chapitre 6

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On parle de notre projet tout en évoquant des idées de fous. On parle de nos passions, nos rêves. De nos familles aussi, à aucun moment je n'évoque mon père. Emmy dégage un sentiment de confiance, mais je ne suis pas prêt à lui en parler. Je n'en ai jamais discuter avec quelqu'un d'autre que ma soeur et ma mère.

Je rigole tellement que je ne voit pas les heures défilé. En fait, je crois que je n'ai pas fait un sourire véritablement sincère depuis deux ans.

Je regarde l'heure sur ma vielle montre: 23h03. Je suis parti de chez moi vers quatorze heures. Si je fait le calcul, j'ai passer neuf heure partis en dehors de chez moi. Merde. Ma mère et ma soeur doivent sûrement s'inquiéter

- Faut vraiment que j'y aille. Elles doivent s'inquiéter à l'heure qu'il est. Bonne nuit Emmy.

J'entends son "bonne nuit" et je sors dehors à la course. J'embarque sur ma moto et je démarre à fond.

Une heure plus tard, je rentre chez moi, en essayant de ne pas faire de bruit. Si ça se trouve elle dorment déjà. J'arrive sur le pas de ma chambre, soulagé d'avoir réussi. Jusqu'à ce que j'aperçois les cheveux brun de ma soeur, les mêmes que moi. Elle est recroqueviller sur mon lit et bouge d'avant en arrière.

- Isi? Qu'est-ce que tu fait dans ma chambre? Tu ne devrais pas dormir à cette heure?Est-ce que ça vas? Tu veux de l'eau?

Elle sursaute en entendant ma voix. Elle doit y lire l'inquiétude, parce qu'elle plisser ses yeux. C'est à ce moment que je m'aperçois de son oeil au beurre noir.

- Qu'est-ce qui t'es arrivé. Qui t'a fait ça? je demande en pointant son oeil.

Instinctivement, elle le cache avec sa main, mais celle-ci est pleine de sang.

- Tu t'es battu? Comment? Pourquoi? Avec qui?

Toujours pas de réponse. Je monte au rez-de-chaussée. Je prend la glace dans le congélateur et redescend pour lui mettre sur son oeil meurtri.

- Tiens. Ce sera froid, mais ça devrait faire l'affaire.

- T'étais où ? demande telle dans un murmure presque inaudible.

Elle veut éviter le sujet, je le sens. Je lui lance un regard inquiet. Elle me répond d'un geste de la main, qui signifie "on en parlera plus tard".

- J'étais parti faire de la moto.

Ce n'est ni un mensonge, ni la vérité.

- Shawn, j'ai treize ans mais je ne suis pas stupide. Je t'attends depuis que je suis revenu de l'école. C'était il y a sept heures. Vas pas me faire croire que ta fait de la moto pendant tout ce temps. Et puis quand tu est rentrer dans la chambre, tu semblais sur un petit nuage. T'étais chez Emmy?

- Comment tu connais Emmy? Je répond, sur la défensive.

- Tu a laisser ton téléphone allumer, erreur de débutant, et tu avais plein de notif d'une certaine Emmy. J'en ai déduis que c'était ta copine et que t'étais chez elle.

- Ta pas le droit de fouiller dans mon cell, Isi, combien de fois je doit te le répéter. Je t'ai donner mes mots de passe au cas où qu'il y ai une urgence, pas pour que tu fouille dedans. Emmy est une camarades de classe avec qui je dois faire un projet. Alors oui, j'étais chez Emmy, mais c'était juste pour bosser.

- Alors pourquoi je ne t'ai jamais vus autant sourire que quand tu est rentré?

- Parce que notre projet avance bien? je tente, en espérant qu'elle me crois.

- Ouais ouais, c'est ça. On vas dire que je te crois.

Pour changer de sujet, je lui redemande ce qu'elle fait dans ma chambre.

- Aujourd'hui, on avais un demi journée, à l'école, alors Caden m'a inviter chez lui. J'ai pas hésiter. Je savais que toi t'étais à l'école jusqu'à quatre heure. Je me suis promise d'être là à ton retour. Les parents de Caden n'était pas chez lui. On a commencé à parler de tout et de rien. Son téléphone c'est allumer sur le message d'une fille. Il l'a vite refermé, mais j'ai quand même eu le temps de le lire.

Elle tremble, tandis qu'elle me raconte son après-midi j'ai son petit copain. Je ne l'interrompt pas une seule fois. Elle prend une grande inspiration tandis que je lui frotte le dos pour lui montrer mon soutien. Elle reprend:

- Il y avait écrit et je cite "bébé, c'est quand que tu quitte ta conne de copine pour qu'on puisse enfin officialiser nous deux? Je t'aime alors ne prend pas trop de temps s'il te plait". Je lui ai demandé qui étais cette fille et il a juste répondu que c'était sûrement un faux numéro et qu'il n'aime que moi. Sur le coups je l'ai cru, parce que je voulais que ce se soit vrai. Je voulais que l'autre fille se soit VRAIMENT trompé de numéro et que tout ça ne soit que dans ma tête.

Je sens que c'est dur pour elle d'en parler. Caden est son premier petit copain et qu'elle croit au premier amour plus que tout au monde. Elle a l'habitude de lire des romance avec des happy end. C'est donc dans son mécanisme de croire que tout vas s'arranger, à un moment où à un autre.

Je l'a laisse continuer, je sais à son ton qu'elle veut juste ce confier, sans attendre de conseil en retour. Elle veut juste ce sentir écoutée.

- Mais à ce moment il a reçu un autre message, de la même fille. Celui-ci disait: " Sérieux cette Isi je peux pas me la voir. Je suis sur qu'elle le fait exprès pour nous séparer." J'ai demandé à Caden des explications. Il m'a répondu que je suis juste paranoïa. Qu'il ne connaissait pas cette fille. Il a jumelé le geste à la pensée. J'avais vus son coups arriver alors j'ai réussi l'esquiver, mais le deuxième, lui je ne l'ai pas vus venir. Voilà d'où vient mon oeil au beurre noir. C'était la première fois qu'il me frappait et il ces excusé au moi mille fois. Il a dit qu'il voulait juste me donne un mini coup pour me faire revenir à la réalité, mais que il a déraper. Ce sont ses mots, pas les miens.

Elle s'interromp, signe qu'elle veut pleurer. J'ai envie d'aller casser la gueule à ce petit merdeux pour avoir fait pleurer ma petite soeur, mais je reste calme, parce que je sais quelle a juste besoin dune épaule sur laquelle pleurer. Je l'a prend dans mes bras, comme un père prendrait sa fille bien aimer.

- Après sa je suis revenu ici à pied. Je n'avais pas d'argent pour prendre le bus. Je voulais juste te serrer dans mes bras. Quand je suis arrivé, après avoir traverser la moitié de la ville, j'ai couru dans ta chambre. Tu n'étais pas là. Je me suis inquiéter. Je voulais t'appeler, mais j'ai vus ton téléphone sur ton lit. Comme je m'inquiétais, je l'ai pris, juste pour savoir où tu étais et la j'ai vu tes message avec Emmy. Il n'y avais rien qui indiquais où tu étais, alors j'en ai ai déduis que tu était chez elle. C'est pour sa que j'ai fouiller dans ton téléphone. C'est la première fois que je le fait. Je te le jure. Après je me suis dit que j'allais t'attendre dans ta chambre, parce que je voulais mon câlin.

Son histoire me pogne comme un poignard dans le dos. Je resserre mon étreinte autour d'elle. Je m'en veux d'être sorti ce soir de pas avoir pus être là pour elle. Je lui promet de toujours garder mon téléphone sur moi et je lui ordonne de m'appeler s'il y a quelque chose, où que je sois.

les yeux derrière toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant