Les milles et unes histoires

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Je suis cette enfant que tu vois sans voir.

Je suis cette enfant que tu fixes de ton regard malsain et noir.

Je suis cette enfant que tu regardes de travers.

Je suis cette enfant que tu ne connais guère.

Je suis cette enfant fissurée,  abîmée, cassée.

Je suis cette enfant dont les plais sont ouvertes.

Je suis cette enfant qui cri, gueule et pleure.

Et pourtant personne ne sait à quel  point la douleur m'assaille.

Tu ne te doutes guère que, sans armes plus lourdes que mes mots et sans armure  ,

J'ai pourtant mené plus de milles batailles,

Et affronter tout autant d'ordures.

J'avais tout, le cœur léger et battant, la levre fine et belle, les yeux vifs et joyeux,

L'espoir et rien de mieux.

Puis vint ce fameux jour d'avril

Ou je perdis tout à coup, mon innocence infantile.

Et bien que je l'ai cherchée, jamais je ne l'ai retrouvée.

On m'a dit bien des choses et des horreurs,

Mais jamais encore elle ne m'avait touchées

Comme cinq mots l'avaient fait,

Et d'un coup plus rien, rien d'autre que ce creu au cœur.

J'ai mis longtemps à reconnaître la raison de cette douleur,

Peut-être un trop grand crève cœur.

Mais les larmes n'ont pas attendues de réponse pour jaillir.

Et mon sourire pas d'avantages pour mourir.

Vos mots, vos mots en revanche sont revenus.

Eux qui, alors que j'étais à terre m'ont abattus,

Me faisant toucher les Enfers

Et songer à l'acte suicidaire.

Rien ne pouvait y changer,

J'étais condamnée.

Et pourtant, pourtant, je ne pouvais m'y résigner.

Alors que je pensais à un manque de courage,

Mon âme anéantie par le désespoir et la rage,

Une flamme bleue crépitait encore

Quelque part dans ce corps.

Alors vous savez quoi ?

Frappez-moi, étouffez-moi, anéantissez-moi !

Essayez, rien qu'une fois

Et vous verez que sans arme ni armure, vous serez à terre

Car rien, rien de ce que vous pourrez me dire n'anéantira cette lumière.

J'ai reconstruis ma vie alors que tout était détruit.

J'ai frappé des années, rien qu'avec mes mains, sur un mur de pierres,

M'ecorchant, m'abimant, m'epuisant à la tâche sous vos regards amers

Pour un objectif vain.

Aujourd'hui comme demain,

Je suis cette enfant, cet auteur débutant.

Je suis cette enfant qui vous raconte la plus sombre partie de sa vie d'avant

Sans vous expliquer la raison exacte de ma souffrance

Pour une raison simple, je pense :

J'ai souffert d'injustice et d'intolérance,

De votre part ou bien de celle de votre voisin.

Ce sera la même chose encore peut-être demain.

Mais de ma place d'enfant de poussière d'étoile,

Et de votre place d'enfant de poussière d'étoile

J'aimerais vous dire et j'aimerais que vous compreniez

Qu'un regard, un mot, un signe, un coup, une farce...

Est peut-être insignifiant pour vous

Mais jamais pour celui qui la reçoit de pleine face.

Lorsque quelqu'un oubli,

L'autre peut s'en rappeler à vie.

Je suis celle qui se souvient

Et vous êtes  celui qui a oublié.

Je suis celle qui a oubliée

Et vous êtes celui qui se souvient.

Apprenez à connaître avant de juger.

Attendez d'avoir fait plus que tout essayé avant de vous envoler.

Nous sommes septs milliards de cœurs,

Nous sommes septs milliards de mains tendues

Et sept milliards de mains à serrer.

Rien de tout ça n'est une erreur.











Les nuits blanches d'Uranus [POÉSIE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant