Trois mois s'était écoulé depuis que la famille s'était installée à Liverpool, nous étions en avril et la famille s'octroyait une sortie dans le bistro italien de la ville afin de pouvoir tous se retrouver car ces derniers mois ont été très chargés pour tous, Vincenzo et son père n'étaient presque jamais à la maison et ne rentraient que tard le soir tandis que Gia donnait des cours d'anglais dans la maison qui accueillait tous les ressortissants italiens. La famille n'arrivait donc pas vraiment à trouver du temps pour tous se réunir. Giovanni, le père, disait que la "Dolce Vita" viendrait plus tard, que Dieu voyait leur sacrifices et qu'il leur rendra.
A peine arrivés, Vincenzo se précipita pour saluer un groupe d'amis qui étaient deux tables plus loin, ils saluèrent la famille de loin avec un signe de la main. Gia leur souri en retour et continua de regarder la carte afin de se décider sur son repas. Vincenzo revient s'asseoir avec le reste de la famille.
- Ce sont donc eux tes amis ? Je commençais à croire qu'ils étaient imaginaires. Gia lui passa la carte.
- Imaginaire ou non, au moins moi j'en ai, des amis. Il riait.
- Ils travaillent tous avec toi, papa et tonton au port ? Elle était accoudée à la table son regard vers le groupe d'amis qui ne la voyait pas car ils étaient dos à elle et en pleine conversation.
- Presque tous, celui avec qui je suis le plus souvent c'est William, il m'a presque tout appris il travaille avec notre oncle depuis longtemps.
- Lequel est William ? Ils sont tous de dos je ne peux pas les voir.
- Eh William ! Cria tout à coup Vincenzo.
- Mais tu es fou !
- Tu n'arrivais pas à voir lequel c'était !
- Tu aurais pu simplement me dire la couleur de sa veste comme toute le monde !
William était déjà là, à côté d'eux.
- Tu ne devrais pas profiter de ta copine plutôt que de m'appeler Vins ?
- Vins ? Gia s'effoçait de ne pas rire.
- Ce n'est pas ma copine ! C'est ma soeur.
- Enchanté William.
Gia n'avait pas levé le regard vers lui une seule seconde mais elle put voir qu'il lui tendait sa main droite pour lui la serrer. Elle leva enfin son regard pour tomber sur le sien. Il n'était pas très grand, les cheveux presque bruns et il lui souriait mais sans ses dents. Elle serra sa main en retour.
- Gia. Elle baissa la tête vers leurs mains quand elle remarqua qu'elles étaient toujours l'une contre l'autre, ce n'est qu'à ce moment là que William dégagea sa main et l'enfonça directement dans sa poche.
- Eh bien, Mesdames ce fût un plaisir d'enfin rencontrer la famille de Vins, je commençais à me demander si elle était imaginaire. Il fit un signe de la main au reste de la famille et rurtout à Rita qu'il n'avait jamais vu (il connaissait très bien l'oncle et la tante).
Gia n'arrivait plus à s'empêcher de rire face au surnom de son frère. Elle leva la tête une dernière fois pour être polie envers William, il lui fit un clin d'oeil comme pour lui dire qu'il avait compris pourquoi elle riait puis parti.
- Maintenant explique moi d'où vient ce surnom ?
- Tu devrais les entendre prononcer mon prénom, tu les remercierais de m'appeler Vins finalement.
- Tu vas me dire qu'ils n'arrivent pas à prononcer ton prénom mais viennent passer leur pause déjeunée dans un bistro italien où tout le monde parle italien sauf eux ?
- C'est le seul bistro qui à un billard et puis Aldo est le plus sympa, il nous laisse jouer même sans consommer.
Leur discussion fût interrompue par la serveuse qui venait prendre les commandes.Nous allons prendre des culurgiones* pour tout le monde ! Dit Vincenzo, et deux coca-colas pour ma soeur et moi. Pour le reste il faudra voir avec mon père en bout de table. Il fit signe de tête vers son père en face de lui et fit son plus beau sourire à la serveuse. Merci.
La serveuse repartie et Vincenzo ne la lâcha pas du regard.
- Mais Vincenzo tu la dragues ou je rêve. Elle riait toujours, elle et son frère étaient comme ça, ils riaient toujours lorsqu'ils étaient ensemble, tellement qu'elle se disait souvent que beaucoup de monde devaient les prendre pour de vrais fous.
Le plat arriva à table, Gia et ses parents n'avaient plus mangés de culurgiones depuis leur départ de Sardaigne.
- Tu vois Rita, ils sont aussi bon qu'à la maison c'est pour cela que je n'en fais pratiquement plus à la maison, je viens ici. Dit Renata en finissant son assiette et en buvant dans son verre de vin rouge. Les enfants vous ne voulez pas de vin ?
- Ils ne boivent pas d'alcool Renata. Dit la mère.
- Ah bon ? Pourquoi ? Renata était assez surprise vu que d'habitudes les jeunes étaient plutôt du genre à devoir être stoppé.
- Ils n'aiment tout simplement pas le goût.
- Eh bien, je pense que beaucoup de parents t'envie, que Dieu les bénissent.
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Entre nous
RomanceL'après guerre, la famille Lai, originaire de Sardaigne quitte le sud de la France qui à été son refuge durant la guerre pour rejoindre leur famille et le reste de la communauté italienne parti s'installé durant et après la guerre afin de fuir les h...