IX.

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Le temps est vite passée, j'ai 22 ans déjà.
Petit debrief de ces cinq dernières années... Grâce à l'aide de Palov et ça me tue de le dire, j'ai fait tomber les Ruiz. Pas très endurant ces italiens. Tout ce qu'ils possédaient est a moi maintenant.
J'ai pris deux ans pour faire mon deuil, j'ai recommencé à faire des cauchemars et a chaque fois que j'me réveil, Anna est soit devant moi, soit a l'angle du mur a me fixer, toujours avec cette robe jaune fleurie, avec cette large tâche de sang qui part de son cou jusqu'au bas de sa poitrine. J'ai fini par m'y habituer.
Je continue mes entraînements, toujours plus intensif, j'me relâche plus depuis. C'est le seul moment où je pense ni à mon père, ni a Anna. Dans le milieu j'ai ma petite réputation, "la mafia Queen". Ça me plaît bien, je suis réputé pour être sans pitié en affaire comme avec mes ennemis. J'me suis découvert un coté sadique, j'ai même créé une salle de jeu où j'me plais à torturer les traîtres de façon créative, je laisse libre cours à mon imagination, et le sabre de mon père m'est d'une grande aide.

Des amants...j'en ai eu quelques un, dans le cadre des affaires bien évidemment. J'ai bien agrandit mon business grâce à eux. J'ai aussi eu a tuer un ou 2, je supporte pas les traîtres...
J'ai passé trois mois au Cameroun, j'avais besoin de retrouver ma famille, j'ai plein de cousins, 10 pour être précis. J'étais même pas au courant. Du coté de ma mère ils ont une vie calme, loin du foutoir dans lequel je suis.
J'ai appris à préparer le Ndolè et l'okok, mets typique de là bas, et les favoris de mon père et moi. Dès fois je vais manger sur sa tombe, vous trouverez ça idiot ou je sais pas quoi mais pour moi c'est comme si on mangeait et buvait ensemble...

Je suis en Sicile, je profite du soleil. J'ai une résidence au bord de la plage. J'ai agrandi mon business du coup j'ne me prive de rien. Hafiz et Julia se sont mis ensemble, c'était évident et tant qu'ils font leur travail correctement je n'y vois aucun inconvénients. En plus j'interdis pas les relations entre mes hommes.
Je sors de la piscine, Julia bronze sur une chaise longue, un cocktail en main.

- la vita è bella Julia, dis-je en souriant.

- SÌ, t'aurais dû prendre cette mafia depuis tes 15 ans. Avec ton père on devait toujours moisir au Maroc. On ris toutes les deux.

- ton bronzage te vas bien, j'en connais un qui va être déconcentré durant son travail, elle rit légèrement, je mis mon peignoir et alla me chercher une boisson. La maison grouille d'hommes et quelques femmes, j'ai pris plaisir à les former moi même. J'allais quand même pas être la seule femme avec Julia, fallait bien combler le manque... Ils sont tous en tenue décontracté. J'vais pas les obliger à être en smoking avec cette  chaleur. J'ne suis pas aussi méchante. Tous me salue d'un hochement de tête avant de détourner le regard. J'aime ce respect, j'y ai littéralement pris goût. Avec mes hommes j'ne montre aucun signe d'affection, aucune émotion. Ils n'en ont pas besoin, j'ne le fait qu'avec Julia. C'est ma sœur aussi donc...

J'me fait un cocktail et retourne au bord de la piscine.

- il est temps de s'apprêter. Le rendez vous avec les Polonais est dans 2h. Tu l'as pas oublier dis moi.

- bien sûr que non. Je les aimes pas vraiment donc plus vite on en fini et mieux c'est.

Je ris légèrement et retourne à l'intérieur m'apprêter. Je sais pas pourquoi elle ne les supporte pas, ils sont courtois et de bon associés, même si niveau confiance c'est pas a 60, parceque j'ne fait jamais confiance à plus de 50% a mes associés. Dans ce monde où le vice est comme inclus dans les gènes de tous ces hommes, parceque je suis la seule femme dirigeante, pour rester en vie et garder son empire faut être sur ses gardes, avec ses ennemis et encore plus ses alliés.

Dark Angel...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant