Chapitre 8.

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-Logan-

Assis sur le bord de ma fenêtre, j'observe le ciel depuis maintenant quelques heures. Il doit être tard maintenant, car il fait noir et seule la lune et les lampadaires éclairent la rue. Je me retourne dans l'intention de rentrer et soupire en voyant l'état de ma chambre c'est totalement sans dessus dessous. Ça me déprime de savoir que j'ai jamais eu la motivation de ranger tout ça, parce que ça recommence à chaque fois.

Je descends finalement de ma fenêtre et me dirige vers ma table de nuit, je récupère mon téléphone et consulte l'heure, deux-heure trente-deux.

C'est seulement à ce moment que je m'aperçois que je n'ai rien fait du tout. Je suis rentré chez moi à 18h, je me suis endormis, j'ai tenté d'écrire, encore, mais ça a échoué, comme tout ce que je fais.

Soit- disant écrire aide à extérioriser, c'est ça oui. Ça sert juste à te rendre compte que ta vie c'est réellement de la merde.

Je descends à la cuisine puis allume la lumière, celle-ci me fait mal aux yeux. En même temps, je suis presque resté quatre heures dans le noir.

J'ouvre mon frigo, quasiment vide mais j'en sors tout de même une bouteille d'eau et du raisin. Je me contenterai de ça pour ce soir.

En me posant sur ma table, je remarque quelques bouts de verres un peu plus loin et je me demande ce que j'ai encore cassé.

Putain de crise de merde.

Je ramasse ce qui semblait être un verre puis je le jette.

Dégoûté de ce que je viens de faire, de moi plutôt, je quitte la pièce et vais dans le salon.

Assis dans mon canapé, cela doit faire une demi heure que je regarde quelque chose que je ne comprends pas vraiment mais peu importe.

J'entends un bruit venant de dehors, on est en train de toquer à ma porte. Sincèrement ?

Il est trois heures du matin merde !

Remarquant que les coups persistent, je me lève quand même et ouvre ma porte.

-Eliot?

Eliot. Je tombe sur lui. À trois heures. Chez moi. Normal quoi.

Il est presque couvert se sang et mouillé je crois. Il a plu ?

-Viens entre, je lui dis calmement.

Il avance doucement, il tremble beaucoup et manque de tomber mais je le rattrape.

Il s'agrippe à moi et commence doucement à pleurer Je ne sais pas du tout quoi faire. Je ne me suis jamais occupé de quelqu'un, je n'arrive déjà même pas à m'occuper de moi même alors dune autre personne

Tout ce que je trouve à faire c'est le prendre dans mes bras et le serrer un peu contre moi. C'est ce que Léo fait avec moi alors ça doit aussi marcher sur les autres non ?

Je crois qu' en effet ça a plutôt bien fonctionné puisque que quelques minutes plus tard, il ne pleure plus. C'est déjà ça, je suppose. Il relève la tête vers moi mais je vois bien qu'il peine à rester éveillé, il a l'air exténué. Ses yeux noisette sont tout rouge et il a de grandes cernes.

-Il t'est arrivé quoi ? Je lui demande doucement.

-Jeje me suis fait agressé Logan Il articule difficilement.

Je me fige. Pendant quelques instants qui me paraissent des heures, c'est le silence complet. J'encaisse ses mots en essayant de me rendre compte de la souffrance qu'il a dû endurer tandis que lui me regarde d'un regard qui en ferait pleurer plus d'un.

Chaque rose possède ses épinesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant