Toi, mon océan (Young Royals)

25 - Pourquoi nous ?

~Let me go - Benson Boone~

Pdv Wilhelm :

Je suis particulièrement stressé ce matin en me réveillant. Hier, porté par le fameux courage du milieu de nuit , j'ai fini par répondre à l'affirmative au dernier message de Simon, me demandant de se voir. Constatant, sans doute, que je n'avais pour autant, absolument pas répondu à ses (très nombreux) messages précédents, il s'est contenté de me répondre, plutôt sèchement, de le rejoindre au café à l'heure habituelle.

Toute la journée, je tourne en rond, me contentant, en fait, de me retourner dans mon lit, angoissé à l'idée de le confronter. Je ne sais pas quoi faire. Ma raison est consciente qu'il faut que je lui dise, qu'on ne peut pas laisser cela nous éloigner. Mais mon cœur, lui, tremble à l'idée de le perdre.

Finalement, l'heure tant redoutée arrive et c'est très appréhensif que je me rends au bar à chats. C'est bizarre d'y aller seul maintenant, mais j'imagine que ça l'aurait été encore plus d'y aller ensemble.

Quand je passe la porte, mon regard accroche immédiatement les boucles brunes de Simon. Il est si beau. M'apercevant, il me lance un sourire timide que je lui rends difficilement. Au moins, il a l'air au moins aussi stressé que moi.
Je m'assois, comme habituellement, en face de lui et constate qu'un chocolat chaud est déjà présent devant moi. Alors que je le questionne du regard, il me fait un geste de la main m'indiquant de le boire.

-"Merci Simon, t'aurais pas dû," je réponds légèrement gêné, portant, tout de même, la tasse à ma bouche.

-"Ah ouai ?" Il réplique, l'air légèrement agacé. "Alors comme ça, je peux même plus payer le chocolat de mon petit-ami ? Je pensais pas qu'on en était déjà là ?"

-"Où ça ?" Je demande, un peu perdu et étonné de son énervement.

-"Qu'on en était déjà à la rupture."

-"Attends, attends, qu'est-ce que ce que tu racontes. Je suis gêné que tu m'offre un chocolat et du coup ça veut dire que je veux plus être avec toi ?!

-Non, mais ça fait 4 jours que tu ghoste tout le monde, et le seul moment où tu sors de ton silence c'est pour me dire qu'il faut qu'on se voie, permets moi d'être inquiet !"

Le ton monte entre nous, sans que ni l'un ni l'autre n'en connaisse réellement la raison. Tout ce stress et cette appréhension ont finalement eu raison de nous et nous ne nous contrôlons plus.

-"Tout tourne pas autour de toi Simon ! Arrête de te prendre pour le roi du monde deux secondes, tu verras que les gens vont mal parfois !

-Parce que tu crois que j'allais bien moi !? Tu te cloître dans ta chambre depuis que je t'ai raconté ce qui m'est arrivé, mais moi je vais bien c'est ça ?!

-Non Simon. C'est pas ce que je voulais dire," je souffle, excédé par la tournure de notre échange. "On peut discuter calmement s'il te plaît ?

-Bah déjà commence par me dire ce qui ne va pas plutôt que de me reprocher de ne pas m'y intéresser ! Parce qu'en plus, excuse moi, mais c'est pas comme si je t'avais pas inondé de messages !

-C'est pas si facile que ça Simon ! Sinon je t'en aurais déjà parlé !

-Attends, je croyais qu'entre nous on  pouvait tout se dire ? Qu'on ne laisserait plus rien nous séparer !?

-Mais si j'ai peur que tu me quittes ?" Je finis par lui lâcher, craquant complètement, de grosses larmes roulant sur mes joues.

Simon se calme immédiatement, et, se penchant contre la table pour venir essuyer mes joues de ses pouces, reprends tout doucement :