✞ 𝕿𝖍𝖊 𝖗𝖊𝖛𝖊𝖓𝖌𝖊 𝖔𝖋 𝖆𝖓 𝖆𝖓𝖌𝖊𝖑 ✞ -𝐓𝐨𝐦 𝐊𝐚𝐮𝐥𝐢𝐭𝐳

✞ 𝕿𝖍𝖊 𝖒𝖔𝖘𝖙 𝖇𝖊𝖆𝖚𝖙𝖎𝖋𝖚𝖑 𝖒𝖊𝖑𝖔𝖉𝖞 ✞

Nous sommes en pleine répétition pour le concert de ce soir. On s'entraîne sans relâche. Bella chante de sa douce voix. Aline me fixe en jouant de la basse. Je m'approche d'elle en jouant. On s'amuse comme des folles. Elle secoue la tête de haut en bas. Je fais de même. On dirait des tarés.

Ce n'est pas étonnant. Aline et moi avons une complicité que personne ne peut comprendre. On s'est rencontré au collège. Je faisais partir du club de musique. Je n'étais pas vraiment accepter parmi les autres. Une fille qui joue de la guitare électrique avec un look emo. On me considère comme une rebelle. Mon piercing et mes tatouages ne m'aident pas. Pourtant Aline est devenu amis avec moi. Elle jouait de la guitare acoustique au club de musique. Elle aimait jouer de la basse mais elle en avait honte. Quand je suis arrivé. J'ai montré mon talent à la guitare. Aline a tout de suite accroché. Elle m'a défendu corps et âme. J'ai réussi à lui faire accepter qu'elle pouvait jouer de la basse. Maintenant, elle ne fait que ça.

Après notre passion pour la musique est née durant notre enfance. Bella et moi, nous n'avons pas eu une enfance très joyeuse. Le personnel de l'orphelinat nous ont recueillit quand nous étions des nourrissons. Nous n'avions que quelques jours. Dans notre panier, un papier racontant que notre mère nous a accouché sous X. La directrice, à l'époque, nous a trouvés nos noms : Laila et Bella. La directrice était un amour avec nous, cette femme était comme une mère. Je me souviens d'elle comme un femme admirable, qui aimait chacun de nous.Malheureusement, elle est décédé quand nous avions 4 ans. Après ça, c'est devenu l'enfer. Une nouvelle directrice est arrivé. Elle était stricte et violente. On est resté à l'orphelinat jusqu'à nos 6 ans.

J'étais la petite fille rebelle. Je faisais des bêtises pour la faire tourner en bourrique. Cette femme était détestable. Un jour, je me suis enfuie de l'orphelinat. Le plus beau jour de ma vie.

[FLASH-BACK]

04.06.1996

La directrice me tenait par les cheveux, comme d'habitude. Elle m'amena dans notre chambre. Elle m'a jeté sur le sol. Elle me hurla dessus.

-Tu vas rester ici jusqu'à demain midi. Tu n'auras aucun repas, aujourd'hui !!!

Elle claqua la porte. J'avais donner mon repas à Bella. Nos repas sont de petites quantités. Bella avait faim. Je pouvais m'en passer. Je préfère être punis de repas. Car les coups qu'elle me met sont très douloureux et après je ne peux pas m'allonger. Je m'assoit au bord de mon lit. La chambre est une grande pièce avec des lits simples. Les fenêtres sont immenses. En les regardant, je remarque que l'une d'elle est ouverte. Je m'approche. Je réussis à crimper sur le bord. Je regarde où elle mène. Une grande cours extérieure avec des conteneurs pour les poubelles. J'aperçois le grand portail. Les gens rentrent et sort par ici, les enfants repartent par là. Je regarde la hauteur, ce n'est pas très haut. Je saute.

J'atterris sur mes deux pieds. Je cours en direction du portail. Je vois par les fenêtres, le bureau de la directrice, vide à l'heure actuel. J'ouvre et referme le portail. Je fuis. C'est la première fois que je peux courir aussi librement. Je sens le vent dans mes cheveux. La meilleure sensation du monde, un jour, avec Bella, on pourra vivre ça.

Je ne sais pas combien de temps, je erre. Je me pers dans le village. Je trouve une rue principale. Les commerces sont tous ouvert. Je regarde à droite et gauche, y a même un magasin de bonbon. J'aperçois un grand bâtiment en brique avec une clôture. Des enfants cours et jouent tous ensembles. Je continue de marcher et je me perd dans les petites rues.

Je marche un bon moment, la chaleur tape fort. Nous sommes au mois de Juin. Je suis juste en t-shirt noir avec un short rouge. Je meurs de chaud. J'arrive à un croisement. Une boutique étrange. Je m'approche de la vitrine. Et là, j'ai vu la plus belle chose du monde. Elle était là, dans la vitrine. Elle était magnifique. Je pose ma main sur la vitrine et continue d'admiré. Je m'aperçois que quelqu'un me fixe dans l'encadrement de la porte de la boutique. Un homme me regarde.