17: Jeu de rôles

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Ils marchèrent à leur rythme dans les couloirs de la galerie lorsque soudain une patrouille de police passa à proximité. Fort heureusement, ils ne prêtaient pas attention à eux mais ils semblaient rechercher quelqu'un. Amed, intuitif, voyait venir les patrouilles une à une qui commençaient à envahir la galerie. Espace fermé oblige, ils étaient en très mauvaise posture. Ils n'avaient besoin que d'un regard pour se transmettre l'un à l'autre leur inquiétude.

Ils entrèrent dans la première boutique et se changèrent rapidement. Amed, n'ayant que peu de temps pour régler la somme disposait l'argent sur le comptoir sans même en reprendre le reste. Il avait remplacer son jean gris chiné par un pantalon noir en velour ainsi qu'une veste assortie ce qui lui changeait de d'habitude mais qu'importe. Malice, quant à elle avait rattaché ses cheveux qui étaient détachés jusqu'à présent en chignon bas et avait remplacé sa robe contre un ensemble en velour gris bleuté. Ils avaient nettement plus d'allure mais ils ne s'en souciaient guère, ce qui se comprends.

Ils voyagaient d'étages en étages passant par les escaliers puis les ascenseurs esquivant chaque policier qu'ils étaient amenés à croiser. La situation était pour le moins angoissante mais ils se surprîrent à rire ensemble lors de leurs esquives.

Plusieurs heures s'étaient écoulées et il commençait à comprendre qu'il ne s'en sortirait pas. La seule chose qui lui restait à faire était de trouver une cachette afin de lui raconter la vérité et d'en finir avec ce rêve. Après cela, il se ferait certes arrêter mais il se réveillerait en en ayant fini avec cette obssession qui le hantait depuis des années.

Ils rentraient dans une boutique puis dans une autre et changeaient régulièrement de tenues afin de ne pas être repéré. Leurs dernières tenues fûrent les plus marquantes. Ahmed enfila un jean bleu marine très sophistiqué ainsi qu'une veste en jean sur laquelle se trouvait un imprimé dans le dos. Malice portait une jupe longue à carreaux avec un long t-shirt. Ces différents changements vestimentaires commençaient à leur peser. Jusqu'à présent, personne ne les avaient interpellé mais en sortant de la boutique un policier se tenait là, droit devant eux avec son talkie-wolkie. Malice se décomposa et resta un instant pétrifiée. Le temps lui avait semblé s'arrêter. Amed ne cessait de la bousculer discrètement pour lui faire signe de se reprendre mais elle n'y parvenait pas. Aussitôt, il lui attrapa la main et se mit à courir avec elle.

MALICEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant