Memory

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SOU-A581

    Mon frere vient de disparaître dans la pénombre dans cette piece sans fin, c'est une piece qui semble si... infinie. Je me ressens flotter dans la galaxie, mes pieds ne touchent pas le sol de cette piece. Enfin... si c'est bien une pièce évidemment.
Je me laisse porter vers un mur et tente de le toucher, je place la paume de ma main tout proche de celui-ci mais une décharge électrique m'empêche de continuer mon mouvement. Un orage ? Pensais-je. Je n'ose pas défier les lois de la nature, je fais marche arrière alors et fais le tour de la pièce. C'est magnifique, c'est tellement pur. Me dis-je, mais en même temps effrayant. Est-ce la mort ? Je glousse nerveusement.

    Alors que je contourne la pièce, j'aperçois soudain une lueur vacillante au loin. Intrigué, je m'avance prudemment vers elle, me sentant à la fois attiré et méfiant. Est-ce un signe de vie dans ce monde étrange ou simplement une illusion ? Mes pensées tourbillonnent alors que je m'approche de plus en plus, mon cœur battant la chamade dans ma poitrine.

    À mesure que je m'approche de la source de lumière, je réalise qu'elle émane d'une étrange sphère suspendue dans les airs, c'est de là qu'a disparut mon frère. Elle semble pulsée au rythme de mes propres battements de cœur, créant une atmosphère à la fois apaisante et envoûtante. Intrigué par cette découverte, je tends la main vers la sphère, hésitant entre la fascination et la peur de l'inconnu. Une fois de plus, une décharge électrique me repousse, mais cette fois-ci, elle semble différente, presque invitante. Est-ce un moyen de communication ? Un portail vers une autre dimension ? Mes pensées s'embrouillent alors que je me demande quoi faire ensuite dans ce monde mystérieux et envoûtant.

    Je tend ma main vers cette sphère lumineuse. Elle se met à trembler, je tremble. Je suis aspiré par cette sphère et...

- 581 !
Je me réveille subitement après ce rêve angoissant, je n'aurais jamais voulu me réveiller mais me voila assis dans un lit qui, je suppose, est le mien. J'ai la sensation d'un vide, comme si on m'avait retiré le bonheur, la paix, la douceur... Mon regard se met a chercher une once de ressemblance sur ce qui me reste de souvenirs. Souvenir... Je ne sais même pas ce que ce mot évoque. Je ne sais rien. L'angoisse devrait commencer à m'envahir mais rien ne vient. Rien, c'est tout ce que je connais. L'angoisse ? Je ne sais pas. Je ressens comme un blocage au sein de mon esprit. Une force... une décharge électrique ? Un orage ? C'est absurde.

Une jeune fille me secoue alors, elle semble me connaître mais pour moi, elle ne m'est qu'inconnue.
- Oh mon dieu 581, je suis si heureuse que tu ailles bien. Dit-elle alors en se jetant à mon cou.

- Uhm... Je la repousse alors gentiment et ce, tout en lui lançant un regard méfiant.
- Tu...?
- Où suis-je ?
- Comment ça ?
- Qui êtes-vous ?
- Mais 581, je ne comprend pas. Voyons, c'est moi ! SOU-A582.
La panique joint son regard et ses iris brulent ensuite de tristesse. Je ne connais pas ce sentiment, comment puis-je savoir ce que c'est ? Je la regarde, perplexe, et je ne me retiens pas de l'admirer. Son cou est mis en valeur par ses cheveux noir coupés au niveau des oreilles, celles-ci par contre abîmées par un insigne. Je tend alors ma main pour glisser entre mes fins doigts ce bout de matricule qui pend à son oreille tel un piercing. « SOU-A582 » y est inscrit. Je fronce les sourcils en détournant mon regard. Mon pouce et mon index se détache de son matricule pour venir frôler la cicatrice qui parcourt sa mâchoire sur le côté droit.
- Ça t'a fait mal ? Chuchoté-je.
Elle reste muette durant quelques secondes, bien que je cru qu'elle n'allait pas me répondre.
- Non. Enfaite, je ne m'en rappelle pas. Elle fait une pause me laissant alors la jauger. Voyant que je ne dis rien, elle reprend alors d'une voix douce et nostalgique, je me suis réveillée un jour dans ce lit (dit-elle en pointant le lit voisin), tout le monde semblait si gentil avec moi et me connaître, mais moi... Je me sentais vide, sans souvenirs et sans sentiments. Je devais avoir onze ans. C'était il y a 5 ans.
- Qui suis-je ?
- Nous... nous étions meilleurs amis. Dit-elle d'une voix nostalgique. C'est toi qui m'a recueilli, il y a 5 ans, quand j'étais sans âme. Tu me disais que nous étions meilleurs amis avant cette période. Je ne m'en rappelle pas, et je m'en suis toujours voulu. Tu me parlais comme si nos âmes étaient liées, mais moi, je ne savais rien.

IN THE OTHER UNIVERSE : We will meet againOù les histoires vivent. Découvrez maintenant