William était arrivé chez lui, il louait un tout petit appartement dans un immeuble de la ville, l'appartement était tellement petit que son lit était dans la pèce à vivre, presque collé à sa petite cuisine. Il louait cet appartement depuis quelques mois seulement car après de nombreux évènements avec son père il avait préféré vivre seul. L'appartement était assez miteux, l'unique fenêtre laissait passer l'humidité et l'air froid, de plus, la pièce était uniquement meublé d'une petite kitchenette pour pouvoir se nourrir, d'une table avec une seule chaise, d'un minuscule lit et d'une commode, il n'avait rien acheté, l'appartement lui avait été loué comme cela, la seule chose qu'il avait ramené (et il avait fallu l'aide de tous ses amis pour pouvoir le faire) était un piano, un petit piano mais assez gros pour prendre beaucoup de place, c'était le piano de sa mère, il y tenait beaucoup, il ne jouait plus depuis un moment mais aimait le voir avec lui. Il avait cependant le luxe d'avoir sa propre salle de bain, toute aussi minuscule mais c'était un luxe que peu dans l'immeuble avaient.
Par rapport à il y a quelques mois, William pourrait maintenant louer quelque chose de mieux mais préférait garder son argent, il voulait rêver beaucoup mieux que d'un appartement un peu plus grand et puis il ne s'y sentait pas mal, les voisins étaient tous très sympa, ils étaient presque tous italiens (l'immeuble était en plein dans le quartier italien) et, comme il était un jeune homme seul, les mamans lui apportaient souvent à manger, elles lui disaient même souvent qu'il était beaucoup trop maigre, il ne les comprenaient pas au début jusqu'à ce que Vincenzo lui traduise, ils ne parlaient pas l'italien (il avait seulement appris à dire merci et bonjour pour pouvoir être poli) donc leur répondait toujours avec son plus beau sourire. Il était souvent invité chez la famille Lai et Orù, il connaissait Renata et Marco Orù depuis son enfance, ils étaient comme une tante et un oncle pour lui, ils avaient toujours été très amis avec ses parents et même après la mort de sa mère, ils avaient beaucoup aidé son père et lui-même, de ce fait lorsque Vincenzo fût arrivé à Liverpool il à été la première personne à se présenter à lui et depuis, ils étaient devenus meilleurs amis, dans le travail comme dans la vie quotidienne et avait pu faire connaissance avec tout le reste de la famille.La mère de William était décédée il y a quelques années, à cette époque le père de William travaillait avec Marco mais depuis la mort de celle-ci il n'était plus capable de travailler, tomber dans un immence chagrin, il arrivait à peine à s'occuper de lui-même. William étant enfant unique, il a commencé à travailler à tout juste 18 ans pour pouvoir subvenir à leurs besoins, son père avait besoin de traitement mais malheureusement il préférait se consoler avec l'alcool, il n'était plus lui-même.
William avait maintenant 25 ans, il avait décidé de vivre seul mais son père ne vivait qu'à quelques mètres de lui, il continuait de passer le voir chaque jour pour s'assurer que celui-ci tenait le coup.
Vincenzo et sa famille étaient pour lui une seconde et une nouvelle famille, il n'avait plus connu l'amour maternelle depuis très longtemps, sa mère était décédée depuis ses 13 ans, Renata avait été sa seule figure maternelle depuis et Marco était lui, comme un second père, il avait subvenu aux besoins de lui et de son père jusqu'à ce que William avait l'âge de pouvoir travailler avec lui.
Le jour n'était pas encore tout à fait levé que William fût réveillé par des coups contre sa porte.
- William ! William ! Tu es réveillé ? C'est Vins ! Ouvre !
- J'arrive ! Il se retourna sur le ventre pour enfoncer sa tête dans son coussin avant de se lever les yeux encore à moitiés fermés pour ouvrir à son ami.
A peine la porte ouverte Vincenzo entra à toute allure dans l'appartement.
- Mais tu es malade ! Qu'est-ce qui se passe ?
- Elle a dit oui. Vincenzo s'était assis sur le lit.
William savait de quoi il parlait, il avait été le premier dans la confidence.
- Félicitations ! Il s'assied à côté de son ami en posant son bras sur ses épaules. Heureux ?
- Personne n'est au courant chez moi. Vincenzo regardait droit devant lui, dans le vide.
- Pardon ? Comment ça ? Pourquoi tu n'as rien dit ? William se leva pour chercher sa chemise, il était torse-nu depuis avant.
- Je n'ai pas eu le temps, je suis allé demander sa main à Aldo et puis après le bal je le sentais, c'était le moment, je n'ai même pas eu le temps d'en parler à Gia.
- Tu penses qu'elle va-t'en vouloir ? William riait en boutonnant sa chemise.
- Pire que ça ! Elle va être complètement folle !
William riait de plus en plus fort.
- Je pense que tu vois ta soeur un peu trop comme un tyran.
- Elle peut l'être ! Crois-moi ! Et puis le reste de la famille... Comment vais-je leur dire...
Vincenzo semblait désemparé alors que sa famille n'attendait que ça, une demande en mariage et un mariage.
- Tu vas simplement leur dire que tu vas te marier ça va aller, ils n'attendent que ça.
- C'est vrai...
- Sofia est tout ce qu'ils attendaient, italienne et en bonus, elle est à moitié sarde, ne t'inquiète tout va bien se passer pour vous deux. Il mit un petit coup fraternel à son ami.
- Je leur annoncerai ce soir, de toute façon toi et Gia seraient là, cela sera beaucoup plus facile pour Sofia et moi. Il s'était levé d'un coup.
- Comme tu veux, je serais derrière toi de toute façon. Il s'était retourné pour chercher sa veste.
- Bon et bien, je descends, je t'attends en bas.
- J'arrive, j'arrive.
Vincenzo était déjà parti en claquant la porte.
- Cet appartement va tomber en miette si Vincenzo continu à claquer la porte à chaque fois qu'il vient. Dit-il en allant dans la salle de bain pour faire sa toilette.Les garçons regoignirent le reste de la bande au restaurant d'Aldo, avec Lorenzo, Leonardo (toujours appelé Leo) et Kieran (qui lui était à moitié anglais et à moitié irlandais) ils étaient cinq en tout.
Après avoir discuté un peu et tous félicité Vincenzo ils se dirigèrent vers le port pour rejoindre Giovanni et Marco qui les attendaient.A peine arrivés, il furent accueillis par Giovanni et Marco qui les attendaient avec impatience.
- Vous êtes en retard. Disait Marco.
- Nous avions un horaire à respecter ? Demandait Leo.
- Nous avont un problème. Dit Giovanni.
- Quoi ? Les cinq garçons avient dit en choeur.
- Comment pouvez-vous le savoir ? Demanda William.
- Vous pensiez vraiment que lorsque nous sommes ici et non à Londres nous les laissons sans surveillance ?
- Mais...
- Ils vont venir au restaurant d'Aldo, c'est certain, il faudra les accueillir en ami pour les éloigner, je ne veux pas de merde ici, entouré de toutes nos familles. Giovanni avait coupé le garçon qui voulait parler (il ne savait pas qui c'était).
- D'accord. Dit Vincenzo. On doit faire quoi ?
- Leur faire comprendre de ne plus venir ici à moins d'être invité. Répondait Marco. Pas trop de sang, juste un petit avertissement, ce sont des jeunes comme vous, à vous de voir. Il jeta sa cigarette au sol avant de rentrer dans le bâtiment derrière lui sans plus rien dire.
- A ce soir. Dit Giovanni aux garçons avant de se retourner pour suivre son beau-frère.
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Entre nous
RomanceL'après guerre, la famille Lai, originaire de Sardaigne quitte le sud de la France qui à été son refuge durant la guerre pour rejoindre leur famille et le reste de la communauté italienne parti s'installé durant et après la guerre afin de fuir les h...