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ÉPILOGUE PARTIE 1: SUTURES

Inerita

Les points de suture d'Elias n'ont pas sauté. Malgré nos baisers dans les lits d'hôpital. On s'est fait attraper et gronder plusieurs fois pour ça. Mais bon. On pouvait pas s'asseoir facilement, du coup...
On nous a surnommés Romeo et Juliette. Le truc c'est que nous on a survécu, pas comme eux. Sans vouloir me vanter. La rééducation est finie pour nous, et le psy aussi pour Elias. Moi j'avais déjà mon abonnement. Malgré tout ce qu'il s'est passé, on ne pourra pas effacer tout ça de nos mémoires. Mais on est des survivants.

On est aussi toujours coincés au lieu de départ. Mais maintenant en plus on est des héros, apparemment. C'est ce que Gabby nous a dit en tout cas. En plus de la tournée d'actes de gentillesse, à laquelle on a droit depuis qu'on est sortis. Enfin même à l'hôpital, il y a des gens qui se sont ramenés. Leo, Lucas, Olivia et tout. Y'avait des gens que j'avais jamais vu aussi, qui connaissaient Sun. Même Viola est venue...avec Denis! Liam m'a ramené des fleurs, et Elias ça l'a fait grincer des dents. Je sais que s'il pouvait il y aurait mis le feu. Mais j'étais pas super contente quand Emma est venue le voir non plus. Même si elle s'est excusée encore une fois, et m'a ramené à manger. J'ai préféré laisser ses cookies à ma sœur. Même si elle s'empoisonne on est dans un hôpital de toute façon. Malgré tout ça j'y peux rien. Je déteste toujours cet endroit et j'ai encore plus le droit. Je me suis quand même faite planter ici. Les parents de Sun étaient satisfaits d'avoir reçu une forme de justice. Même si ça ne la ramènera pas. Ils étaient tellement gentils quand ils sont venus me voir. Ils nous ont même ramené des tournesols. J''aurais pu les arroser, avec mes larmes de faiblarde

Les deux psychopathes ont bien sûr été arrêtés, et doivent encore être jugés. Mais avec tout ce qu'ils ont fait...
Je suis sûre qu'ils vont vivre dans une pièce pour un moment. La mère d'Enrique (ou la sorcière qui a attendu presque trop longtemps pour appeler les secours), a osé me faire passer une lettre de son démon de fils. Dedans il me disait qu'il est désolé, et tout ça. Je suis sûre que c'est pour que j'aie pitié de lui en témoignant. Je lui ai répondu d'aller se faire foutre avec ses excuses, et de dire à sa mère de plus m'approcher, ou je vais prévenir les flics.

Moi et Elias...eh bien on ira en cours normalement. Si on ne fait pas n'importe quoi avec nôtre santé, et qu'on reste suivis par l'hôpital de notre ville. Notre ville, parce qu'on a miraculeusement été pris dans la même ville. Moi en école d'art et lui de cuisine. Il va faire un spin-off de Ratatouille. Malgré l'inquiétude d'Elias, Elisa l'a plutôt bien pris. Je suppose que savoir qu'au moins son fils allait bien était assez pour elle. Ça a dû changer sa perspective.

Un peu logiquement avec tout ça, le père d'Elias a tout tenté pour les contacter. Il a eu d'autres problèmes à cause de ça. Apparemment il s'est même pointé à l'hôpital, où il a failli se battre avec Elisabeth. C'est le genre de situations où les abuseurs en profitent pour s'insinuer à nouveau dans leurs vie. Elias me l'a dit, et je ne le savais mais sa mère en avait fini avec cet "homme". En plus il n'a légalement plus le droit d'approcher Lara, pour plusieurs années au moins. Pour lui les chances de faire du mal à ses enfants sont faibles. Physiquement du moins. Pour le reste ça reste à voir. Je ne m'inquiète pas pour Elias, mais pour Lara. Même si elle l'aura toujours pour la protéger.

Lucy elle, est super contente dans sa famille d'accueil. Le plus souvent. Parce que des fois elle nous fait des mélodrames au téléphone, quand elle a des problèmes. C'est souvent parce qu'elle n'a pas fait ses devoirs. Au début ça m'inquiétait. Mais j'ai fini par comprendre qu'elle se plaignait juste de ça, et rien d'autre. Mon inquiétude l'a calmée un peu aussi. Elle a maintenant un lapin, qu'elle a appelé Flocon par hasard. Ça m'a presque fait pleurer en visite. Mais ça n'a pas duré quand Elias a dit, que j'étais allergique aux lapins des neiges. Les choses sont tellement bizarres. Entre ça et nos rêves.