CHAPITRE 4. LILITH

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-Pourquoi tu as fait ça ? Tu es complètement conne, tu n'as aucun droit de lui parler ainsi. Hurlait mon frère dans la voiture. Il n'y aucune excuse à ton putain de comportement. Lilith je suis content que tu comprennes qu'il ne faut pas trop se mélanger à ce genre de gens mais Dean est un garçon brillant et respectable.

-Il ne l'est pas. Hurlai-je à mon tour. Il traîne avec Alessandro et toute sa bande. Dean va aux soirées d'Alessandro, ils se connaissent depuis longtemps et ils ont un passé qui à l'air assez louche, en commun. Il n'est pas clean. Il est loin d'être le mec que tu t'imagines et ça se voit.

-Comment tu sais ça Lilith ? Ne me dis pas que t'es retournée là-bas. Mon frère s'était arrêté au bord de la route. Il me regardait à présent, son regard me faisait l'effet d'un coup de poignard. Il était furieux.

-C'est pas ce que tu crois, je n'y suis pas retournée. Mais ce n'est pas le sujet. Dean est un mec à embrouilles, je ne le sens pas depuis le début. Je ne veux pas qu'il pense qu'il va pouvoir traîner avec nous ou qui que ce soit. Je ne veux pas salir mon nom à cause d'un type comme lui. C'est hors de question. Je ne criais plus, par peur qu'Atlas s'emporte, je parlais posément dans l'espoir de lui ouvrir les yeux. Je ne veux pas qu'il salisse notre nom.

-Peut-être que tu as raison. Souffla-t-il, un grand soulagement se fit ressentir en moi. Mais Lilith promets moi que tu n'es pas retournée chez Alessandro. Promets moi que ce n'est pas ce que tu fais ni où tu vas quand tu sors le soir. Je soufflais à mon tour, mon cœur palpitait si vite que je croyais qu'il allait finir par s'échapper de ma poitrine.

-Je te le promets, Atlas. Mentis-je en regardant mon frère droit dans les yeux. Je savais que ce que je venais de faire allait un jour ou l'autre avoir de grosses répercussions.

Mon frère reprit la route, quant à moi je mis mes écouteurs, le regard posé sur ce paysage qui défilait devant nous. Je repensais à Alessandro, mon frère ne le connaissait pas comme moi. Il n'était pas si méchant dans le fond, je crois qu'après toutes ses années à le côtoyer, c'était presque devenu un ami. Il n'était pas froid et horrible comme tout le monde le voyait, il n'était pas un drogué puéril qui ne pensait qu'à ça. Pas avec moi en tout cas.

Aless n'avait juste pas eu la vie simple. Son père est un grand diplomate qui passe son temps partout sauf dans sa maison avec son fils et sa mère, elle est morte le jour de la naissance d'Alessandro. Il a donc passé sa vie avec des nounous qui ne l'aimaient pas, un père qui ne lui donnait de l'affection que par le fric qui lui envoyait. Ce petit garçon en manque d'amour à alors sombré dans les affaires louches, les soirées et la drogue. J'avais grandi avec lui, nous avons habité quatorze ans dans la même résidence. Au fond Alessandro n'était juste qu'un petit garçon en manque terrible d'attention.

Lorsque Atlas se gara dans notre cour, je m'empressai de monter dans ma chambre prenant les marches quatre par quatre. J'avais détesté cette journée, avoir dû faire cette visite à Dean et la dispute avec mon frère m'avait mise dans une humeur pire que déplorable. J'entrai en trombe dans ma chambre, j'avais besoin d'une seule chose, d'une cigarette. Je fouillai dans ma table de chevet et sortit le paquet contenant mon antistress préféré.

Je sortis alors sur mon balcon, le soleil était haut dans le ciel, l'après-midi s'annonçait étouffante. J'allumai ma cigarette et tira sur celle-ci, le calme et la sérénité revinrent alors en moi. J'admirais la vue qui s'offrait sur le côté de mon balcon. J'avais la chance d'avoir une vue imprenable sur la mer même si elle n'était pas panoramique, cela ne m'empêchait pas d'admirer la vue. Mon balcon était constitué d'un côté qui donnait sur la mer: le droit, le gauche lui donnait sur le reste de la résidence et en face se trouvait la maison de Dean.

NOS AMOURS MAUDITSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant