chapitre 9

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- Voilà, je suis prête. J'ai pris quelques petites collations pour qu'on puissent travailler sans s'arrêter. On a du temps à rattraper.

Elle a raison: nous n'avons pas vraiment commencé notre projet. Même ça fait une semaine que le projet nous a été donné. 

Emmy nous a installée devant un ordinateur connecté à un gros écran plat. Des bols de chips, de crudités et de pop-corn accompagnent le lot. Elle m'explique qu'avec l'ordi nous allons programmer et qu'avec la télévision nous allons pouvoir explorer l'univers de celle-ci.

- Mes parents vont rentrer tard ce soir, comme d'habitude, pour leur boulot, dit-elle en levant les yeux au ciel.

- Où est-ce qu'ils travaillent? je demande, soudainement curieux.

- Mon père est le directeur de l'Agora, mais je crois que tu l'avait remarqué.

C'est vrai que quand on y pense, il se ressemble beaucoup tout les deux. Emmy à hériter des des yeux et des cheveux de son père.

- Ma mère est psychothérapeute. C'est payant, mais elle n'est pas souvent à la maison. Je ne peux pas lui en vouloir, elle aime sont métier plus que tout au monde.

Je n'ai pas le temps de répondre qu'on entend des petits coups à la porte. Emmy se lève et trotte jusqu'à l'entrée.

Je salut Josh d'un signe de la main. Nous nous installons dans le coin qu'Emmy nous a préparé.

Je ne vois pas les heures passer, il est déjà vingt deux heures. Nous avons énormément rigolé, tout en programmant notre application. Mon amie me lance des regards furtifs comme pour s'assurer que je ne m'évanouis pas. Je ne sais pas si elle s'en rend compte, mais je l'en suis reconnaissant.

Nous avons plutôt bien avancé mais il en reste quand même une grosse partie a faire. Nous nous fixons une date, la semaine prochaine, pour la séance suivante.

Lorsque je rentre chez moi, Isi est encore coucher dans mon lit. Soit elle a fait un cauchemar, soit elle m'attendais ou alors elle avais besoin de réconfort. Je m'en veux de l'avoir laisser seule toute la journée. Elle a treize ans, mais elle est très fragile et a constamment besoin d'être rassuré. Notre mère travaille, encore.

Je me couche à coter d'elle et remonte la couverture, pour ne pas qu'elle ai froid. C'est à ce moment que je les remarques. Tout le corps de ma soeur est recouvert de blessures, de cicatrices, de pansement. Ses bras, ses jambes, son dos. Tout est recouvert. Mon coeur saigne. J'ai de la misère à respirer, tandis que la colère ravage mes os. La colère laisse place aux regrets. Le regret de ne pas avoir vu ses bleus avant. Le regret de n'avoir pas été assez là pour elle ces derniers temps.

les yeux derrière toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant