mourire. Pas toute seule en tout cas.15 avril 2052 - 03 h 28
UlysseMa respiration est forte et je n'arrive pas à la calmer. Je viens de me reveiller brutallement d'un mauvais rêve qui semblait tellement réaliste. Je suis en sueur, mon lit est trempé. Je soulève le poid de mon buste et viens m'adosser contre la tête de lit. Je replis mes jambes jusqu'à ce que mes genoux prennent contact avec ma poitrine. Je tente tant bien que mal de calmer ma respiration sauvage. Une main vient se poser sur mon genoux. Je tourne la tête pour alors apercevoir mon mari.
- Tu vas bien ? Me dit-il me tendant un verre d'eau apres avoir allumé la lampe de chevet.
Je hoche la tête timidement et prend le verre.
Isaac, mon mari, me regarde attentivement d'un air inquiet, il vient secher mes légères larmes. Quant à moi, je vide le verre d'eau d'une traite.
- Je ne le sens pas ce voyage.
Mon mari rentre aujourd'hui avec notre fils car ce dernier à un match important demain. Moi, je rentre dans trois jours avec notre fille.
- Ça va aller mon amour. Ce n'est pas la première fois qu'on fait de longues routes. Il dépose un légé baiser sur mon front. On devrait se rendormir maintenant.
Il n'attend pas ma réponse qu'il se replace sous la couverture puis éteind la lampe pour se laisser porter dans un sommeil profond. Personnellement, je reste adossé à la tête de lit, ne trouvant plus le someille ni le courage d'essayer de refermer l'oeil ne serait-ce qu'une micro seconde.
18 avril 2052 - 8 h 00
IrisLa sonnerie de mon téléphone me réveille furtivement, je me sens secouée de cette nuit lorsque un mal de crâne m'envahit.
- Maman ? Je crie dans la maison esperant une réponse mais rien, je descends alors les escaliers et rejoins la cuisine.
- Bonjour ma chérie. Bien dormi ?
- Pas trop nan. Dis-je en laissant échapper un sourire anxieux.
- Moi non plus.
- Tu aurais un médicament ? J'ai un étrange mal de tête.
Elle ne me répond pas et me tend la boite de dafalgan. C'est alors que je remarque enfin les cernes de ma mère mais aussi qu'elle avait englouti trois doses de dafalgans. C'était une nouvelle plaquette, c'est alors facile de remarquer cela sachant que nous ne sommes plus que deux dans le petit appartement.
- Fais tes bagages. Nous partons dans 2 heures. Nous mangerons notre repas du midi avant de passer la frontière.
J'acquise et remonte dans ma chambre apres avoir avalé un petit déjeuner bien garni.
Je regarde attentivement la pièce à coucher et n'aperçoit que des couleurs ternes. Ce manque de couleur m'importune et une remontée de dégout vient joindre le reste de mes sentiments. Je prend ma valise et la pose sur mon lit. Apres avoir centré quelques vetements à coté de mon bagage, une petite etiquette sur celle-ci vient m'interpeler. Je fais glisser mon pouce à la rencontre de ce bout de papier et remarque que mon prénom, mon nom, mon adresse et toutes autres informations confidencielles s'éffacent petit à petit de l'étiquette...
C'est quoi ce bordel ? Je suis persuadé avoir tous réécris hier... Je soupire et reprend mon indélébile. "Iris Windo...", je réécris alors tous puis jette le marqueur sur le bureau.
Ulysse
Je remonte dans la chambre qui semble vide depuis le départ de mon mari. Je prend ma valise et remarque rapidement que mon étiquette est vierge. Mm ? Il est où l'indélébile ? Je vais le chercher dans la chambre de ma fille, celle-ci terminait sagement sa valise bien qu'une atmosphère angoissante envahit sa chambre comme la mienne et le reste de la maison.
- Maman... Je me sens pas bien. M'affirme ma fille.
- Je... Je sais chérie. Moi non plus. Je pense juste qu'on a besoin de retourner chez nous. Termine ta valise. Je repart dans ma chambre avec le marqueur et m'empresse de réécrire mes informations.- Je ne trouve pas ma carte d'identité ! Me crie ma fille à travers les murs.
- Je ne peux pas t'aider chérie. Tu sais bien qu'elle doit toujours rester dans ton porte feuille !Elle ne me répond pas et c'est à ce moment là que je me demande où est la mienne. Mince. Je l'ai foutu où encore ? Elle doit être quelque part dans les valises.
Je fais la moitié de mon bagage et me décide d'appeler mon mari.
Pas de réseaux. Je soupire.
- Iris ? Tu as du réseau ? Je lui demande alors qu'elle me rejoint dans ma chambre.
- Non et je ne trouve plus mon passeport. Enfin... Je l'ai mais il est vide.- C'est quoi ce bordel ? Ça doit être les garçons qui nous ont fait une blague avant de partir ! Je dégage un petit rire nerveux peu convaquant avant de prendre mon passeport qui est également vidé de toutes informations. Pff. Les garçons !
- J'ai fini ma valise sinon. J'ai déjà tout regroupé dans la voiture.
- Merci ma puce. Je termine la mienne puis on s'en va.
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IN THE OTHER UNIVERSE : We will meet again
FanfictionDans un futur dystopique, où les inégalités sociales sont mise en avant dans le bâtiment blanc, un jeune garçon au rang de Soumis va être associé à une mission et devra abandonné du jour au lendemain sa meilleure amie. E-A01, une Éternelle au tempé...