Allumez le feu

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Depuis le début de ses chaleurs, Aiolia a compté trois jours passés à lutter avec cet état insupportable. Tout se qu'il pouvait faire c'était gémir d'inconfort et frissonner.
Malgré ça, le jeune homme trouva le crépuscule plutôt long aujourd'hui. Il faisait aussi assez chaud.

Il zieute par la fenêtre et recule d'un bond. Du feu ! Il a un incendie au village.
Aiolia met ses chaussures et sort de sa chambre en panique.
《 AU FEU !!

Son avertissement se fait entendre dans tout l'orphelinat.

- Paulette ! Il faut évacuer les enfants !

- Qu'est-ce qui se passe !?

- Il y a le feu dans les bâtiments de derrière. Si on fait rien, les enfants vont être blessés.

- D'accord ! Les enfants !! 》

Paulette s'en va à la recherche des enfants pour les faire sortir de l'orphelinat.
Aiolia l'aide malgré son état.
Une fois cette tâche accomplie, le jeune oméga va voir se qu'il peut faire au niveau du feu. Nombreux sont les villageois qui fuient le brasier mais Aiolia va à contre courant. Il va essayer de retarder l'avancée du feu.

En face de la maison en feu, Aiolia reste un instant immobile. Les gigantesques flammes dansent au son du crépitement du bois dont elles se nourrissent.
Aiolia arrête sa contemplation pour ramasser une pelle. Il la plante dans le sol sec et envoie la terre sèche dans le brasier.

Le jeune homme sait que son combat est perdu d'avance mais il continue encore et encore, malgré son état de chaleur toujours présent. Ses efforts semblent vains. Le feu se rapproche dangereusement de lui. La fumée de l'incendie s'empare du ciel d'un noir de jais opaque.

Aiolia abandonne en se savant trop près du feu. Il emporte tout de même la pelle qu'il a utilisé.
Il prit la fuite, courant dans la rue. Il n'entendit pas les chevaux et leurs cavaliers mettre feu aux maisons et aux commerces.

Aiolia commence à ralentir à cause de son état.
C'est alors qu'un lion sort des flammes et se place devant lui. Sur le dos de l'animal majestueux se tient un homme casqué et richement habillé.
Aiolia tente de se mettre en garde.
《 Qui êtes-vous, somme Aiolia le plus fort possible.

L'homme ne répond pas. Il descend de sa monture atypique et se rapproche du jeune homme.

- Répondez moi !!

Aiolia tente de donner un coup de pelle mais l'homme l'attrape et la lui enlève des mains avec habilité.

- Qui... êtes vous !? Est-ce que c'est vous qui êtes derrière cet incendie ? 》

L'homme reste silencieux et continue d'avancer vers Aiolia. Ce dernier recule à mesure que le chevaucheur de lion l'approche. Il est assez intimidé et essaie de le cacher.
L'inconnu continues d'avancer, Aiolia fini par rencontrer un mur. Son cœur s'accélère. Il est effrayé.

L'homme est enfin près d'Aiolia. Il met une de ses mains contre le mur pour éviter la fuite du jeune homme devant lui. Le chevaucheur de lion se penche vers le cou d'Aiolia.
Ce dernier tout tremblant, tourne sa tête pour offrir sa nuque à l'étranger.
《 Un... oméga...

Le chevaucheur de lion parle enfin.

- Un homme... oméga ? N'ai plus peur, oméga, dicta l'homme casqué. Tu es à moi maintenant. 》

Aiolia n'eu pas le temps de protester, l'inconnu appelle son lion et l'installer dessus avant de monter à son tour. Il empoigne la crinière du félin et pose son autre main sur le ventre d'Aiolia.
《 King ! On sort de là ! 》

L'ordre est clair. Le dénommé King se met en marche au plus loin de l'incendie. Il accélére sa foulée majestueux au fur et à mesure de la traversée du village.
Aiolia était dérangé par la monture qu'il chevaucher et sa proximité avec l'homme casqué. Il pensa à un million de questions dans sa tête. Malheureusement il fut coupé dans sa réflexion par un appel.
《 PAR ICI, MON SEIGNEUR ! 》

Un cavalier à cheval fait signe au chevaucheur de lion du chemin pour sortir du brasier.
Après des minutes qui paraissaient des siècles pour Aiolia, les deux animaux sortent du village, les emmenant en lieu sûr.

Une fois à l'abri, le cavalier du cheval descend de sa monture pour s'agenouiller devant son seigneur.
《 Mon seigneur, vous allez bien ?

- Je crois... oui...

- Qui est cet homme avec vous ?

- Un oméga !

- Un homme... oméga ! C'est d'une rareté !

- Il va rejoindre mon harem.

- Je ne vais rejoindre le harem de personne, s'énerve Aiolia. C'est vous les responsables de l'incendie ?

Les deux hommes regardent Aiolia comme si il était fou. Sans lui répondre, il continue leur discussion.

- Que faire maintenant ?

- Allons au camp, je vais pouvoir le mettre en sécurité pour la nuit. On retournera au château dès demain.

- Hé ! Je crois avoir dit que je ne suivrais personne, intervient Aiolia.

- Désolé mais tu n'es pas en mesure de protester, oméga.
Allez, Gestalt, guides nous !

- À vos ordres, votre altesse, répond le cavalier de retour sur son cheval. 》

Super ! Aiolia se fait emmener de force par un chevalier et son roi à leur camp. Néanmoins le jeune homme s'habitue à l'allure et le pelage du lion en dessous de lui.

Le trio arrive au camp en pleine nuit. Des gardes qui étaient à l'entrée saluent leur souverain. Des tentes de soldats sont plantées ici et là.
Il y a aussi des chevaux dans un enclos plutôt petit vu la taille de la cavalerie et des lions près d'une très grande tente. La plus grande de tout le campement d'ailleurs.

Le roi descend de sa monture et prend Aiolia dans ses bras. L'oméga n'oppose aucune résistance et rougit un peu. Il se laisse faire porter à l'intérieur de la tente, où il est déposé sur un lit.
《 Tu peux dormir tranquillement maintenant.

- Je ne connais toujours pas votre prénom... votre altesse...

- Je suis Kaiser, roi de la Grèce !

- Mon nom est Aiolia.

- C'est un beau prénom.

- Merci... , murmure Aiolia en rougissant. Hum... pourquoi m'avoir emmener avec vous ?

- Tu es précieux.

- Hein !?

- Tu es un homme oméga. C'est très rare de trouver ça dans le monde. Tu es la preuve que cela existe.

Les yeux verts du roi ont changé pour un rouge sang avec des pupilles rétractées.

- Votre altesse ! Vos yeux ! Ils ont changé de couleur !?

- Oui... ça arrive quand un alpha est près d'un oméga en chaleur. C'est le signe que je ne peux rester plus longtemps avec toi ici. Repose toi ! Demain, nous retournerons te mettre en sécurité au château. 》

Sur ses mots, Kaiser sort de la tente. Aiolia soupire d'épuisement. Il se couche sur le lit de campement avec dépit.
Avant de s'endormir, il se demande si Paulette et les enfants s'en sont sortis.

À suivre...

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