Un bateau ivre fend les vagues d'un plaisir fougueux
Emportant avec lui les précieux vers d'Arthur.
Comme le cœur de l'océan, bleu saphir,
Ils flottent dans le temps, ivres de souvenirs heureux
Qui, avant moi, ont laissés sous leurs rimes leurs histoires d'aventures.
Nul besoin d'Orphée et de sa lyre
Pour entendre le chant : celui de l'écume ;
Vaciller, danser sur les vagues, soûlé par la mer.
Vivant de papier bruni, couleur de terres
Lointaines et secrètes, peut-être, qui sait ?
Peut-être, celles-ci mènent-elles à l'Éppée du Rocher
Qui, depuis l'aube des Conteurs, s'ancre dans la légende,
Laissant ainsi aux modernes auteurs le plaisir d'une rêverie gourmande,
Dont je débute l'histoire en regardant s'éloigner à jamais
Derrière une grande voile de brume
Un bateau frêle comme un papillon de mai.*
* Vers original tiré du poème Le bateau ivre d'Arthur Rimbaud.
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Les nuits blanches d'Uranus [POÉSIE]
PuisiShakespeare disait, « La poésie est cette musique que tout le monde porte en soi. » Voici mes partitions, à vous d'en jouer avec vos propres histoires.