Chaque rose possède ses épines

Chapitre 1.

-Eliot-

Qu'est ce qui me réveille si violemment. Ah oui, le même réveille de malheur que tous les autres jours.
Oh merde ! Il est déjà 8h26, comment c'est possible ?! C'est vraiment pas comme si je commence à 8h30 bah non. Bon d'accord faut que je me dépêche donc, je vais mettre un t-shirts blanc et un jean bleu ça sera très bien. Je mange pas tant pis, c'est pas comme si j'ai l'habitude de manger de toute façon. Il est, 8h28. Super. Je vais être en retard.

Je cours, je cours, tellement que- ho non. Non non non ! J'ai pas fermé la maison à clé. J'ai pas le temps d'y retourner ça c'est mort. Et bah tant pis je me ferai engueuler quand je rentrerai. Il faut que je me dépêche.

Ça y' est je suis enfin arrivé. Bon bien sûr, comme je l'avais dit je suis bel et bien en retard, même si j'ai sincèrement tout fait pour ne pas l'être. Enfin peu importe. Maintenant, il faut que je passe par l'accueil et ce n'est pas vraiment une partie de plaisir.
La porte est devant moi, et j'attends comme si on allait deviner que j'étais là. Et bien révélation, non Eliot. Il faut toquer à la porte.
Alors c'est ce que je fais et après quelques minutes la porte s'ouvre sur ? je sais pas, c'est la dame de l'accueil.

Bon, elle attend, c'est sûrement que je dois parler.

-Bonjour, je suis Eliot, un élève du lycée, j'ai eu une panne de réveil c'est possible de me laisser entrer ?

-Bonjour, oui, il faut juste que je vérifie votre dossier, vous pouvez entrer.

Pas très souriante dit donc. Enfin bon. Après ça elle se rassit sur sa chaise et me pose de simples questions.

-Il me faut ton nom, ton prénom et ta classe s'il te plaît.

-Bien sûr, Eliot Shifon en terminal.

-C'est bon, tu peux y aller.

-Merci, au revoir.

Bon, ça c'est fait. Mais maintenant il vas falloir affronter Madame Nicole. Ma prof' préférée ! Non pas du tout, c'est la pire. Déjà que j'aime pas l'histoire, avec elle c'est encore pire...

Arrivé devant ma salle d'histoire, je prend une grande inspiration et trouve le courage de toqué à la porte.

-Entré !

J'ouvre doucement la porte, un peu apeuré je l'avoue.

-Bonjour, excusez-moi du retard.

Elle souffle.

-Eliot, est ce que tu crois que c'est un comportement acceptable pour ton âge? Et de plus, un lundi !

-Non...ça ne se reproduira plus.

-J'espère bien. As-tu un billet de retard ?

Entre tant je remarque que mon amie est pas là, comme par hasard.

-Euh non.

-Et bien tu vas me faire le plaisir d'aller en chercher un sinon je te compte comme élève absent et ça sera 1 heure de colle.

-Très bien.

Et sur ce, je repars donc vers la porte pour aller chercher mon billet. Punaise, la vie a décidée de me faire chier aujourd'hui. Elle va être bonne la journée tiens, je le sens.

Après 25 minutes à courir partout pour obtenir un billet, je suis enfin installé à une table. Je me met vers une fenêtre. Nous arrivons en avril et le beau temps commence à arriver. Dans la cour, les arbres commencent à reprendre leur joli feuillage vert et quelques fleurs prennent place sur les carrés d'herbes. Et si je me concentre je peux même entendre les oiseaux qui la survole.
La sonnerie me ramène à la réalité. En fait, il reste pas tant de temps que ça, et, honnêtement j'ai rien écouté de ce que ma professeur dit, ni rien noté non plus. Temps pis, je rattraperai plus tard.

C'est faux je le ferais pas. Pas grave.

Me voici en cours de maths. C'est pas que j'aime pas ça, c'est simplement que je ne comprends absolument rien. Je ne risque pas de demander à mon voisin de m'aider, je suis seul. Enfin je m'en plains pas trop. Je préfère mille fois être seul que d'être à côté d'une personne qui va me poser des milliers de questions auxquelles je ne veux pas répondre. Je suis souvent seul et j'aime bien.

Allez, après c'est la pose et c'est malheureusement ce que je redoute le plus.

Nous y voilà à la pose. Je vais attendre qu'il y ait moins de monde dans les couloirs.
Après quelques minutes, c'est un peu plus dégagé, il n'y a presque plus personne.
Je commence à m'enfoncer dans ce fameux couloir mais je m'arrête net quand je le vois au bout du couloir. Il n'y a presque personne je dis bien PRESQUE ! Et bien sûr dans ce presque il devait être là. Je le sais, il m'attend. Il barre la route avec ses deux amis. Quel ordure, putin.

J'ai pas le choix, je dois l'affronter. Il s'avance vers moi et prend la parole;

-Hey le torchon à vaisselle.

Il m'appelle comme ça à cause de mon nom de famille. Shifon.

-Bonjour Logan.

Il me harcèle. Oui clairement, mais je ne peux pas m'empêcher de lui parler gentiment, pourtant j'ai du caractère mais avec lui je n'ai plus aucune répartie.

Merde il est énervé. Je le comprends en sentent ma tête buter contre le mur alors qu'il vient de m'y plaqué Mais je n'ai aucune idée de ce qu'il me raconte. Il est bien trop proche de moi pour que je sois concentré sur ses mots. À la place, j'observe ses yeux. Ils sont si beaux. Teinté de marrons avec une pointe de vert presque invisible, mais moi je le vois, j'ai passé tellement de temps à les observer que je connais les moindres détails de ceux-ci.

Je suis de nouveau ramené à la réalité par son point qui s'abat sur ma figure. Il me regarde avec tant de haine qu'il me fait peur.

-Tu ne m'écoute même pas sale ordure ! Il me crache.

-Euh si si. Je réplique précipitamment.

Je ment. Et il va le savoir.

-Tu te fous de ma gueule en plus !

Et il me frappe une deuxième fois. Cette fois, je tombe au sol. Je saigne.
Il s'accroupi devant moi le souffle court de m'avoir crié dessus.

-Tu as de la chance, ça va bientôt sonner, je n'en fais pas plus. Mais un conseil, tu viens en salle de musique après manger. Ou sinon je peux dire que tu vas encore plus le regretter.

Je me contente de hocher la tête en guise de "oui"

Je crois que mon être cesse de fonctionner quand il s'approche de moi et que je l'entend me chuchoter à l'oreille;

-Maintenant vas à l'infirmerie, tu saigne et j'aime pas ça.

Pardon !?

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