42 - Tu m'as manqué

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~24 to 25 - Stray Kids~

Pdv Wilhelm :

Je suis tellement stressé.
J’ai changé plusieurs fois d'avis, mais là, j’y suis et il n'y a plus de retour en arrière possible. Juste derrière la porte se trouve l'être que j’ai le plus aimé et ce n'est plus le moment d’hésiter.
Alors que je m’apprête à toquer à la porte, un souvenir ressurgit, comme un signe. Je repense à cette fois où j’ai tenu sa main, devant cette même porte, il n’y a pas si longtemps. Je le soutenais, il me gardait en vie, et je ne sais même pas comment j’ai réussi à traverser ces trois jours sans lui. J’ai l’impression d'être retourné des mois en arrière, quand il m’avait fui pour aller voir la mer. Sauf que, cette fois ,c'est moi qui me suis éloigné et tout ce que je désire maintenant est de le revoir. J’ai besoin de le confronter, de prouver à mon cerveau ce dont mon cœur est déjà convaincu. Simon n’est pas son père et n’a pas choisi d'être son fils.

Sentant que je suis à deux doigts de prendre la fuite, j’attrape la poignée et pousse la porte que je sais déjà ouverte. Linda a été toute heureuse de m’apprendre, lorsque j’ai accepté son invitation, que chez elle on ne ferme jamais la porte le soir de Noël. Personne ne remarque mon entrée. J’en profite pour jeter un regard discret dans le salon, tout en me débarrassant de ma veste. La pièce est si bien décorée que j’ai l’impression d’entrer directement dans un téléfilm de Noël. Linda est assise dans le petit canapé rouge, en pleine discussion avec sa fille. Je n’avais pas pensé qu'elle serait là, mais maintenant que j’y pense, ça me semble logique, Simon m’a déjà dit qu’elle était restée très proche de sa mère.

En parlant de Simon, j’ai beau le chercher des yeux, je ne le vois nulle part dans la pièce. Je ne sais pas si le soupir qui m’échappe est de soulagement ou de déception. Linda finit visiblement par me remarquer car elle me saute dessus sans prévenir.

-"Hej. Feliz navidad hijo.

-Bonjour Linda. Merci beaucoup pour ton invitation.

-Ne me remercie pas. C'est Simon qui a insisté. Et puis on est tous tellement heureux de te voir !"

J’accueille avec bonheur son étreinte chaleureuse, heureux que cette famille m’accueille comme devrait le faire la mienne. Sara me salue poliment avant de m'accompagner au salon alors que sa mère se dirige vers la cuisine. Nous discutons tranquillement de tout et de rien, mais nous n’avons pas grand chose à nous dire - je ne l’ai revu que quelques fois depuis que Simon me l’a présenté- et je n’arrive pas à me détendre.
Linda nous rejoint très vite, alimentant vivement la conversation, mais mes pensées restent entièrement tournées vers Simon.

Au bout d’un petit quart d’heure, alors que je commençais sérieusement à m’impatienter, il apparaît, en haut des marches et braque son regard sur nous. Sa vision me foudroie. Il descend les marches, royalement, sans se presser et son entrée me fait l’effet de celle d’un prince. J’ai l’impression de voir un ange descendre du ciel rien que pour moi et son petit sourire en coin, celui que je ne pourrai jamais oublier, celui qui m'a tant manqué, me pousse à courir vers lui. Pourtant, ses yeux me clouent sur place. Ce sont les mêmes que ceux de son père, je le remarque maintenant. Son nez, aussi, est similaire. Toutes ces ressemblances me sautent à la figure et me broient le cœur. Essayant de rester concentré sur les dires de Sara, je l’observe du coin de l'œil aller embrasser sa mère qui s’est levée pour l’accueillir. Je le vois ensuite se rapprocher de nous et mon cœur se met à battre de façon totalement désordonnée.
Heureusement, m’évitant de finir noyé sous une vague de panique, Linda nous propose de passer à table. Passant devant mon petit-ami, je me rue alors dans la cuisine sans me retourner.

Linda a très joliment décoré leur petite table pour l’occasion mais je ne m’attarde pas sur les décorations et me jette sur la première chaise venue. Les autres me rejoignent et, par un malheureux hasard, Simon se retrouve juste en face de moi. J’essaie d’éviter le plus possible son regard, me concentrant sur le plat que vient de ramener sa mère. Je sers tout le monde et alors que Simon me tend son assiette, je croise son regard interrogateur. Je baisse les yeux et m’empresse de répondre aux questions de Linda sur mes examens. Bientôt nous arrivons au dessert et je n’ai toujours pas réussi à soutenir le regard de Simon, que je ne me gêne pourtant pas à observer à la dérobée. Alors que Sara coupe le gâteau et que je me perds dans la contemplation de la nappe, je sens un de ses pieds venir entrechoquer le miens.

-"Qu'est-ce que... ? Je sursaute.

-Ça va ? Me demande Sara, assise à ma droite.

-Oui, oui, c'est rien."

Ce n'est absolument pas rien. Le pied de Simon est sur ma jambe. Son contact me brûle la peau et déclenche des petits picotements qui remontent jusqu'à mon cœur. Je relève doucement les yeux vers lui et son regard m'enveloppe d’une bienveillance sans limite. Je sens mes joues chauffer alors que je n’arrive pas à détacher mon regard de ses yeux. Ils semblent me dire ne t’inquiètes pas, je ne t'en veux pas, je suis là. Je suis presque sûr que mes yeux à moi lui crient je t’aime parce qu’ils ne mentent jamais et que Simon a toujours sû lire mon âme. Le dessert passe à toute vitesse. Je ne saurais même pas dire si le gâteau était bon tellement j’étais concentré sur les caresses de son pied sur ma jambe.

Après avoir une énième fois remercié la cuisinière du jour, nous repassons tous au salon pour le café et les tant attendus cadeaux.
Nous nous rapprochons du sapin et je constate avec émotion que plusieurs portent mon nom.
Ils ont pensé à moi. Ils m’ont inclus dans leur famille !
Nous commençons par les cadeaux de Linda : une tenue d’équitation pour sa fille et un nouveau piano électrique pour son fils. Celui à mon nom renferme du matériel de peinture que je déballe avec précaution avant de sauter aux bras de celle qui remplace aujourd'hui ma mère.

-“Merci ! Merci beaucoup Linda. Tu t’es souvenue que j'adorais ça !”

Elle me rend mon étreinte et pose un léger baiser sur mon front.

-“De rien. Je suis contente que ce soit toi qui rende heureux mon petit Sim. Et je suis contente de pouvoir te considérer comme mon fils.”

Les larmes aux yeux, je distribue les cadeaux que j’ai acheté pour la famille Erikson. Sara semble très contente de sa petite lampe qui projette des étoiles au plafond et Linda de sa plante grasse qu’elle installe immédiatement sur le rebord de la fenêtre. Elles me remercient toutes les deux d’un câlin puis vient le moment tant redouté. Je tends son cadeau à Simon qui vient se coller à moi dans le petit canapé. Son odeur m'enveloppe et j’ai bien du mal à faire le tri dans toutes les pensées m'envahissent.
Il m’a tant manqué. Je l’aime. J’ai peur. Pourquoi j'ai peur de lui ? Son père. Son père n’est pas lui. Je suis perdu. Je l’aime tellement.
Je frotte ma poitrine pour essayer de me concentrer sur lui mais la seule chose qui tourne dans ma tête est que je l’aime. C’est ma seule certitude.

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Hej ! Feliz navidad à toutes ! (Et Feliz año aussi ☺️)
J'espère que vous avez passé de belles fêtes et que le début de semaine n'est pas trop dur. Je suis vraiment désolée pour tout ce retard de publication. J'ai eu beaucoup de mal à écrire pendant une période mais ça va beaucoup mieux et le chapitre 43 est déjà à moitié écrit !
Comme d'habitude j'espère que vous avez apprécié ce chapitre (et que l'attente en valait la peine mdr), n'hésitez pas à commenter et liker et plein de gros bisous 😘😘
PS : rdv samedi prochain (normalement) pour découvrir le fameux cadeau 🤫
PPS : oui je sais la musique est de la K-pop mais allez écouter je vous promets qu'elle est sympa

Toi, mon océan (Young Royals)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant