Chapitre 58

7 3 0
                                    

Inerita

J'attrape deux des boîtes de chaussures, tout en bas de chaque rangée. Pour pas que ma voix soit à un volume suspicieusement bas, je crie depuis la place où j'étais en faisant durer exprès mon:
-Euuuh, je sais pas! Fromage!

Il va y passer un moment. Comme une folle je fouille au milieu des feuilles d'emballage qu'il a laissé. Première rien, deuxième nada. Tout en ouvrant et fouillant la troisième, je bouge avec et hurle:
-Beaucoup hein!

Il me répond:
-T'inquiète!

Pitié Nike me laisse pas tomber. Je crie presque en voyant le Graal. Just did it! Je me dépêche de tout fermer et remettre à sa place. Mais quand j'essaie de les aligner parfaitement je l'entends arriver, et à défaut d'avoir un soutif, je met le téléphone dans l'élastique de ma culotte. Mais ça bouge trop. J'ai pas le choix. Je le met carrément dans mon sous-vêtement, quelle vie. J'ai intérêt à être payée pour ça un jour. Je me catapulte presque à ma place. Je fais mine d'être sur mon téléphone, où j'envoie à Elias que c'est bon. Ce dernier est content mais inquiet, qu'Enrique le découvre avant que je puisse sortir. Malgré moi il est sur le chemin en voiture. Sûrement parce qu'on sait tous les deux que je pourrais pas semer Enrique à pied, s'il se passe un truc. Je continue de regarder le film avec Enrique, alors que je crie intérieurement à cause de mon anxiété. Je dois me barrer pronto. Elias continue d'envoyer des messages et je dois répondre, ou il va monter jusqu'ici pour venir me chercher. Enrique me fait presque sursauter en demandant:
-C'est ton petit Elias?

Je réfléchis vite et lui dis:
-Euh...oui. En fait je l'ai laissé en plan pour venir ici et il est énervé

Enrique me répond:
-C'est pour ça que t'as rien mangé...

Quelle bouffonne. Il va se demander pourquoi je l'ai fait sortir de la chambre pour ces foutus pop corn. Je soupire et mens:
-Ouais je mange pas trop quand je suis anxieuse. Mais c'est juste un peu t'inquiète

Mais il me demande:
-Tu veux que je m'en occupe?

Bonne chance. Je secoue la tête et lui dis:
-Pas d'autre bagarre steuplé

Il rit et me répond:
-J'admets que la dernière fois je me suis fait défoncer, parce que j'étais un peu rouillé. Mais la prochaine...

Mais bien sûr. Je lui dis:
-Y'aura pas de prochaine, et de toute façon ma sœur m'avait envoyé un message, pour que je rentre. Mais je suis déjà restée tard ici

Il me répond pas convaincu:
-Tout d'un coup t'as un couvre-feu

Je souris et lui dis:
-Non des trucs à faire. Je vais rentrer seule

Il me demande:
-T'es sûre?

Je lui dis:
-Oui t'inquiète

Il proteste:
-Non mais t'es malade, t'as vu le chemin?

Je mens et lui dis:
-Je vais demander à ma mère de venir à l'arrêt de bus t'inquiète

Il insiste:
-Je vais l'attendre avec toi

Je soupire et lui dis:
-Enrique t'inquiète. J'aime juste être seule des fois. Mes trucs de personne bizarre tu sais?

Il finit par hocher la tête et me dit:
-Tu restes au tel avec moi jusqu'à ce qu'elle arrive

J'hoche la tête. Une fois devant la porte il me demande avec un sourire:
-Je peux t'embrasser?

0Où les histoires vivent. Découvrez maintenant