Nous étions vendredi, la semaine s'était passé normalement, elle n'avait pas revu ni William ni Antonio, elle avait passé ses matinées à aider sa mère et sa tante à la maison et ses après-midis à la casa nueva pour donner ses cours.
C'était le début d'après-midi, Gia avait rejoint Sofia au restaurant en attendant sa mère et sa tante pour aller choisir une robe pour le bal de samedi.
- Tu veux dire que tu ne l'as pas revu de la semaine ? Sofia venait de s'asseoir au bar à côté de Gia, c'était son temps de pause.
- Non, à part lundi où il m'a à peine dit bonjour, depuis plus rien, j'ai même plus croisé William que lui.
- William ? Encore ?
- Oui, en rentrant lundi il pleuvait nous prenions presque le même chemin je l'ai invité sous mon parapluie.
- Tu me dis ça seulement maintenant ! Sofia avait la bouche ouverte.
- Je ne t'ai pas vu entre temps, elle riait, mais pourquoi fais-tu cette tête tu es folle !
- Mais dis moi Gia ! Tu ne crois pas au destin ? Sofia en était presque surexcitée.
- Mais ça ne va pas ! Il faut te calmer ! Gia riait elle trouvait vraiment que son amie s'emballait pour rien.
- Je t'assure Gia ! Ma mère m'en parlait beaucoup, elle était intimement persuadée que tout ce qui nous arrivait, arrivait dans un but précis, c'est même pour cela que une fois malade elle passait son temps à me rassurer, à me dire que tout irait bien que si elle partait c'est que le destin savait que c'était le moment, que c'était écrit comme cela.
Sofia venait de parler de sa mère pour la première fois devant Gia mais elle parlait d'elle avec tellement de joie et d'amour qu'aucune gêne n'accompagnait la discussion.
- Franchement, je n'avais jamais vraiment pensé à cette notion de destin, et puis pourquoi parler de destin avec lui ?
- Mais Gia tu ne vois donc rien ! Vos chemins se croisent beaucoup trop pour que rien ne soit prévu entre vous !
- Sofia, je t'arrête tout de suite, pourquoi mon destin serait écrit avec un anglais comme William et pourquoi pas avec un italien comme Antonio alors que depuis toujours on attend de moi que je me mari avec un italien comme Antonio ! Je n'y crois pas du tout à tout cela.
- Tu sais Gia, peut-être que maintenant tu ne le vois pas mais moi je le vois.
- Comme tu l'avais vu pour Antonio ? Avec qui depuis il n'y a plus rien eu !
- Ecoute, je propose que nous attendions de voir comment se passe le bal, peut-être qu'Antonio y sera et tout changera !
- Gia ! Tu viens ? Nous allons choisir ta robe ! C'était Rita et Renata qui passaient devant le restaurant pour récupérer Gia avant d'aller acheter sa robe.
Gia et Sofia se levèrent en même temps.
- Ciao ! Disait Sofia en saluant les deux femmes d'une bise chacune.
- Ciao bella comment tu vas ? Tu comptes venir au bal demain ? Il y aura du monde et puis ce sont Vincenzo et ses amis qui s'occupent de la sécurité.
- De la sécurité ? Pourquoi faire ? Demandait Gia mais elle n'eut pas de réponse.
- Oui oui bien sûr que je viens. Elle souriait.
- Tu ne veux pas venir avec nous pour choisir une robe ? Renata la regardait de haut en bas un peu comme si elle craignait que Sofia vienne au bal avec le même genre de vêtement qu'elle porte au travail.
- Oh non ne t'inquiète pas pour moi, elle avait remarqué son regard, j'ai plusieurs robes, c'est juste que je préfère les garder pour des occasions spéciales.
- Bon nous y allons je ne sais pas du tout combien de temps nous allons prendre, on se voit donc demain Sofia. Rita refit la bise à Sofia avant de commencer à marcher vers son but, la boutique de robe.
- Ciao. A demain ! Gia suivait sa mère en faisant également une bise à son amie avant de partir également.
- A dopo*. Disait Renata en allumant sa cigarette et en partant pour suivre sa soeur et sa nièce.
Cela faisait maintenant plus d'une heure que Gia essayait des robes. C'était sa mère et sa tante qui lui choisissait les robes à essayer. La boutique appartenait à Mirella, une Italienne vivant ici depuis près de 40 ans, elle était venue très jeune pour visiter le pays mais était tombé amoureuse d'un anglais avec qui elle s'était marié et avait fondé une famille, elle fût l'une des première italiennes de la ville ce qui lui valût le surnom affectueux de nonna par tout le monde (qu'ils soient italiens ou anglais sa boutique et sa personne étaient appréciés de tous). Depuis le décès de son mari (avec qui elle tenait la boutique) elle était complètement dévouée à sa boutique, elle y passait ses journées, elle s'y sentait mieux que chez elle, elle aimait conseiller et surtout habiller les jeunes gens pour les bals, ses enfant étant tous adultes ils avaient chacun leur vie dans les grandes capitales d'Europe.

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Entre nous
RomanceL'après guerre, la famille Lai, originaire de Sardaigne quitte le sud de la France qui à été son refuge durant la guerre pour rejoindre leur famille et le reste de la communauté italienne parti s'installé durant et après la guerre afin de fuir les h...