-Eliot-
La première chose que je fais après avoir fermé ma porte d'entrée est simplement de hurler si fort que je crois en perdre mes poumons. Hurler de joie évidemment.
Je me remémore sans cesse la fin de ma journée et les moments que j'ai passé avec lui surtout, pourtant rien y fait je n'arrive toujours pas à y croire.
Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu et je ne m'attendais pas à ça. Je ne l'avais jamais vu aussi gentil et doux même avec ses amis.
Je me demande pourquoi ce changement de comportement si soudain, est ce qu'il va vraiment changer, peut-être mais dans quel but ?
Je soupire après m'être calmé avant de m'écrouler dans mon canapé.
J'ai besoin d'explications.
De longues minutes après, je n'ai toujours pas bougé, je n'ai rien à faire à vrai dire. Je repose mes yeux sur mon carnet toujours délaissé depuis la dernière fois que j'ai essayé d'écrire quelques choses, ça n'avait pas vraiment marché, j'ai trop et pas assez d'émotions en même temps je n'arrive pas à les retranscrire et je pense même qu'un jour ça va me jouer des tours.
Je saisis tout de même l'objet de mes mains hésitantes, conscient de toutes les horreurs que j'ai enfermé dedans. Je parcours très vite les premières pages remplis de tristesse puis arrive sur une page blanche, toute blanche, toute pure.
Je me munis du crayon qui loge entre les pages et pose une première fois la mine sur le papier, puis je laisse simplement les émotions me dépasser, je ne sais même pas ce que j'écris ou dessine et honnêtement je m'en fiche, je verrais bien à la fin.
Une fois que je me suis défoulé c'est comme si toute la pression était redescendu et je me sens complètement épuisé. Je m'éloigne afin d'observer ce que j'ai fais et tout ce que j'aperçois se sont des cœurs et des "L" des dizaines de petites lettres partout. A cette vue, les pulsions de mon cœur accélèrent et je dois prendre quelques secondes pour les calmer.
Je détourne le regard et me lève, attrapant un sachet de pistache avant de partir dans ma chambre.
Je me fais d'abord réveillé par la sonnerie de mon téléphone qui n'est rien d'autre que mon réveil, puis ensuite par les fins rayons du soleil qui commencent à se lever.
Je me lève et me prépare rapidement avant de partir, j'emporte avec moi le reste de mes pistaches au passage.
Une journée de plus au lycée.
En arrivant devant les portes fermés je comprends que je suis en avance mais je trouve tout de même Léo et Julien en train de parler, je n'ai pas le temps de me demander si je vais les voir qu'ils sont déjà devant moi, me demandant comment je vais. Une conversation basique démarre, où mes deux amis me font participer.
-Et toi tu es né quand Eliot, me demande Léo.
-Le 19 mai pourquoi, je lui réponds calmement.
Il affiche un grand sourire avant de répondre:
-Génial c'est bientôt, tu vas le fêter j'espère !
Je prends une seconde avant de lui répondre.
-Hum, ce n'est pas vraiment dans mes projets tu vois.
-Quoi, tu ne fête pas tes anniversaires, s'exclame-t-il.
Je m'apprête à répondre mais nous sommes interrompus par Logan qui vient d'arriver derrière moi.
-Qui ne veut pas fêter son anniversaire, demande-t-il en posant ses deux mains sur mes épaules.
Je ne dis rien mais je sens la chaleur monter dans mon corps. Les deux garçons ne relèvent pas cette action non plus mais je sais qu'ils ont très bien remarqué suite aux regards qu'ils échangent.
VOUS LISEZ
Chaque rose possède ses épines
Storie d'amoreIl pense que l'amour est la pire chose sur terre, que c'est absurde et surtout ça fait mal. Il pense que l'amour est la plus belle chose sur terre, que c'est magnifique et surtout ça rend heureux. Comment deux garçons avec une vision si différente...