CHAPITRE 6 LILITH

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Je n'avais pas fermé l'œil de la nuit, toujours sonnée par le baiser que j'avais échangé avec Dean quelques heures plus tôt. Après cet échange tumultueux j'étais restée sur ce parking, les yeux bloqués dans le vide avant de prendre la voiture. Je n'avais pas été directement chez moi, me rendant d'abord chez Alessandro, pour faire ce que nous faisions d'habitude. Tout cela m'avait permis de me détendre avant de rentrer chez moi. Quand je suis rentrée, la moto de Dean n'était toujours pas là. Il avait dû aller pleurer dans les jupons d'une fille pour la nuit.

Je m'étais surprise d'avoir ressenti un vide cette nuit-là, mon âme et l'alcool me jouaient des tours. La colère n'avait pas disparu, celle envers Alba n'arrangeait rien à celle que j'avais envers Dean. Je me détestais encore plus de l'avoir embrassé, c'était une grosse erreur que je regrettais.

Quant au reste du week-end, Alba m'avait appelé se confondant en excuses que j'avais évidemment accepté, elle était ma seule amie, la seule qui avait été là après tout ce qu'il s'est passé dans ma vie. Néanmoins, je n'avais pas vu Dean depuis samedi soir. Pour être honnête cela m'allait très bien, moins je le voyais, mieux je me portais.

Lundi, je décidais d'appeler Alessandro voulant passer la journée avec lui. Je me rendais chez lui, profitant du voyage d'affaires de ma mère qui ne prendrait fin que la semaine prochaine, pour faire ce que je voulais. La route pour se rendre chez Aless était plutôt vide, seulement quelques voitures se traînaient derrière moi. Une vingtaine de minutes plus tard, je me garai devant l'immense villa, qui servait de demeure à Alessandro.

Il m'attendait là, sur le porche, il portait un simple polo noir et une jean du même ton . Ses cheveux blonds volaient dans le vent, un sourire s'afficha sur son visage lorsque nos regards se croisèrent.

-Lilith, je suis tellement content de te voir, entre. Dit-il en ouvrant la grande porte d'entrée grise. Alors qu'est-ce qui t'amène ici ?

-Les courses. Dis-je d'un ton froid avant de l'embrasser. Je veux savoir qui va y participer exactement.

-Pourquoi ça ? Ce sont les mêmes chaque année. Ses yeux couleur miel ne m'avaient pas quitté une seule fois.

-Ce mec dont tu m'avais parlé, comme quoi c'était le meilleur coureur il y a quelques années. Qui est-ce ? Je croisais mes bras sur ma poitrine attendant une réponse de sa part.

-Ce n'est pas le moment de parler de ça. Tu le sais, Lilith, tu comptes venir ce soir ?

-Je ne sais pas. Tu verras bien. Je me forçais à sourire, irritée par sa réponse qui ne me satisfaisait en aucun cas. Je l'embrassais tentant d'oublier tout cela.

-J'espère te voir. Tu sais ce que je pense de tout ça, tu as plus que ta place à nos côtés. Sourit-il, il ne mentait pas et je le savais. Alessandro aimait me voir là-bas, il ne souhaitait que ça à chaque nouveau tournoi. Allons en haut.

Ses yeux brûlaient de désir, sa main entourait mon poignet me traînant dans les escaliers. Je n'avais aucune envie de coucher avec lui mais la récompense après cela valait l'effort. Nous entrâmes dans sa chambre et le même processus qu'à chaque fois que nous nous retrouvions ici, se mit en place. Il balada ses yeux et ses mains sur mon corps, il embrassa chaque parcelle de mon cou. Tandis que je lui enlevais son haut, il fit glisser les bretelles de mon débardeur entre ses doigts, laissant percevoir l'entièreté de ma poitrine. Il me poussa dans son lit et glissa une de ses mains sous ma jupe en jean, l'autre se plaça dans mes cheveux. Je ne fis aucun mouvement, ni aucun bruit. Je le laissais faire, spectatrice de ma propre vie. L'acte se termina quelque temps après. Ma dose de bonheur me fut alors donnée.

Je décidai de rentrer chez moi, laissant Alessandro seul. Le trajet retour fut plus long que l'aller, les gens avaient tous décidé de sortir à ce moment-là. Une fois chez moi, seule, dans ma chambre, je m'assis sur mon lit, perdue dans mes pensées. Une envie soudaine traversa mon esprit, j'allais me rendre à aux courses.

NOS AMOURS MAUDITSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant