Ils parlent tous autour de la table
Ils parlent tous et m'oublient.
C'est toujours les mêmes mots, les mêmes propos
En ce mois d'août et d'été chaud.
Le frère travaille et fait des économies.
l'Espagne lui tend les bras et il part sans soucis,
Quand moi on me dit non, sans raison.
Personne ici ne fait amende honorable.
Personne ici ne sait
Que par leur faute je suis pétrie de regrets.
-
J'ai mal au cœur, l'estomac percé
De coups de poings que je ne cesse d'écouter
A travers leurs mots vifs et tranchants,
Balafres qui percent ma chair
Et me noient dans une colère que je taire.
-
Je ne peux rien reprocher à mon frère ;
Ce n'est pas de sa faute, ce n'est pas de la mienne.
C'est cette raison qui pue ! Elle pue sous ma peine !
Ils sont rares, finalement, même après 20 ans
Ses souvenirs de vie paisible et joyeuse.
Ils sont rares, finalement, les mots tendres de mes parents.
-
Je reste dans ma chambre : le silence n'existe qu'ici.
À mon bureau, près de ma fenêtre, j'écris.
C'est le seul voyage qu'il m'est en droit de faire,
Le seul qui n'ait pas besoin d'années de guerre
Mais je n'en parle jamais, autour de la table :
Elles n'intéressent personne,
Ces douleurs dans mon âme qui sonnent.
-
Seule, je fais l'étude de la solitude.
Jamais, je n'en ai pris l'habitude.
Seule, je ne vois plus d'issue
Au secours de ma bouche close.
Il ne me reste que les vers et la prose :
Ici, ces mots ne sont pas perdus.
Ici, ces mots que je vous impose.
Ici, ces mots que je vous impose.
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Les nuits blanches d'Uranus [POÉSIE]
PoetryShakespeare disait, « La poésie est cette musique que tout le monde porte en soi. » Voici mes partitions, à vous d'en jouer avec vos propres histoires.