Chapitre 15.

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-Eliot-

Une fois de plus je me fais éblouir par les premiers rayons de soleil qui me forcent malgré moi à ouvrir les yeux. Il est seulement cinq heures du matin et je sais déjà que je n'arriverai plus à dormir pour aujourd'hui.

J'ouvre les fenêtres de ma chambre en grand pour respirer l'air matinale, le chant des oiseaux me parvient aux oreilles lorsque je lève la tête vers le ciel et me rend compte qu'il est tout bleu, sans aucun nuage, il me balance sa joie en plein visage, pourtant moi, je ne peux pas la ressentir, je n'y parviens pas du moindre.

Étant mon plus grand moment de solitude, j'aurais préféré rester toute la journée dans mon lit. C'est aujourd'hui, mon anniversaire, je le déteste depuis que j'ai réalisé qu'il est oublié de tout le monde, de mon point de vue au moins. C'est comme si je n'étais pas là, et c'est peut-être le cas.

Malheureusement j'ai cours dans deux heures jusqu'à dix-huit heures, mais après ça je compte bien rentrer chez moi et me morfondre jusqu'au lendemain.

J'avais un infime espoir que Léo ne l' oublie pas, mais il l'a fait. Ça me tue d'avouer que ça me fait de la peine mais c'est le cas. J'aurais aimé m'être trompé ce matin quand j'ai dis que c'est comme si je n'étais pas là. Pourtant, lui et son meilleur ami sont en train de me parler depuis dix bonnes minutes, je mettrais ma main à couper qu'ils n'ont même pas remarqué ma dégaine pitoyable et ma détresse.

Une voix familière semble m'appeler mais je suis incapable de répondre, pourtant je le veux mais c'est comme si j'allais m'effondrer au moindre mot qui franchira la barrière de mes lèvres. Puis tout à coup je me fais embarquer,je ne sais trop où. Mes yeux s'accrochent à quelques choses qui ne sont rien d'autres qu'un autre regard, marron et vert.

Oh, Logan, oui c'est lui. Mon corps reçoit comme une énorme bouffée d'oxygène et je suis à nouveau en possession de tous mes sens.

-Eliot, ça va ? Me demande-t-il avec un air paniqué.

-Oui bien sûr pourquoi tu me demandes ça ? Je lui réponds avec mon plus grand sourire.

Menteur. Voilà ce que je suis, et je suis persuadé qu'il l'a remarqué parce que inconsciemment je cherche à m'accrocher à lui d'une façon ou d'une autre, chose qui ne fait pas partie de mes habitudes.

Il a fini par me donner sa main, que je serre très fort.

-Tu as les yeux remplis d'eau, me dit-il en essuyant le dessous de ceux-ci à l'aide de son autre main, mais une larme coule quand même.

-Qu'est ce qui t'arrive ? Me demande-t-il ensuite, en gardant toute sa tendresse.

Je me retrouve dans ses bras avant même que je ne puisse répondre quoi que ce soit. C'est à ce moment là que je pleure tout ce que je retiens depuis ce matin tandis qu'il me maintient contre lui, ça me réconforte tellement que je déteste ça.

La sonnerie retentit, je me détache de lui juste un peu à contre cœur. Il me fixe, plongeant son regard dans le mien, alors j'attends.

-Non, j'ai pas oublié Eliot, me dit-il avant de déposer ses lèvres sur mon front puis de partir.

Je reste un moment immobile, avant de décider qu'il est temps pour moi de partir, alors que je sens un peu trop de joie monter dans mon corps.

A peine ai-je fini mes cours que Léo cours vers moi avec un immense sourire, sauf que je n'ai aucune envie de lui parler. Ni à lui ni à personne d'autres.

-Enfin la journée est finie, c'était interminable tu ne trouves pas, me demande-t-il.

Mais je n'ai même pas le temps de répondre qu'il surenchérit.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 10 ⏰

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