27 - Jeu dangereux

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~Que puedo hacer- Omar Rudberg~

Pdv Wilhelm :

Cela fait deux longues semaines que je n'ai plus aucune nouvelle de Simon. Je mentirais si je disais que ça ne m'affecte pas, mais je vais mieux. Depuis notre dernière confrontation, je ne suis pas retourné "en hibernation" comme dit Felice. À la place, je me jette à  corps perdu dans le travail, histoire de penser à autre chose. De toute façon, les examens du premier semestre arrivant à grands pas, je n'ai pas trop le choix, surtout que ce n'est pas comme si je m'étais beaucoup avancé durant le début de l'année. J'ai, en plus des nombreux examens sur tables, des devoirs à n'en plus finir, mais surtout, mon projet de fin de semestre à rendre avant les vacances de Noël. Autant dire qu'avec tout ça, je n'ai pas eu beaucoup de temps pour penser à Simon, ce qui n'est pas pour me déplaire. En journée, malgré le stress intense de cette période, j'arrive à faire bonne figure, même si, la nuit, je ressasse notre discussion bien plus souvent que je ne le souhaiterais. Je ne lui en veux absolument pas d'être parti, malgré sa promesse, je regrette juste de ne pas avoir pu ou su expliquer à Simon les raisons de ma lâcheté.

En même temps, comme dit Felice, maintenant, de toute façon, tout est entre ses mains. C'est normal qu'il ait besoin d'une pause pour réfléchir, en plus, il m'a laissé entendre qu'il souhaitait toujours être avec moi. Que demander de plus ? Maintenant il faut juste que je sois patient et que j'attende sa décision. En espérant ne pas être trop déçu s'il souhaite qu'on rompe, même si je sais déjà que ce ne sera pas possible, que je suis bien trop attaché à lui. 

Il est au Venezuela en ce moment, si j'en crois ses stories. Je ne savais même pas que c'était son pays natal. J'aurais tellement aimé l'accompagner, qu'il me fasse visiter ses endroits préférés, la maison de son enfance. Et surtout, qu'il me présente à sa famille comme son petit ami.
Si seulement cette soirée n'existait pas bordel. 

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La fin de cette interminable semaine de contrôles est enfin arrivée et j'en suis plus que soulagé. Les vacances s'ouvrent enfin et avec elles, la perspective de grasses mats à n'en plus finir, de repas pris à n'importe quelle heure, mais aussi, malheureusement, de longs moments à penser à Simon. J'ai beau refuser de penser à lui, je n'arrive pas à l'oublier, l'attente de sa décision me hante sans cesse et encore plus maintenant qu'il est revenu du Venezuela.

Heureusement que Walter organise une soirée de fin d'exam, ça me permettra, j'espère, de penser à autre chose, au moins pendant quelques heures. 

Déjà, Felice m'a distrait pendant une longue demie heure, blablatant sans aucune pause, tout en me cherchant une tenue «de beau gosse». Elle m'a fait promettre d'essayer de m'amuser et surtout de ne pas me noyer dans l'alcool, avant de me laisser, non sans une floppée d'autres recommandations, passer le pas de la porte.

***

Après un petit quart d'heure de marche, j'arrive devant une grande bâtisse à l'air relativement moderne.

Walter, comme toujours accompagné de son inséparable Henry, m'accueille avec chaleur avant de repartir discuter avec d'autres invités, m'encourageant à faire comme chez moi. La maison est déjà relativement remplie, et, même si je me doutais qu'il y aurait énormément de monde, la foule m'oppresse déjà un peu. 

Je me dirige alors vers la cuisine, bien décidé à chercher un alcool, qui me fera, je l'espère, oublier quelque peu mon anxiété sociale. Déposant la bouteille de jet que j'ai ramené, je saisis une bière dans le frigo, afin de commencer tranquillement la soirée. Je rejoins ensuite des camarades posés sur la terrasse, pour écouter, d'une oreille distraite, leur discussion.

Toi, mon océan (Young Royals)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant