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Chapitre 59

Inerita

En me souvenant de la première fois je lui dis amusée:
-Oh c'est nouveau ça, tu demandes maintenant?

Il rit et je pense rapidement. Ce sera plus crédible si je le laisse faire mais El...trop tard il m'embrasse rapidement et sourit avant de me dire:
-Je t'épargne aujourd'hui. C'était cool de rester avec toi Inerita.

Putain! Je me sens mal maintenant. Impatiente de m'éloigner de lui, je réponds rapidement:
-Pareil, au revoir

Il répond en souriant:
-Au revoir

Je m'en vais mais il crie:
-Inerita appelle!

J'hoche la tête et l'appelle, puis lui dis ennuyée:
-On va juste rester en silence parce que tu vas pas me faire tomber avec tes conneries

Il rit et me répond:
-T'inquiète je vais juste t'écouter respirer

Je ne peux pas m'empêcher de rire en émettant une légère expiration, puis avance. Une fois devant la voiture d'Elias, je me sens moins mal en le voyant et souris. Mais je lui fais signe de se taire et le supplie. Il a l'air confus mais hoche la tête. J'entre dans la voiture. Je claque la portière assez fort, à côté du téléphone pour qu'Enrique entende. Je lui dis rapidement:
-C'est bon, merci beaucoup je te rappelle

Je murmure:
-Y'a ma mère

Une fois que j'ai raccroché j'expire mon stress bruyamment. Elias me touche et me fait signe. Je ris et lui dis:
-Tu peux parler, il voulait juste rester au téléphone jusqu'à ce que j'arrive. Sinon il m'aurait pas lâché

Elias marmonne:
-Quel gentleman

Il se gare un peu plus loin et souffle. Il me fait signe en disant:
-Viens

Il me tire sur lui et m'embrasse ce qui me détend un peu. En me parcourant de ses yeux devenus bleus nuit, dans la semi-obscurité lunaire mélangée aux lumières artificielles, il me demande:
-Ça va?

J'allume la lumière de la voiture pour mieux le voir, et il esquisse son beau sourire. Je l'imite et réponds:
-Oui mais...

Il me demande l'air inquiet:
-Qu'est-ce qu'il s'est passé?

Je lui avoue:
-Il m'a embrassé et je l'ai laissé faire. C'était pas un gros baiser je te jure. Mais je savais pas trop quoi faire et il aurait réalisé que qu....

Elias me coupe avec ses lèvres et on s'embrasse longuement. À bout de souffle à force me tenir contre ses lèvres, je souris comme lui quand il me dit:
-Il a peut-être eu un truc mais il a pas eu ça

Je ris doucement et lui demande surprise:
-T'es pas fâché?

Il me dit:
-Si, mais pas contre toi

Je souris encore et il me dit:
-Il est où le deuxième prix?

Je rigole et passe la main dans mon short. Sous le sourire débile et intrigué qu'esquisse Elias, je sors le téléphone en lui disant:
-Pervers

Il se met à rire et me dit:
-Sérieusement? Tu pouvais pas le mettre dans ton soutif?

Je le regarde découragée et lui dis:
-T'es bête ou quoi? T'as choisi la tenue, est-ce que le mannequin avait l'air d'en porter un?

Il répond en souriant:
-Je sais pas ça a bien levé tes seins non ?

Je souffle en l'imitant et lui explique:
-C'est cousu exprès

Il se défend:
-Je m'y connais pas en stratagèmes avec les vêtements. Et puis y'en a même des invisibles qui collent là. Tu vois je sais pas rien

Je réponds:
-Même, j'aurais pas pu mettre le téléphone dans ceux-là non plus

Il admet:
-Vrai

Je tapote sa tête avec mon doigt qu'il attrape et je ris, je lui dis:
-On peut le laver ou tenter si tu veux

Il me le prend des mains en disant:
-Donnes 

Il le branche au chargeur et je soupire en regardant le téléphone. La solution est peut-être là-dedans.

***

  

Quelques jours après je fouille dans la boîte aux lettres, quand je tombe sur une enveloppe pour moi. Elle n'a pas mon nom écrit ou imprimé directement. Mais plutôt une étiquette avec mon nom imprimé dessus, je l'ouvre. Dedans il y a une feuille sur laquelle on a juste imprimé:

"À la bute désertique sur le chemin de l'usine. La prochaine éclipse. Tu viens seule et tu sauras ce que je sais. Je te ferais pas de mal si tu ne m'en fais pas. Dis rien à personne.
-Un témoin"