9. Révélation

2 2 0
                                    

- Je ne sais pas trop, déjà je sais que je n'ai pas la même vision que Philip concernant ce sujet. Ma mère était une personne très complexe et ne laissait jamais voir quand elle allait mal, elle a tout donné pour nous élever comme il faut, elle avait pas mal de soucis avec les responsabilités comme gérer un budget et était complétement irresponsable mais surtout elle était alcoolique. Maintenant je comprends pourquoi elle était comme ça, ce qu'elle a vécu ici, ça l'a changé. Quand j'étais petite, je me cachais derrière un fauteuil pour voir comment elle allait, je n'osais pas l'approcher quand elle était dans un état de délire. C'est seulement dans ces moments-là que je voyais pleurer ma mère. Du coup les jours où elle n'allait pas bien c'est Philip qui s'occupait de moi et cela pouvait durer des jours, je pense que c'est pour ça que Philip lui en veut.

- Mais et toi comment tu la voyais ?

- C'était ma mère qui me racontait des histoires fantastiques et merveilleuses, qui jouait avec moi et qui malgré ses problèmes de santé, nous aimait énormément. C'est ce côté ma mère, de la femme forte dont j'essaie de me souvenir. »

Plus Charlotte parlait de sa mère et de son enfance, plus les migraines survenaient dans son esprit, Charlotte et Sina finirent par rejoindre leur compagnon dans le monde du sommeil. Le lendemain Phillip alla voir Sina :

- « Dit moi, depuis le début de ce voyage Liliane , le lapin et toi parler de traite...

- Oui et alors ? Ou veux-tu en venir mon cher cousin ?

- J'aimerai savoir que sont devenu toutes les personnes qui ont trahis ma mère et le pays des merveilles ? Ils sont ici au pays des bannis ?

- Tu poses beaucoup de questions. Sache que lorsque ma mère n'a plus besoin de quelqu'un, elle s'en débarrasse comme de les vulgaires déchets qu'ils sont ou plutôt qu'ils étaient.

- Je vois alors ils ont eu ce qu'ils méritaient.

- Je trouve cela un peu cruelle, quel funeste destin, tu ne trouves pas Philip ?!

- Non, ils ont vendu leurs camarades pour vivre plus longtemps et on finalement été tuer plus rapidement. J'appel ça le carma.

- Mon cher cousin, sache que au pays des merveilles il n'existe pas de carma ou de chance. Tout est possible ici même l'impossible. »

Notre petit groupe restèrent pendant deux jours chez Sina, leur permettant de se reposer et de se préparer davantage au combat qui arrivait à grand pas. Et donc notre petit groupe maintenant au nombre de 4, reprirent leur route en direction du château de la reine rouge.

Ils passèrent par un raccourci en parcourant la mine de moutardes abandonnée après avoir été surexploitée par la reine rouge qui était obsédée par les minéraux de moutardes, trajet durant lequel tous discutèrent.

Ce petit voyage renforça les liens d'amitié entre eux. Mais avant de passer par les mines, notre groupe dû passé à travers le flan d'une montagne.

- « Liliane on est perdus.

- Mais non Sina, il suffit juste de tourner à droite. Ou à gauche, je ne sais plus.

- Regardez ! Il y a un panneau là-bas, on n'a qu'à regarder. »

Proposa Charlotte, en arrivant devant celui-ci, le groupe fut surpris de voir que chaque mot était écrit à l'envers.

- « Tu vois, j'avais raison c'était à droite.

- Liliane tu arrives à lire ça ?

- Oui, quand j'étais petite mon père m'a apprit à lire dans les deux sens.

- Plus rien ne m'étonne venant de toi Liliane. »

Notre groupe reprirent leur route tranquillement mais sûrement.
Ils finirent par arriver en quelques heures à la capitale du pays des merveilles. En son centre se trouvait le palais de la reine de cœur.

Les rues étaient presque vides, il y avait peu de marchands et regorgeaient de soldat de cartes. La peur régnait dans les rues, Charlotte et ses amis passèrent par de petites rues afin d'éviter les soldats de cartes.

Charlotte aperçut un drapeau rouge avec la tête de la reine dessus et elle fut saisie d'une violente migraine. Ils s'arrêtèrent un instant pour laisser le temps à Charlotte de reprendre ses esprits lorsque soudain alors que la rue était vide un homme vêtu comme un soldat apparut et ils croisèrent son regard.

Le petit groupe essayèrent de cacher Charlotte, elle qui ressemblait comme deux gouttes d'eaux à sa mère afin d'éviter les problèmes, quand le soldat intrigué par le comportement étrange du groupe, les interrogèrent.

- « Vous-là, je ne vous ai jamais vu ici, qui êtes-vous ? Voyez au nom de la reine déclinez votre identité. »

Le petit groupe se retourna pour répondre aux soldats, mais à peine, avait-il eu le temps de voir leur visage, qu'il se mit à fixer Charlotte. Le petit groupe entendirent sortir de la bouche du soldat :
« Non, ce n'est pas possible » .

Il n'en revenait pas, et était fortement étonné car la jeune femme devant lui avait une ressemblance frappante avec une femme qu'il avait connu il y a bien longtemps de cela.

- « Vous-là, la jeune fille (dit-il en s'adressant à Charlotte) qui êtes-vous ?

- Je me nomme Charlotte, monsieur le soldat.

- Ce n'est pas possible ! Charlotte, comment s'appelait votre mère ?

- Pourquoi je vous le dirai, c'est une question bien personnelle, cela ne vous regarde absolument pas.

- C'est dingue, j'ai l'impression d'entendre ta mère. Tu es la fille d'Alice, j'en suis sûr. »

Tous furent surpris en entendant ses mots surtout Charlotte qui semblait perdue. Il s'approcha d'elle, la regarda plus attentivement et se mit à verser quelques larmes.

- « Je suis si heureux de te revoir, ma fille »

Le soldat décida d'emmener le petit groupe dans un lieu plus sûr afin de discuter, il les emmena donc dans un vieil immeuble abandonné qui avait été aménagé par le soldat. Il y avait peu d'affaires dans la pièce, un miroir, quelques chaises et une table.

- « Bienvenue chez moi, je me représente je suis l'ancien cavalier Rouge. Je me nomme Térence. Et je suis ton père Charlotte.

- Comment ça l'ancien cavalier Rouge ? »

La résistance du pays des merveilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant