Chapitre 6

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Nous étions le samedi soir, Gia avait mal dormi, elle avait même hésité à encore inventer une excuse, elle n'aimait pas vraiment les évènements (même si ce n'était pas un grand bal mais plutôt comme une simple fête de village) et elle était surtout très stressée car elle se doutait que les mamans de la communauté attendaient un rapprochement entre elle et Antonio mais elle se sentait aussi excitée, elle qui pensait que rien ne se passait entre eux vu qu'il ne lui avait plus donner aucun signe depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vu, elle se disait que si les mamans parlaient c'était que, peut-être, le fait qu'il l'avait raccompagné même qu'une seule fois, voulait dire quelque chose.

Elle avait enfilé sa robe, n'avait pas vraiment changé sa coiffure, elle avait gardé ses longs cheveux, simplement coiffé avec un flot en velour bleu et des perles en guise de boucles d'oreilles. Elle se regardait dans le miroir, elle n'était pas vraiment sûr de tout cela, elle pensait que tout était de trop.

- C'est moi Gia ! Je peux entrer ? C'était Sofia, elle avait toqué à la porte mais Gia était beaucoup trop dans ses pensées pour l'entendre.
- Oui ! Elle se retourna vers la porte pour accueillir son amie.
- Ciao ! Elle entra et prit son amie dans les bras. Comme tu es belle ! Le bleu te va à ravir !
- Tu trouves ? Regarde-toi donc ! Tu es belle avec n'importe quelle couleur ! Sofia portait une robe vert foncé sans manche.
- Oh non tu dis n'importe quoi ! Je me suis juste apprêté pour pouvoir t'accompagner correctement.
- Est-ce que Vincenzo a pu te voir comme cela ?
- Non je ne l'ai pas vu encore. Elle s'assied sur le lit de Gia. Je pense que nous le verrons avec William en arrivant.
- Je pense vraiment qu'il va avoir du mal avec le regard des autres garçons. Gia riait en s'asseyant à côté de son amie.

Gia n'avait pas tort, Sofia était le genre de femme qui plaisait à tout le monde, brune, un regard intense, elle n'avait même pas besoin de fard à joues pour la rendre plus belle, beaucoup de garçons lui tournait autour avant sa relation avec Vincenzo mais elle était bien trop occupée à s'occuper de sa mère ou de son père. Vincenzo était arrivé au bon moment, son père avait engagé une autre jeune serveuse pour soulager un peu sa fille, ce qui lui allégeait son emploi du temps et son esprit, et puis Vincenzo était lui aussi très beau et depuis son arrivée en Angleterre (et surtout depuis Sofia) il avait appris à être un vrai gentleman, Gia se disait qu'avec son âge, il devait avoir envie de s'engager.

- Mais les filles vous n'êtes toujours pas prêtes ! C'était Rita qui était entrée à son tour, une paire de talons en mains. Aller Gia enfile cette paire de talons et descendez, nous sommes prêtes nous y allons ! Elle posa les chaussures aux pieds de Gia.
Je n'en ai absolument pas envie ! Faisons semblant de dormir ! Elle avait posé sa tête sur l'épaule de Sofia mais celle-ci se leva brusquement ce qui fit presque tomber Gia.
- Aller un peu de courage, je suis autant stressée que toi ! Cela fait bien longtemps que je n'ai pas porté ce genre de robe et surtout que je ne suis pas allé à un bal ! Elle tira Gia du lit. Nous allons vivre cela ensemble c'est plutôt positif !
- Heureusement que nous vivons cela ensemble ! Elle avait enfilé ses chaussures et avait pris Sofia par la main pour toute deux descendre rejoindre Rita et Renata qui les attendaient dans l'entrée avec impatience.
- Mamma Giovanni tu rates quelque chose. Sa mère la regardait descendre.
- Babbo n'est pas là ? Dit-elle en prenant sa veste.
- Non ils ont dû partir ma chérie.
- Bon allons-y je ne veux pas arriver trop tard j'ai dit à Anna et les autres que nous arrivions vers 21h00. Dit Renata en tendant à Sofia sa veste.
Elles partirent enfin, elles avaient un peu de marche, comme d'habitude, la communauté avait loué (chaque personne de la communauté y donnait du sien pour que cela soit possible) une des petites salles de la ville, une genre de salle où se passe les petits évènements de la ville. La salle se trouvait à environ quinze minutes de marche. Elles n'étaient pas seules dans la rue, de nombreuses autres familles étaient sur le même chemin que Gia et sa famille.

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