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Chapitre 20

Inerita

La police est venue nous parler, je sais pas si c'est Viola mais ça m'étonnerai. Vu ce qu'on sait sur elle. Mais quelqu'un leurs a dit quelque chose, et ça pourrait être un suspect. Le coupable?

Les policiers nous ont dit que nôtre "jeu" ne nous mènerait nulle part. À part nous faire ostraciser. Ouais ben je suis sûre qu'ils en savent pas tant que ça, parce que ces bons à rien foutent rien on dirait. Ça va faire des semaines et on sait toujours pas qui a fait ça. Une enquête ça prend du temps oui, mais y'a même pas encore d'avis de recherche ni rien. En plus ils refusent d'essayer de collaborer avec nous. Quand Elias a demandé ils se sont foutus de lui, du coup on a décidé de rien leurs donner de ce qu'on a trouvé jusque-là. Même si c'est peut-être pas grand chose, mais on verra bien. Bonne chance.
Depuis le cul-de-sac de nôtre suspecte, Viola, on fait du brainstorming. Jusqu'à créer des univers et se disputer.
Je conclus à nouveau:
-Ok pas Viola ni Denis apparemment

Tout en jouant avec l'herbe du champ Elias suggère:
-Un étranger. Y'a de plus en plus moyen, après tout ça

Je secoue la tête et lui dis:
-Un autre des anciens élèves, on n'a même pas tenté de ce côté

Elias demande en fronçant ses sourcils sombres:
-Elle avait pas des amis en dehors d'ici? Genre au centre

Je répond à Elias:
-Je pense pas, sur les réseaux j'ai un peu regardé, et les gens que je connaissais pas et qui interagissaient ne vivaient pas là. Et puis à part ses classes j'avais l'impression qu'elle se frottait pas tant que ça aux gens. Sauf Ella et Viola. Même beaucoup des autres ça avait l'air d'être des 8H-17H

Elias me dit moqueur:
-Tu...

Je le coupe en répliquant:
-Je stalk plus les gens merci, c'était juste cette fois depuis la dernière fois. J'ai appris ma leçon.

Il soupire et me dit:
-Elle est morte la nuit avant qu'on vienne...mais quand plus exactement?

Je lui propose:
-On note les euh...on a qu'à faire des tranches d'heures et noter les possibilités. Comme...comme...il me faut une feuille et un stylo

Après avoir fouillé nos sacs trois siècles, j'écris de mon écriture vraiment moche pour faire le schéma auquel je pensais, et qu'Elias a comprend vite fait. On a continué et on s'est retrouvé avec une sorte d'arbre géant de possibilités. Comme ceux qu'on avait en cours de maths, quand on était plus petits. Il va falloir qu'on le refasse avec plus de détails sur l'ordi, mais ça fait beaucoup de scénarios à écrire et tester jusqu'à ce qu'il en reste qu'un.
Ce soir peut-être par esprit de vengeance inconscient en plus de nôtre folie, on a décidé de faire ce qu'on se refusait de faire parce qu'on était trop secoués. Aller à l'usine.