Je te le dis tout de suite, je préfère être directe : j'ai pas envie qu'on se prenne la tête.
Toi et moi c'est beau et innatendu, un brun tordu comme un tableau de Frida Kahlo. Ce sont ces mots qui ne viennent pas, parce que j'en trouve aucun assez bien pour parler de toi. C'est ce monde sublime et hors-norme qui se crée quand tu es là, loin et près de moi à la fois.
C'est mon cœur qui sonne, mon corps qui t'appelle, mes bras qui te veulent, ma bouche qui sourit.
Toi et moi c'est un peu maladroit, il faut se le dire. J'étais saoulée par le soir cette nuit là. C'était déjà la madrugada¹ pour toi. Je crois qu'on avait les idées brouillées et vastes, un peu trop éparpillées, chacun de notre côté. J'ai inséré le bordel dans ton esprit alors que je me vidais de tous ces mots interdits. On a écrit ensemble le contrat pour sauter le pas trois jours plus tard. 72 heures à jouer faussement avec la tentation. Elle nous tenait déjà depuis longtemps, de toute façon.
C'est compliqué, c'est incencé. J'ai jamais rencontré personne avec qui je me sente si connectée. Il n'y a plus de temps, plus d'espace, plus de frontière, juste le tempo des sentiments pour repères.
Et je te le dis tout de suite, je préfère être directe : j'ai pas envie qu'on se prenne la tête.
Mais je le ferai quand-même si ça devenait l'unique façon de te protéger, de te garder si on risquait d'exploser. Parce que je crois bien que je ne cesserai jamais de... Je ne sais même pas comment le nommer, tellement c'est inexpliqué.
Les autres appellent ça l'amour et le font rimer avec toujours. J'appelle ça toi et moi, je le fais être notre présent, j'espère qu'il sera notre futur et jamais notre passé. J'ai peur de te perdre à chaque demain, je crains d'être assez paumée pour la laisser gagner, d'être trop faible et plus assez folle.
VOUS LISEZ
Les nuits blanches d'Uranus [POÉSIE]
PoetryShakespeare disait, « La poésie est cette musique que tout le monde porte en soi. » Voici mes partitions, à vous d'en jouer avec vos propres histoires.